Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

vendredi 27 sept. 2019, 21:32

Mezzano, et le retour

Ce matin, nous quittons la Monta : c'est un peu la fin des vacances officielles... Direction, Mezzano où nous sommes attendus par Caterina qui nous a invités à revenir la voir. Nous arrivons à 11h30, et commençons donc par déjeuner chez elle avec son compagnon en pause déjeuner, avant de se balader avec elle d'abord dans son village, puis le long de la vallée : nous allons jusqu'à Fiera via un chemin qui passe plus haut, le plus souvent dans la forêt.

À Fiera, nous visitons un monument en accès libre - le Palazzo delle Miniere - où se tient une exposition, puis allons voir Diego sur son lieu de travail actuel - il est conducteur d'engin dans les TP - mais nous ne l'appercevons que de loin.

Le retour se fait par le fond de val, parfois au plus près du torrent - de l'autre côté, c'est la voie rapide. Nous passons la soirée avec la famille recomposée au complet - si on fait abstraction d'Alvise bien sûr, qu'on appellera le lendemain matin sur Whatsapp. Malgré la cuisine sur boisinière, il fait frais dans la pièce : un feu est finalement allumé dans le foyer ouvert - on admire la technique -, et la soirée se finit... devant la télévision. Dur !

Le lendemain samedi 28, nous profitons de la journée pour faire des dernières courses, en particulier de jardinage. Nous sortons de la vallée par le sud, et tentons un premier magasin à Fonsazo, puis celui de Santa Giustinia (où nous trouvons un pied de houblon), et enfin nous trouvons des graines qui nous intéressent à Dolomiti Garden, à proximité de Belluno.

Nous retournons ensuite à Taibon, armés d'une petite pelle et de quelques pots, pour ramener deux pieds de houblons sauvages (NDLR : en avril, ils ont été plantés et ont bien repris dans notre jardin). En fin d'après-midi, nous arrivons chez Maria, à Voltago, où nous passons une soirée très agréable - jusqu'au retour de son fils, qui a un peu forcé sur la boisson avec ses amis et qui ne se sent pas bien, mais alors pas du tout : ça inquiète un peu tout le monde, et finalement le grand garçon ira dormir sous la surveillance de papa ! D'autant plus qu'en fait, c'est dans sa chambre que nous dormons !...

Le lendemain matin, dimanche 29, tout le monde a un peu la gueule de bois, et a du mal à se lever - le petit déjeuner est tardif, et nous ne quittons Maria et Emilio qu'en fin de matinée. Au point où on en est, nous faisons des dernières courses au Super W d'Agordo - surprise, nous y croisons les gros, nos anciens voisins. Nous nous contentons de les saluer, leur parler ce serait perdre son temps. 11h15, nous quittons enfin la vallée : voilà, les vacances sont officiellement terminées !

Vu la saison, nous nous permettons une route « estivale » - typiquement, une route qui ne pourrait pas être empruntée en hiver car les cols seraient fermés. Cela donne :

  • Agordo > San Pellegrino > Vigo > Costalunga > Bolzano > Merano (+ 3h)
  • Pause déj' ...
  • Frontière autrichienne > Nauders (pit stop !) > Frontière suisse > Davos (+ 3h de plus)
  • Zurich > Basel > Frontière française...

À plus de 20h, dans la nuit noire et complètement vannés, nous nous engageons sur la route vers Belfort, en nous disans que la première occasion de s'arrêter sera la bonne ! Nous trouvons rapidement une forêt qui semble relativement tranquille pour se garer, manger, dormir.

Sauf qu'en pleine nuit, le vent se lève : c'est preque la tempête, et les arbres au-dessus de nous perdent des bouts de branche, ça fait un barouf impressionnant ! Sans compter que j'ai peur qu'on se prenne un peu plus que des brindilles... On reprend la route, et on s'arrête beaucoup plus loin dans une aire à proximité d'un village : ça fera l'affaire pour finir la nuit. Au matin, nous reprendrons la route par Belfort puis Auxerre, pour arriver à Orléans en fin d'après-midi.

