Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

jeudi 1 sept. 2016, 21:32

La vue du balcon

Septembre est un de mes mois préférés, c'est dit, et en particulier dans les Dolomites. La lumière est plus douce, l'air est plus sec, les montagnes se dessinents sur le ciel avec précision et les aspérités de la roche se distinguent dans les détails.

Après une journée entière à jouer avec les nuages, voici que le soleil perce une dernière fois... et les Pale di San Lucano de jouer aux ombres chinoises !

Taibon

dimanche 28 août 2016, 21:32

Nocturne à Mondeval

Toujours avec Alessandro, nous voilà partis en fin de journée pour une course inhabituelle, un truc de photographe... aller voir le soleil couchant à Mondeval. Nous avons bien sûr les frontales dans le sac, et le trépied est accroché au sac à dos.

Après tout, c'est vrai que les lumières de fin de journée sont magnifiques...

Gusela

Gusela

Gusela

Vous aurez reconnu... ou pas... ces trois prises de vues ont été prises depuis le petit lac au pied du Lastei del Formin. Nous y avons croisé deux autrichiens, qui ont monté la tente pour prendre quelques photos en nocturne aussi...

Nous, nous sommes repartis à la lumière tombante, et nous avons poussé le challenge à ne pas sortir les frontales de tout le retour, même si sur la fin, c'était un peu limite de voir où on pose les pieds !...

samedi 27 août 2016, 21:32

Tour du Giau

Ce samedi, nous randonnons avec Alessandro, notre ami photographe. Lui n'est pas du tout MUL (Marche Ultra-Légère), il emporte au moins 6 kg de matos photo à chaque rando... résultat, il a l'impression qu'on galope ;-)

Giau

Le temps est extrêmement bleu, et les contre-jours de début de journée sont magnifiques... même si ce n'est pas photogénique, je ne peux pas m'empêcher de prendre la même photo (avec un mélèze différent, un autre caillou, ...) tous les 5 mètres.

5 Tours

Les 5 tours sont encore un peu dans l'ombre... nous montons au Rif. Nuvolau pour manger. Sur les sentiers, encore beaucoup de touristes, il y a même une fanfare qui joue de la musique folklorique au Rif. Averau ! C'est encore la haute saison...

mardi 23 août 2016, 21:32

Campigat

Le temps est au beau fixe, c'est encore l'été ! :)

Petite remise en forme : petite balade au fond de notre val.

Campigat

lundi 22 août 2016, 21:32

Road Trip français

Ce mercredi matin, après une soirée intense de brainstorming, nous visitons avec Christophe le centre ville d'Aix-en-Provence. Après quoi, nous prenons la route : notre prochaine destination est Bordeaux.

Notre itinéraire nous fait découvrir des lieux et des situations qui nous sont assez inédites... D'abord, nous rejoignons l'A55, qui nous fait longer l'étang de Berre (c'est moche !) que le vent violent fait moutonner : des vagues écumantes viennent même s'écraser jusque sur le pare-brise de Partner. La 4 voie prend le nom de N568 pour passer par Martigues et Fos-sur-Mer, qui vues d'ici sont juste des énormes dépôts de carburant (c'est moche !).

C'est alors que le trafic bloque soudainement. Nous franchissons les quelques centaines de mètres suivant en roulant au pas, nous approchant dangereusement de grosses fumées noires qui s'élèvent au loin... ah, banco, nous allons traverser les fumées ! Nous fermons les écoutilles, et espérons ne pas être arrêtés par le bouchon en plein milieu du chaos... de chaque côté de la route, les pompiers s'affairent pour éteindre un incendie de bousailles qui menace des habitations, mais personne n'a encore pensé à fermer la route. Ouf, nous sommes passés, et ça roule à nouveau.

Plus loin, petite pause carburant, et nous nous rendons compte que le vent ici souffle facilement dans les 100 km/h ! Et contre nous... La route nous fait passer près d'Arles, puis bifurque sur des départementales qui longent la Camargue : nous faisons donc une pause au Gruau-du-Roi, face à la mer.

Après Montpellier, l'A75 nous fait traverser les Grands Causses - nous ne la quittons vers Millau pour éviter le péage du célèbre viaduc - très bel ouvrage que nous admirons bien mieux d'ailleurs depuis le fond de la vallée ! Nous voyons défiler Rodez, Decazeville, puis Figeac (et beaucoup de campagne entre ces villes...) et c'est à Gramat que nous décidons de nous arrêter pour la nuit.

