Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

mercredi 3 août 2016, 21:32

Les crêtes du Val San Nicolo

Ce matin, nous partons juste Lolo et moi pour une rando entre filles, direction Val San Nicolo. Le programme de la journée s'annonce particulièrement sympathique : nous démarrons par des oeufs puis un télésiège, histoire de commencer la journée à 2372 m - et donc, pas par une énorme montée.

Mais dans les faits, sitôts arrivés dans le val de Fassa, sitôt les bouchons nous accueillent - et nous mettent littéralement au pas. Je n'avais pas prévu cet inconvénient : ce val est victime de son succès... nous mettons 45 minutes pour parcourir les malheureux kilomètres qui nous séparent de Pozza.

Mais bon, une fois là-haut, le désagrément est vite oublié : le sentier 613 (qui prend le nom de "Sentiero attrezzato Lino Pederiva" ensuite) parcours toutes les crêtes avec une magnifique vue quelque soit la direction où on se tourne : cattinaccio dans notre dos, Sella et Sasso Lungo à notre gauche, cîme de l'Homme à droite, et droit devant, la paroi de la Marmolada.

Crêtes

Seule la météo n'est pas particulièrement à la fête, mais parfois en été quand "ça se maintient", c'est déjà bien ! Il faut savoir s'en contenter... et puis malgré les nuages, il y a parfois quelques éclaircies pour illuminer les paysages.

fleurs

Après avoir passé un alpage et atteint le dernier col d'où l'on surplombe le refuge du Passo San Nicolo, nous nous arrêtons pour le pic nic. C'est l'occasion de rencontrer des français ("on dirait qu'on n'a pas arrêté de monter depuis ce matin", lance leur gamine... quelle clairvoyance ;) qui discutent du chemin du retour. Ils visent Alba ? Je leur conseille - s'ils ont encore des jambes - de prendre le sentier qu'on vient de faire, tout en crêtes... si ils étaient déjà un peu creuvés, il est possible qu'ils maudissent mon nom encore aujourd'hui ;)

Colac

Nous, justement, nous revenons seulement de quelques centaines de mètres sur nos pas, pour prendre le 646 qui mène à la Forcia Neigra (2509 m), départ de la ferrata du Colac, et qui nous permet de boucler autour de la Croda Negra pour revenir sur nos pas sans suivre exactement le même chemin... Arrivés à Sella Brunech, nous reprenons la descente par la route carrossable 644 qui nous ramène vers la vallée via la Malga Giumela.

Ce n'est qu'à proximité de Pozza que nous bifurquons sur le raccourci 644b qui ramène en haut du village. Après un petit moment de détente glacial pour les pieds - mis à tremper dans le torrent qui croise notre chemin -, nous bouclons la boucle et retrouvons Partner.

De cette balade, je tenterais de retenir deux choses : 1- ne plus venir dans le Val de Fassa en août, 2- ce chemin de retour par le Val Giumela est malgré tout plus rapide et agréable que la redescente de tout le val San Nicolo.

On peut parier que je vais encore oublier le n°1 et pester contre le trafic l'an prochain...

mardi 2 août 2016, 21:32

Lago del Mis

En manque d'inspiration aujourd'hui, nous inaugurons finalement une petite randonnée mentionnée assez souvent sur le web, quand on cherche des informations sur le lac del Mis : le sentier naturaliste (non, pas naturiste !) du Val Falcina.

Son départ est situé sur les flancs du lac, près d'un grand parking qui donne accès à une sorte de plage - et tout ici fait penser à du tourisme balnéaire, de l'odeur de crème solaire aux nu-pieds des vacanciers qu'on y croise.

La boucle n'est pas très longue, il nous a fallu peut-être 1h30 pour la parcourir, mais son intérêt reste à démontrer... cela ne nous a pas réellement transporté !

Val Falcina

Le plus beau point de la balade est d'ailleurs sans doute l'excroissance du lac del Mis à l'entrée du Val Falcina, avec ses eaux limpides d'un bleu profond.