Nous y restons 2 jours, mardi et mercredi, et rentrons jeudi à la maison : chez nous, ça sent bon la pomme ! Il faut dire qu'on avait stocké dans la cuisine des cagettes pleines de fruits laissés à mûrir : pommes, poires, pêches, tomates, ... certains ont mûri, d'autres ont moisi, mais dans l'ensemble la récolte a été bonne et bien exploité - en confitures et chutney.

jeudi 26 sept. 2019, 21:32

Astaldi, par hasard

Après des quelques journées sans balade, et presque une semaine sans balade sérieuse, il était temps de profiter encore un peu de la montagne - parce que oui, ça sent un peu la fin, tout ça, bien aidés par la météo qui n'est plus du tout estivale.

Aujourd'hui, nous passons le Falzarego, et allons nous garer à Ra Nona. Par les sentiers habituels, nous rejoignons la Forcella Col dei Bos (2250 m) : deux chamois croisent alors notre route. Nous suivons l'altavia qui passe sous les roches de la Tofane, et appercevons encore un groupe de chamois en contre bas. Plus loin, vers la fin du sentier - là où il rejoint le 403 qui grimpe à travers les moraines - suprise ! Deux énormes troupeaux de chamois. Un groupe de randonneur est tout aussi interloqué que nous : nous n'en avons jamais vu autant ! Il faut dire que quand nous vivions ici, nous sortions d'une période où 95% de la population (...) avait été éradiquée par un virus. Il faut croire que depuis, la population s'est reconstituée ! Car la seule fois où j'avais vu un troupeau aussi vaste, c'était avec papa - et ça, ça date...

Toujours est-il que nous passons quand même, quitte à ce que ces chamois se poussent un peu - n'exagérons rien, ils n'allaient pas se laisser marcher dessus quand même ! En nous dirigeant vers le rifugio Dibona, nous appercevons deux choses : un, encore des chamois (ça pullule, dans le coin !), deux, une pancarte à laquelle j'ai rarement payé attention, mais qui cette fois-ci, allez savoir pourquoi, éveille notre intérêt. Nous décidons de la suivre.

Les panneaux à suivre

D'un côté, la tofane di Rozes (3225 m), de l'autre, un sentier qui s'engage sous les pieds de la Punta Anna (2731 m). Le sentier attrezzato Astaldi qu'on découvre passe dans des débris rocheux de couleur verte et rouge, et sent le souffre à plein nez !

De l'autre côté

Le sentier

Certains passages sont sécurisés par des câbles, d'autres ne se passent que grâce à des pitons métaliques placés sur la roche. Une fois ou deux, je regrette de ne pas avoir notre équipement de via ferrata (sans lui, je n'aime pas les sentiers exposés, avec lui, je ferais presque n'importe quoi) - mais il faut bien avouer qu'à part quelques appréhension, allez ça passe (même là où le câble est à moitié descellé et trop lâche, olé). Ce petit sentier n'est pas bien long, mais ne ressemble à rien de connu !

Le sentier

Au bout du sentier, nous aurions pu aller jeter un oeil au Rifugio Pomedes, mais nous redescendons plutôt vers le Dibona - et bouclons la boucle en prenant notre temps, histoire de profiter de cette dernière vraie balade.