Nous repérons une petite route sur une application de l'iPhone, et hop nous nous enfonçons dans les bois... nous y croisons un GR indiqué comme étant un itinéraire de St Jacques de Compostelle, et nous garons juste à côté. Un plaid étalé sur l'herbe, et nous voilà à table pour le dîner.

Le lendemain matin, nous nous réveillons tôt et allons prendre notre petit déjeuner face à un panorama splendide situé à moins de 10 km que nous avions déjà pratiqué en juin : Rocamadour. De quoi se mettre en apétit !

Rocamadour

Notre itinéraire nous amène ensuite à proximité du Bugue, où nous avons RDV avec un agent immobilier pour visiter deux petites bicoques avec vaste terrain, mais aucun ne nous plaît, nous passons notre chemin et continuons à rouler : Bergerac, Libourne, et nous voici arrivés à Bordeaux.

Là, nous allons passer 6 nuits : du jeudi soir au mercredi après-midi, nous seront chez Vincent, le frère d'Antoine. Nous y retrouvons Marie et Julien qui sont descendus eux aussi pour leurs vacances, et notre emploi du temps va se composer essentiellement de plage, pétanque et jeux de société, mais aussi : démolition d'une cabane en bois, voyages à la déchetterie, assemblage d'une nouvealle cabane en PVC, et... cuisine ! Sans oublier la minute culturelle : la visite de la maison musée (restaurée dans les règles de l'art) de la Cité Frugès, bâtie en 1926 par Le Corbusier.

Le temps passe vite quand on s'amuse, et nous voilà bientôt à nouveau sur la route... ce mercredi soir, nous dormons à Châtelleraut, qui nous permet de couper la route. Nous dînons dans un parc où se situe un lac sobrement baptisé... "Le Lac", puis après une recherche assez vaine d'un emplacement sympathique où dormir, nous jetons l'éponge et nous arrêtons en bord de route en rase campagne, à proximité du lieu-dit Le Fenet.

Le lendemain, nous reprenons la route, mais pour une journée de touring. Notre premier arrêt sera à Sainte-Maure de Touraine, pour une pause chèvre ! C'est incontournable pour les amateurs de fromage, et ce sera à la ferme de La Haute Piltière.

Puis direction Azay-le-Rideau, où nous arrivons juste bien pour suivre la visite guidée. Nous savons bientôt tout des grandeurs et décadences des commanditaires du château - qui étaient des financiers véreux de la Couronne, malheureusement pour eux : pris la main dans le sac.

Fontaine

Azay-le-Rideau

Vous remarquerez sur cette photo le symbole de la Bretagne, en l'honneur de Claude de France qui par son mariage à François Ier rattache son duché à la France. Mais surtout, le détail qui tue : l'escalier est bâti en intérieur - contrairement à la majorité des autres châteaux de la Loire, qui le mettent en scène à l'extérieur -, et il donne sur de grandes ouvertures, comme c'est pratiqué à l'époque en Toscane, dont on s'inspire. Sauf que le climat étant plus frais, ces logia ont été fermées par la suite ! Maintenant que le château est non plus habité, mais seulement visité, leur état originel a été restauré.

Azay-le-Rideau

Toute une aile du château ainsi que son donjon étant en travaux, il faudra revenir à partir de l'année prochaine si on veut l'admirer en entier. En attendant, c'est pic nic au bord de l'Indre, puis nous partons pour Villandry.

Villandry

Villandry

Villandry

Eh bien, c'est à vrai dire un jardin pour maniaques ! Chaque petit carré est rempli par la même essence - choux, poivrons, aubergines, ... - pour lui donner une couleur uniforme, qui est alternée pour respecter une parfaite symétrie à l'intérieur du grand carré.

Le résultat est à la fois beau mais un peu "froid"... ça manque de fantaisie, tout ça ! Le château quant à lui est resté dans le jus de son acquéreur espagnol d'il y a plus d'un siècle - il apparatient toujours à sa famille. C'est à dire : décoration et collection de peinture essentiellement espagnoles - complètement initéressant (à part peut-être pour les touristes espagnols ?) et hors contexte dans cette région de châteaux renaissance.