Croda

Ce soir, après un sauna et un dîner à « Roudor » (un resto à Caprile qu'on a surnommé ainsi, et dont je n'ai aucune idée du vrai nom !), c'est partita de hockey ! Ça commence mal, vu que les carabinieri contrôlent les papiers à l'entrée et qu'on n'a pas pris les nôtres : demi-tour avant même de se garer pour aller les chercher. Au retour, les contrôles sont terminés... nous rentrons dans la patinoire sans avoir finalement besoin de nos papiers. Sur la glace, quelques têtes connues, beaucoup de nouvelles, et pas mal de buts : ça termine à 4-5 en faveur de Pergine. Au retour à l'hôtel, c'est l'occasion d'un traditionnelle chiacheratta de fin de partie avec Milos !

mercredi 25 sept. 2019, 21:32

Mercredi social

Aujourd'hui, ce n'est pas un jour à marcher : c'est jour de marché. Mais avant d'aller à Agordo, nous faisons un tour par Colle Santa Lucia, à la bibliothèque ladine, où nous demandons à consulter quelques ouvrages sur l'agriculture locale. À la Cesa de Jan, au premier étages, deux jeunes nous indiques les livres, que nous consultons sur place dans une salle de réunion. Nous notons quelques faits qui peuvent se rapporter à notre état de petit cultivateur à l'ancienne : « Se il terreno è buono, il raccolto può essere 12 volte superiore alla quantità seminata, per quanto riguarda segala e frumento, e 8 volte superiore se si tratta di orzo. »
Pour ma part je note aussi de nombreuses recettes de cuisine locale...

Fin de matinée, nous allons au marché avant qu'il ne soit trop tard : objectif n°1, acheter des bioline. Surprise, elles sont passées de 30 à 35€ (soit 5% d'inflation annuelle)... cela ne nous empêche pas d'en acheter une paire chacun. Objectif n°2 : voir Mr Kaki - juste pour lui faire un petit coucou, et bien sûr... acheter des kakis ! Au passage, nous prenons une faucille sur le stand voisin. L'objectif n°3 n'était pas vraiment prévu : Luigi, qui nous a vendu la Rizzoli, a répondu à mes messages, et nous propose de prendre un café !

À 13h, nous enchaînons avec Maria - qui nous a préparé un de ses plats de pâtes préféré, la pasta alla putanesca. Nous passons tout l'après-midi avec elle, jusqu'à plus de 18h ! Il faut dire qu'elle a encore beaucoup de choses à nous raconter, depuis presque 3 ans qu'on ne s'était pas vus.

18h30 il est encore temps de sauter dans le sauna de Milos, et de pic niquer léger avant d'aller se coucher.

mardi 24 sept. 2019, 21:32

Bomba

La météo s'améliore, au moins ponctuellement : ce matin, le ciel est dégagé. Nous avons envie de faire Col di Lana (2452 m), mais pas depuis Pieve di Livinallongo : depuis le Passo Valparolla. C'est plus long, mais cela permet de partir de beaucoup plus haut - moins de dénivelés, plus de paysages, un combo généralement payant.

Setsass

L'air frais est compensé par le ciel est bleu, et le soleil qui brille. La rando commence donc par longer le Setsass par sa paroi sud : la paroi rocheuse - c'est « schénique », comme endroit. Il nous faut une grosse heure pour la dépasser, et se diriger vers le Sief : arrivés au pied de la montée vers ce sommet, un gars du secours alpin qui poireaute là le cul dans l'herbe nous arrête... Une bombe de la grande guerre a été trouvée, les démineurs sont en pleine intervention, les sentiers sont interdits à la circulation. C'est bien notre veine... Milos nous en avait parlé hier, de cette bombe, mais ça ne nous est pas venu à l'esprit que cela nous empêcherait de passer. Rigolo, le gars dit que forcément, c'est touriste qui a donné l'alerte : eux les locaux ils sont moins cons, quand ils voient un truc qui dépasse ils le camouflent et ne disent rien ! Il suffit de ne pas sortir des sentiers pour rester en sécurité, après tout.

Bref, notre balade de la journée tombe à l'eau. Il nous reste une option cependant : l'ascension du Setsass (2571 m). C'est sans doute plus long, un peu plus fastidieux, mais les vues depuis le sommet sont belles - allez, c'est parti.

Panorama

Couvert

Néanmoins, la fin de la rando semble d'étirer indéfiniment en longueur - par temps gris, sans soleil, et avec un coucher du soleil vers 18h00, il ne fait pas bon s'éterniser dehors, et tout le corps s'en ressent. On arrive à la voitur vers 17h bien rincés - une belle balade de 8h, quand même. Un sauna s'impose... surtout que ce soir, on a rendez-vous chez Maria - mais on ira manger à la pizzaria. Encore une belle soirée qui se termine à minuit - alors qu'on se couchait comme des poules à 20h30 il n'y a une semaine quand on dormait dans partner !...

lundi 23 sept. 2019, 21:32

Pluie

Les prévisions météo ont annoncé la pluie, mais puisqu'il fait sec, nous tentons notre chance du côté du Duran. Le temps de se garer et de sortir de la voiture, ça commence à pleuvoir doucement - mais maintenant qu'on est lancés, on continue ! Direction Moschesin. À la forcella Dagarei (1642 m), ça s'accélère - on continue. Mais arrivés à la lisière des arbres, là où le sentier passe dans les rocailles, ça devient vraiment pas plaisant : dégoulinants et trempés, basta cosi, on fait demi-tour. Cela nous aura fait deux heures de balade.

Heureusement, nous avions prévu de quoi nous changer dans Partner : nous voici à nouveau secs, prêts à faire quelques courses au Super W - pas seulement pour manger, mais pour ramener en France. Sur la liste : pasta, polenta, crème à tartiner novi, ... Après quoi, nous allons en partner jusqu'au fond de « notre » val, jusqu'à Col di Pra pour avoir une vision des dégâts - tout nous semble acceptable... pour les raisons déjà évoquées. Pic nic dans la voiture, toujours sous la pluie.

14h30, nous allons prendre un café au bar où Lucia est employée comme serveuse - nous sommes contents de la revoir, c'est vraiment une belle personne. Elle mériterait mieux que de s'échiner à ce poste mal payé : 48h par semaine pour un salaire de misère... C'est sans doute toujours mieux que de faire des ménages ?

Après un saut à la Monta et un petit sauna, retour à Agordo : ce soir, nous dînons avec Aldo ! Une très bonne soirée passée à discuter beaucoup de tout, et très peu de rien. Nous rentrons à l'hôtel pour minuit pile, histoire que Milos ne nous attende pas plus longtemps !

samedi 21 sept. 2019, 21:32

C'est le WE

Samedi 21, c'est samedi, et c'est le 21. Samedi, ça veut dire qu'on essaie de voir des amis. 21, ça veut dire que c'est le début de l'automne. Et effectivement, ce sera notre dernière belle journée !

Après un petit rattage la semaine dernière - la gamine était malade, toussa toussa - nous avons ce samedi bel et bien rendez-vous avec Mike et Fede, à Falcade. Sauf que maintenant, bah oui, ils sont vraiment parents : ce n'est plus un bébé, c'est une petiote de 2 ans qui marchotte et surtout, surtout, qui fait des scènes hurlantes à ses parents, à en perdre l'audition - et non, je n'exagère pas, chaque cri doit bien faire dans les 100 décibels !...

Nous passons la matinée avec eux à Falcade - petit déjeuner au café, balade au parc de jeu -, puis déjeunons chez eux d'un repas improvisé avec quelques courses au Spar local : où je découvre que le finoccio (le fenouil) peut aussi se manger cru en salade (en mélange avec une salade verte et une carotte râpée) et que c'est absolument délicieux !

Nous les quittons vers 15h, pour une balade du côté de Frassene : Dottor Bike nous a proposé d'aller faire la fermeture du rifugio Scarpa avec lui. Un panneau semble interdire notre chemin habituel, alors nous montons par la route gravillonnée, ce qui me met de sale humeur - d'autant plus que vu d'en haut, on s'apperçoit qu'aucun arbre n'est tombé de ce côté là, et que le sentier était donc parfaitement praticable.