Après un petit arrêt "dégustation" de Vouvray à... Vouvray (et forcément, achat de quelques bouteilles pour la cave), nous terminons la route de la journée par Orléans pour faire un petit saut aussi chez mes parents. Après une escale de deux nuits, nous reprenons la route samedi, pour rejoindre Pontarlier, puis dimanche, nous traversons la Suisse : nous passons par Davos, qui est notre route officielle estivale désormais, et nous arrêtons pour la nuit à proximité de Glorenza, à un emplacement déjà testé et approuvé précédemment.

Le lendemain, nous sommes enfin rentrés chez nous pour découvrir que le potager, loin d'avoir souffert de notre absence, nous a gratifié de deux énormes courgettes. Jugez plutôt !

Singe et courgette

Nous avons aussi récolté un énorme saladier de haricots, et avons à nouveau assez de roquette pour en manger chaque jour de la semaine à tous les repas... o.O

mardi 9 août 2016, 21:32

Au Mercantour

La nuit a été fraîche, et Partner annonce 6°C ce matin, à 7h. Il est encore tôt, mais il est temps d'attaquer la journée qui s'annonce longue.

Une fois le petit déjeuner avalé, nous reprenons ce qui reste de route jusqu'au Col de la Cayolle. Cette fois-ci, nous sommes bel et bien dans le parc national... Nous garons Partner, et chaussons nos chaussures de randonnée. Le temps n'est ni beau ni moche, plutôt bleu même, et nous partons assez légèrement vêtus, presque seulement équipés de notre appareil photo : nous prévoyons de rentrer pour midi ou peu s'en faut.

Il est 8h, c'est parti ! Nous attaquons en montée tranquille vers le Col de la Petite Cayolle (2639 m) d'où on voit un premier lac d'altitude. Il y a très peu de randonneurs à cette heure-ci, et nous rencontrons quelques centaines de mètres plus loin trois chamois qui broutent tranquillement à moins de 50 m de nous. Ils semblent nous avoir vu, mais malgré la faible distance, ils s'en foutent royalement, pas gênés. Ici cela a l'air trop facile de faire de la photo animalière ! Mais nous n'oserons pas nous approcher beaucoup plus d'eux (nous n'avons pas trop le temps non plus, et puis... on n'a pas pris de téléobjectif !).

Nous continuons donc avec une belle descente sur un sentier en zig zag qui reprend ensuite une pente très douce dans le flanc de la montagne. Ici, les sentiers nous paraissent bien "plats". Au dessus de nous, quelques roches que le soleil a du mal à mettre en valeur. A nos pieds, une forêt de mélèzes soient desséchés, soit malades... ils sont bien tristes en tout cas. Nous suivons les indications pour le lac d'Allos, que nous atteignons en 1h30 au lieu des 2h indiquées. Là, le paysage est enfin un peu digne de ce nom !

Lac d'Allos

Le lac est immense, c'est le plus grand lac d'altitude d'Europe, une cinquantaine d'hectares si ma mémoire est bonne. Nous arrivons par le sentier qui mène à une petite chapelle aux murs tapissés de nombreux ex voto, et bien sûr au refuge. Il est maintenant 10h, nous choissons d'allonger la balade et de faire le tour du lac, d'autant plus qu'à sa proximité, nous avons déjà vu une dizaine de marmottes indolentes qui prennent le soleil sur les rochers... elles non plus, n'ont pas l'air bien craintives !

Le temps de tourner autour du lac, et en une heure de temps il n'y a pas que le panorama qui change : le temps tourne aussi. Si bien qu'à la fin, on se demande si on ne serait pas en train de randonner en Ecosse ! Difficile de croire qu'on est au même endroit.

Lac d'Allos

Quelques gouttes commencent à tomber, et il est déjà 11h : par précaution, nous décidons de repartir sur nos pas plutôt que de tenter une variante par les hauteurs dont on ne connaît pas le temps de parcours (il faudra la faire un jour...). Autour de nous, certains sortent les parkas, k-ways ou capes de pluie. Nous jouons les durs et continuons en t-shirt... ok, c'est surtout parce qu'on n'a pas amené nos k-ways ! :)

Trente minutes plus loin, ça ne rate pas : on se fait copieusement saucer, mais très brièvement : 20 secondes de grêle et moins d'une minute de grosses goutes, et ça se calme, puis s'arrête. On attaque la montée de la Petite Cayolle, mais arrivés en haut du col, nous ne sommes pas très optimistes pour la suite... il nous faudrait 30 minutes encore pour terminer la rando, mais le ciel n'a pas l'air très coopératif.