Soirée au refuge

Là-haut, nous retrouvons Dottor Bike et rencontrons un ami à lui, un guide alpin argentin tout fin, qui boit du maté et parle d'une voix très douce. Nous passons la soirée avec lui, animation musicale live, bouteille de vin et pasta, avant de redescendre dans la nuit, sous les étoiles.

Le lendemain, nous étions sensés voir Ale - mais lui a réservé une nuit au Piz Boe, et ça ne nous disait vraiment rien d'aller là-bas... Je vous ai déjà parlé des panoramas écrasés de hauteur, n'est-ce pas ? D'autant plus que nous avions croisé des français ces derniers jours qui avaient fait l'ascension du Piz Boe (très accessible malgré sa hauteur grâce à une funivia), et qui avaient vraiment souffert : froid, neige tassée et glacée sous les pieds... Pas pour nous, merci.

En attente de nouvelles de sa part - nous devons nous retrouver peut-être pour manger, mais où et quand ?... - nous faisons un saut à Mondeval. Sous le ciel gris, c'est tristoune, mais nous grimpons quand même jusqu'au sommet, et observons tout un troupeau de chamois qui paissent à ses pieds. À l'allée comme au retour, nous croisons aussi pas mal de marmottes.

Lac

Mondeval

Finalement, nous retrouvons Ale à la Montanina : lui et sa compagne ont déjà mangé, nous aussi,... il ne reste qu'à prendre un café, de toute façon ils reprennent la route rapidement. C'était juste un WE photo comme un autre - mais quel intérêt ?... Il est en couple depuis au moins un an mais vit toujours chez ses parents. Bref, rien n'a changé - il est possible que sa compagne en ait bientôt marre d'être patiente... M'est avis que cela lui pend au nez.

Après quoi, nous nous baladons tout simplement dans Caprile - de l'autre côté du torrent, jusqu'à la source sulfureuse qui ne se ressemble plus trop après le cataclysme de l'année précédente. Ce soir, nous sommes passé au hors saison : le restaurant de l'hôtel est fermé ; ce sera pic nic dans la chambre.

vendredi 20 sept. 2019, 21:32

Migogn

Après une journée de repos, ça va beaucoup mieux : nous sommes repartis pour une belle journée de marche, car aujourd'hui c'est Migogn ! Partner nous attendra à Ronch, tout seul sur le minuscule parking, il doit être 9h30... Nous attaquons la montée par le sentier bien raide des crêtes. De nombreux arbres sont tombés, certains barent même la route - mais ont été aménagés à coup de tronçonneuse pour que le randonneur puisse passer sans faire trop de gymnastique.

Pelmo

À force de monter, nous dépassons les nuages - quelques sommets en dépassent eux aussi - ici le Pelmo et l'Antelao. Après 2h30 de bonne montée, nous voici enfin au pied des crêtes à proprement parler. Au fond, vous l'avez reconnue : la Marmolada, avec ce qui lui reste de « neiges éternelles » - éternelles, plus pour longtemps.

Crêtes

Ça grimpe encore plus raide, oui c'est possible, et ça redescend tout aussi dur, mais la beauté ici ça se mérite - car c'est pour nous un des plus beaux endroits, et peut-être même notre préféré, pour son aspect sauvage et son absence de fréquentation. Pas d'altavia ici, pas de refuge, rien, personne. Des sentiers escarpés, des prairies qui surplombent des fallaises, ...

Crêtes

Crêtes

... Et toujours au même endroit : un groupe de chamois qui passent juste au bon moment, devant nous.

Chamois

La flore est aussi présente : framboisisers dans la montée, myrtillers sur les pentes nord, et des edelweis dans la rocaille. Car après, les crêtes deviennent rocheuses : les marches deviennent plus hautes, et plus vertigineuses.

Edelweiss

C'est le milieu de journée, et c'est la meilleure partie de la balade : un panorama 360 au Migogn, et d'au minimum 180° la plupart du temps - avec alpages plongeants vers le vide.