Lac du col

Alors nous accélérons et galopons dans la descente d'un pied sûr et rapide, doublant précautioneusement la file de randonneurs soudainement nombreuse, mais nous avons à peine le temps de descendre la partie la plus raide, que c'est la grosse averse ! La pluie est gelée, et nous enfilons enfin nos petits sweetshirts estivaux à capuche... les autres, quasiment vêtus comme pour une rando hivernale, doivent nous prendre pour des fous. D'autant plus que nous continuons à courir ! Jusqu'à ce que le terrain devienne trop boueux et glissant à notre goût... courageux mais pas téméraires. La pluie est plus calme maintenant, et Partner est en vue. Nous apprécions grandement de nous y sécher et de changer de tenue !

Voilà, il est 13h, et la rando dans le Mercantour : c'est fait. Il ne reste plus qu'à rejoindre Aix-en-Provence par les routes de traverses. Sur la route, nous découvrons que nous suivons le Var qui vient juste de prendre source, puis sur notre parcours toujours, nous traversons les gorges rouges du Verdon : extraordinaires !

A Saint-André-les-Alpes, nous prenons la N85, jusqu'à Chateauredon où nous enchaînons sur de toutes petites routes : D907, D953, D8... nous découvrons qu'il existe un label "Village étoiles" (sans doute pas trop difficile à obtenir pour ces petits patelins qui n'ont plus que 10 habitants et aucun éclairage public !), et passons près de Valensole, haut lieu de la photo de champs de lavande - mais en cette saison, ils sont presque tous récoltés, nous n'en verrons que très peu de violets.

Nous longeons la Durance quelques minutes seulement, mais juste au niveau du Pont Mirabeau, qui ressemble à une porte vers le Mordor !... Nous longeons aussi des paysages moins réjouissants : la centrale nucléaire de Cadarache, et son petit frère ITER...

Il est 18h, nous voici arrivés à Aix : nous venons y rencontrer Christophe, pour parler business. Et oui, c'était aussi un déplacement professionnel ! ;)

lundi 8 août 2016, 21:32

Route neuve

Les derniers préparatifs sont bouclés, Partner est chargé, et prêt pour prendre la route... face à nous, deux semaines de voyages. Si vous regardez dans le fourgon, pourtant, vous ne verrez pas grand chose : nous voyageons en "CCUL" (Camping Car Ultra-Léger) ! Tout tient dans les coffres.

Dans celui du fond : la tente (au cas où !), les matelas, les duvets d'hiver et d'été plus les couvertures polaire. A côté : toutes les planches qui une fois dépliées et savament placées, nous forment notre plateforme où dormir. De l'autre : la popotte et les réserves de bouffe pour quelques jours - cake salé maison, pain maison, taboulé maison... On ajoute à cela deux petits sacs de voyage coincés au fond du coffre pour les fringues, et c'est plié.

A huit heures et quelques, nous sommes déjà sur la route, direction l'aéroport de Venise, pour déposer Laurence. Nous arrivons pile poil, il est 10h15 pour une fin d'embarquement à 10h40 - plus tard, je pense que le niveau de stress déjà bien palpable aurait été intenable ! A peine quelques minutes au dépose-minute, et nous voilà partis. Cette fois-ci, pour de bon !

Malgré notre aversion pour les autoroutes, nous avons décidé de faire une entorse pour le début du trajet, histoire de ne pas y passer trop de temps non plus... de l'aéroport, nous rejoignons la A57 par la tangentielle, direction Brescia. Juste avant d'atteindre, cette ville, nous bifurquons sur la A21 qui mène à Piacenza - en fait, la prolongation de la précédente si on se réfère à la numérotation E70.

C'est après avoir passé le Pô (et avoir dépassé une mercedes garée sur le bas côté, le capeau en feu !) que nous prenons une pause déjeuner, vers 13h. Etonnament, c'est exactement la même aire de repos où nous nous sommes arrêtés deux ans avant, lors de notre voyage vers Marseille... nous mangeons à côté du même hôtel toujours aussi abandonné, et allons y faire un tour en guise de balade digestive. Le terrain est envahi par la végétation, mais on distingue un court de tennins et une piscine...

On repart, direction Asti... où cette fois-ci on sort plutôt que d'enchaîner sur le petit tronçon de la A33 : nous rejoignons Alba par un savant mélange de routes à une et deux voies. Il est environ 15h30 et nous entammons la partie lente du trajet ! Bra, Fossano, Cuneo (le Belluno local ?), nous approchons des montagnes, Borgo San Dalmazzo (nous fait penser à Sedico...), et nous attaquons la SS21 : ça monte doucement d'abord, dans une large vallée, puis à partir de Demonte, ça nous rappelle pas mal la maison, mais sans la roche.

Nous avons fait une pause à la station service ce matin, mais sans faire le plein, et maintenant que nous sommes engagés sur la petite route de montagne, je me dis qu'il serait grand temps de donner à boire à Partner. Mais voilà : contrairement à nos petits patelins encore bien fournis en stations, et ce même jusqu'à 1400 m, ici, rien.

Heureusement, la route n'est pas très pentue, c'est à peine si on croise des virages en épingle jusqu'à arriver à Argentera. Partner se plaint que sont réservoir est vide depuis quelques kilomètres, on regarde le tableau de bord avec angoisse et je conduis le plus tranquilement possible - une fois n'est pas coutume, j'ai du me faire haïr par mes suivants... "encore un touriste qui ne sait pas conduire en montagne", ont-ils du penser ! :)

Nous voici arrivés à la frontière française, le col de la Maddalena. Nos premières paroles en français seront pour savoir où est la prochaine station ! On nous indique Barcelonnette, encore une bonne quarantaine de kilomètres (tiendrons-nous jusque là ?) tout en descente. Nous repartons, au point mort sur presque tout le trajet - la pente n'est pas assez prononcée à mon goût, ces hautes vallées sont si larges !

C'est finalement à Jausiers qu'on trouve notre bonheur. Nous repartons le réservoir un peu plus pleil et l'esprit un peu plus léger ! Il est surtout temps de découvrir et d'apprécier véritablement le décor autour de nous : le Mercantour.

Bon, alors, ok, je vais être sans doute être très partiale, mais pour partir sur de bonnes bases, je vous dirais pour commencer : "les Dolomites sont les plus belles montagnes du monde." Maintenant que c'est dit, le Mercantour, c'est "pas si mal"... ;-)

Il est presque 19h et sitôt sortis de Barcelonnette, nous nous engageons sans attendre sur la route du col de la Cayolle (2326 m). Surprise ! La route semble sortie d'un autre siècle : elle n'est pas assez large pour se croiser, ne présente quasiment aucune protection telles barrières ou glissières de sécurité, et chaque enjambée du torrent est un pont en pierre de taille agrémenté de ballustrades en ferroneries vertes !... Heureusement à cette heure tardive, nous croisons bien peu de chalands... en journée, si le trafic est identique à chez nous, ce doit être un embouteillage permanent !

Les journées ont beau être encore longues, il est temps de trouver notre espace pour la nuit. En route, nous identifions deux ou trois mini-parking déjà occupés par des confrères en camion... et c'est presque aux deux-tiers de la route (qui fait 24 km jusqu'au col, tout de même : une vallée interminable !) que nous trouvons le nôtre, juste après le pont qui fait suite à Fours Saint Laurent.

La route est sur le versant qui fait face au parc national du Mercantour. Nous pic niquons sur l'herbe, cake et taboulé accompagné d'un fond de rouge italien entammé la veille. A la tombée de la nuit, ça bouge en face, Antoine va chercher ses jumelles : une biche et sont petit se font disputer par des chamois qui les repoussent plus loin. C'est connu, l'herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin !...

Il commence à faire frais, et au chaud dans Partner, tant qu'il y a encore un peu de lumière j'attaque la lecture d'un livre de heroic fantasy que j'avais acheté d'occasion à un prix ridicule chez le Gibert Jeune de Strasbourg Saint-Denis - il y a des lustres ! -, le cycle de la Moira, en trois tomes (... et trois euros).