Panorama

Vers 14h, la descente commence - avec d'abord une belle vue sur la marmolada (ci-dessous). Plus loin, nous suivons une trace qui n'est plus le sentier, et nous fait perdre du temps, avant de retrouver notre chemin : nous bifurquons pour revenir vers le Col de mesdi (1904 m) et terminer la descente par la Strada de la leda, qui mène au Rifugio Migogn (1660 m, et déjà fermé - nous allons lui rendre une petite visite de courtoisie pour vérifier) puis bien sûr à Ronch. Il n'est pas loin de 17h, largement l'heure de rentrer pour un petit sauna !

Panorama

jeudi 19 sept. 2019, 21:32

Il fait moche

Être en vacances en montagne quand il fait moche, c'est vraiment moche : rien à voir, et donc, rien à faire. Ce matin, le temps est couvert : on prend quand même la voiture vers le Falzarego. Mais là, purée de pois, en plus on n'a pas la forme - les polpette du dîner d'hier soir ont peut-être du mal à passer ? Au Valparola, c'est pire - alors, allez, une fois n'est pas coutume : ce sera shopping à Cortina. J'y trouve une paire de Lomer dont je tombe immédiatement amoureuse.

Mes Lomer

Déjeuner sur une table pic nic, avec la vallée de Cortina en contre-bas... et on rentre par le Giau. Les deux sculptures sont terminées.

Rimborsi

Volontari

Comme le temps est toujours maussade, et qu'Antoine ne se sent toujours pas bien, 14h c'est la bonne heure pour une petite sieste. Comme pour ma part, je suis interdite de sieste, je prends la voiture et vais faire un tour à Taibon : en chemin pour le magasin de Dottor Bike, je croise un autre docteur - Gaston, qui promène son chien accompagné de sa femme ! Je commence donc par un peu de papotte.

Puis je marche : d'abord vers Peden, rendre une petite visite au jardin magique situé sur ses hauteurs, et continuer par les sentiers moussus - j'adore ces endroits, et heureusement ils sont intacts.

Les sentiers cachés de Taibon

Au retour, je passe au plus près du torrent. Et là, mais c'est bien sûr : du houblon, il y en a partout, j'en vois partout ! C'est pas loin d'être la fin de la saison, mais tous les pieds sont en fleur et nombre d'entre elles sont encore bien vertes.

Houblon

Alors je vais chercher un sac plastique à la voiture, et hop, cueillette de fleurs de houblon sauvage, pour la bière de cet hiver. L'odeur est mille fois meilleure que celle des pellets de houblon industriels ! Rien à voir. Je note dans ma tête l'emplacement des pieds - dans l'idée de revenir en chercher un ou deux... histoire d'en transplanter un peu chez nous.

Taibon

Côté nord, on voit depuis le torrent que sur les hauteurs, la forêt ce n'est plus ce que c'était... Avant de partir, je pousse un peu vers le fond de val en voiture - à partir du niveau de la déchèterie, c'est tombé absolument partout, à droite comme à gauche de la route : une dévastation. Mais une fois de plus : una volta, ici, c'était des prés... pas une forêt. Comment s'appitoyer sur quelque chose qui n'a pas à être là ? Ceux qui vivaient ici avant avaient besoin de cette terre, de cet espace pour cultiver et faire brouter leurs animaux. Aujourd'hui tout le monde a meilleur temps d'acheter tout au Super W, et ces champs sont abandonnés - au moins depuis 1960... comment ce paysage pourrait-il encore ressembler à un endroit où vivent les hommes ? Il s'artificialise d'un côté (plus de maisons, de routes, de parking, ...) et est envahi par les arbres de l'autre. Il faudrait repenser entièrement le rôle de l'agriculture aussi bien en tant que nourriture qu'en tant que sculpteur de notre environnement.

mercredi 18 sept. 2019, 21:32

Chez Mr de Bolzano

9h00, départ vers Castello. Beaucoup d'arbres tombés en chemin mais en haut, les arbres sont intacts : globalement, ce sont les anciens prés qui ont été touchés - si seulement ils pouvaient redevenir à nouveau des prés !