Mais rapidement, la nuit tombe et on se couche. Il fait un peu trop frais à mon goût, et J'ai du mal à m'endormir, sans compter une petite envie pipi de pleine nuit... ah, non, ça c'est le bonus ! J'enfile mon pull, et hop, je sors de notre mini-chambre à coucher métallique pour me retrouver dans les plus grandes toilettes du monde, elles ont la voie lactée et des milliers d'étoiles bien brillantes dans un noir parfait en guise en plafond. PQ en poche, un seul doute m'assaille : y'a des loups, ou pas, dans le Mercantour ?!...

Quand je retourne me coucher, je ne résiste pas à l'idée de réveiller Antoine pour l'envoyer dehors lui aussi avec un pull. Croyez-moi ou pas, il m'a remerciée de l'avoir tiré de son sommeil, pas rancunier au vu du spectacle ! :)

dimanche 7 août 2016, 21:32

Col Margherita

C'est bientôt la fin des vacances de Lolo... on s'offre une dernière petite balade en guise de décrassage !

Col

Vous l'avez reconnue, c'est la chaîne des Pale di San Martino, vue du Col Margherita. Et au loin, allez, vous ne reconnaissez pas "notre" Monte Agner ? Ah, c'est qu'il faudra revenir, alors...

Après un petit tour sur les crêtes, nous nous installons dans des transats laissés à disposition près de l'arrivée du téléphérique... il ne nous en faudra pas plus, voilà, et si on restait un peu là ? Le soleil, le panorama, le farniente... si ce n'était la vue directe sur la famille de gros beaufs installés juste à côté, nous n'étions plus loin du parfait !

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il est temps de redescendre pour faire les bagages et préparer le départ... car Lolo n'est pas la seule à partir : nous profitons de la route vers Venise pour tailler la route vers la France. A vos marques ? Prêts ?...

samedi 6 août 2016, 21:32

Tour de la Croda da Lago

Après une journée "off" pour cause de pluie, nous reprenons les grands classiques avec un tour de la Croda da Lago... même si les nuages traînent encore un peu en altitude.

Lac

Un jour, il faudra qu'on pense à faire un sauna ici... pourquoi pas pour le prochain réveillon !?

sauna

Le temps est un peu frais mais pas trop glacial non plus, et à vrai dire, tant qu'il reste sec... on s'en contentera ! Après une pause déjeuner prise à proximité du refuge, nous passons la Forcella Ambrizzola (2277 m) pour repiquer directement vers la Forcella de Formin (2462 m) et passer entre la Croda et l'énorme table de pierre. En chemin nous croisons quelques fleurs duveteuses bien connues... :)

Edelweiss

Il nous reste à passer une longue descente dans l'univers minéral de cette haute vallée, qui se termine en cascade de blocs rocheux - je ne sais pas bien pourquoi, ces grands pierriers me font toujours penser aux vacances en Bretagne, au bord de l'océan, sans doute une petite confusion avec des souvenirs de plage en falaise où l'on peut passer de rocher en rocher...

En tout cas, nous bouclons la balade en 5 heures, ce qui nous laisse largement le temps d'aller se prélasser au sauna. :)

jeudi 4 août 2016, 21:32

Col di Lana

Aujourd'hui, nous commençons la journée par une belle montée ! Nous attaquons le Col di Lana par Livinallongo - ou plus exactement, par son hameau Pala. Sur la minuscule route qui y mène (et sur laquelle je me demande encore comment on peut se croiser... heureusement je n'ai pas eu à chercher de solution !) se trouve juste avant le hameau un petit parking d'une dizaine de places.

La montée ? Un peu moins de 900 m, que nous allons couvrir en deux heures... Autant vous dire que autant la vue panoramique que le pic nic sont tout à fait mérités quand on arrive au premier sommet !

Après quoi, nous poursuivons : nous suivons les crêtes sécurisées de filins sur presque toute la longueur du parcours, qui passe aussi par d'anciennes tranchées reconstituées. Un petit tronçon nécessite même de descendre par une échelle métallique ancrée dans la roche - assez vertigineux pour que Lolo fasse un peu la tête... mais en fait elle passe, tranquille.

Col

Arrivés au Sief (2424 m), il ne nous reste plus qu'à redescendre vers le versant sud pour suive le récent sentier du Terriol Ladin et retrouver la route de retour.