Après la première montée, arrivés sur les premières crêtes, on s'offre une petite balade sur le terrain de Mr de Bolzano - pour ceux qui n'ont pas suivi, nous avons fait le lien entre un chalet souvent habité ici, et une voiture immatriculée « BZ » (alors que nous sommes dans le Bellunese : BL) garée le long de la route, au départ du sentier. Cela nous a fait surnommer ainsi cette personne (qu'on ne connaît pas, évidemment), et par extension toute cette balade.

Nous avions l'habitude de voir un chalet, un BBQ, une table, du bois pour le feu, et même une balançoire... mais plus bas, il a aussi des toilettes sèches et un orto ! Nous reprenons le sentier pour arriver aux crêtes qui mènent au monte Pore (2405 m), notre objectif du jour. Une petite pause devant le panorama s'impose.

Marmolada

Vu d'en bas, le monte Pore n'a rien d'impressionnant : c'est une montagne « ronde » sans roc, de nature volcanique, qui semble sans intérêt. Tout l'intérêt, justement, c'est de monter dessus : pas trop haut, pas trop bas, au centre de tous les autres sommets, il offre un panorama 360° qui n'écrase pas le paysage, contrairement aux panoramas des sommets plus hauts. Sans compter qu'il a un autre atout dans sa manche : sur ses pentes poussent des myrtillers sauvages par milliers.

Monte Pore

Monte Pore

Par contre, j'avoue, je ne suis pas fan du sentier : raide et glissant, une vraie saloperie à monter, et pire encore à descendre pour les gens comme moi qui n'aiment pas lâcher prise ! Le retour nous offre des paysages tout aussi grandioses, avec entre autre cette vue sur le Setsass.

Setsass

À 17h, nous sommes de retour à Partner - il est temps d'aller faire un peu de lèche-vitrine dans les magasins de chaussures, car les miennes sont vraiment à plat : mes glissades avec atterrissage fessier sur les sentiers n'ont pas uniquement à voir avec ma psychologie ;-) Ceci dit, je ne trouve pas mon bonheur à Caprile.

mardi 17 sept. 2019, 21:32

Le tour de Ra Gusela

Départ aux alentours de 9h vers le Passo Giau (2236 m). Sur le parking, nous discutons avec un sculpteur sur bois en pleine action : l'occasion de parler de la tempête, mais surtout de l'(in)action du gouvernement - paroles, paroles, paroles... les gens qui se sont fait arracher leur toit n'ont toujours pas reçu le remboursment promis par l'état.

Ici cependant, c'est trop haut pour les arbres - et les quelques uns qui sont là sont toujours là, bien enracinés. Le temps est splendide, nous prenons notre temps car la balade commence par les meilleurs panoramas - comme cette vue sur Cortina et le Cristallo.

Cristallo

Nous déjeunons au pied du Rifugio Scoiattoli (2255 m) - dans une zone à la fois ensoleillée et protégée du vent, car quand il souffle comme aujourd'hui c'est difficile de garder un peu de chaleur ! Nous continuons par le Rifugio Averau (2413 m) sans faire l'extra du Rifugio Nuvolau (2575 m) : on deviendrait pas un peu paresseux ? C'est que les jambes ne sont toujours pas au taquet, même s'il faut bien avouer qu'elles commencent à sautiller avec un peu plus de souplesse sur les sentiers.

Averau

Averau

Croda

Ça se couvre à vue d'oeil. De retour au parking, nous discutons à nouveau avec le sculpteur, qui en est à sa deuxième oeuvre. Ce soir, après une petite recherche dans DolomitiNews, Antoine dira : on a déjà croisé ce gars ! On l'a même pris en photo à la fête de Colle... en train de scier un tronc.

16H45, retour à la Monta' pour un Sauna, et prendre la pause du soir.