Nous avons conclu cette petite balade par un saut aux cascades La Soffia situées près de l'auberge éponyme. Mais comme ne le laissait pas envisager le niveau de l'eau du lac - qui nous a paru bas, et bien que le débit de la cascade soit faible -oblitérant de beaucoup le fracas des flots..., en fait la balade du fond des gorges était innondée et inaccessible. Décidément, le val del Mis n'était pas très inspirant aujourd'hui !

lundi 1 août 2016, 21:32

Viel del Pan

Le temps n'est pas à la fête ce matin, mais nous tentons quand même notre chance... et au début, on a malgré tout quelques hésitations. Un petit crachin bien désagréable nous accueille au Passo Pordoi, et la polaire est tout à fait la bienvenue sous le K-Way. Brr !

Mais bon, que faire d'autre à part marcher sous la pluie, une fois qu'on est ici ?!... Alors c'est parti. Heureusement, le temps de parcourir la montée principale, et la bruine cesse. La marmolada est juste sous notre nez, mais avec tous ces nuages bas, on la distingue à peine !

Fedaia

Nous poussons jusqu'à la porta Vescovo, où l'arrivée du téléphérique et le refuge hivernal à ses côtés arborent un look et un design rénové très moderne. Le soleil se montre timidement mais assez pour nous permettre de prendre agréablement un petit pic nic sur l'esplanade du refuge.

Sur le retour, le paysage reste gris voire menaçant, mais quelques rayons égaient encore un peu les vallons du versant qui tombe vers Fedaia.

Fedaia

Au niveau du refuge Viel dal Pan, nous tentons malgré tout de défier les nuages gris qui s'aprochent dangeureusement, en faisant le retour par les crêtes. Nous n'y trouvons bien sûr aucun panorma, mais le temps gris a aussi son charme.

Fedaia

Notre parcours :

     0 m - Passo Pordoi (11h00)
 3 300 m - Rif. Viel dal Pan   
 6 800 m - Porta Vescovo / Rif. Luigi Gorza   
10 300 m - Intersection Crêtes  
11 000 m - Rif Belvedere  
12 100 m - Passo Pordoi (17h00)
samedi 30 juil. 2016, 21:32

Les fromages du Framont

Rando tranquille aujourd'hui : nous partons du Passo Duran avec la Malga Framont en objectif. Nous y déjeunons d'une tagliatta de fromages de la ferme et de saucisson : fromages à l'erba cipollina (ciboulette), mi-chèvre, de vache plus ou moins affiné, ricotta fraîche et ricotta fumée, le tout accompagné de pain maison.

Le temps d'avaller tout ça au soleil, ils venaient juste de sortir des muffins du four... nous n'allions pas laisser passer l'occasion ! Mais nous les avons ramenés en vallée dans notre dos, avec un morceau de fromage affiné - ben quoi, faut bien faire tourner le commerce... ;-)

Le ventre plein, c'est plus difficile de marcher, mais nous sommes quand même repartis vers la forcella Camp, juste pour le plaisir de la vue. Suite à quoi, nous sommes revenus sur nos pas. A proximité du Carestiato, nous avons assisté à l'entraînement d'un groupe du Secours Alpin.

Secours Alpin

Les distances sont cumulatives :

    0 m - Passo Duran (10h15)
  500 m - Croisement sentier / route forestière  
1 400 m - Malga abandonnée  
2 600 m - Rif Carestiato 
6 200 m - Malga Framont (alt. 1575 m, 11h45) 

8 400 m - Forcella Camp (alt. 1933 m)
11 200 m - Carestiato 
12 600 m - Passo Duran

En début de nuit, des bourasques de pluies nous ont tiré du lit, et nous avons pu observer bien au sec le déchaînement des éléments...

Le lendemain dimanche, le temps était vraiment moche. Nous avons tenté notre chance et sommes partis de Col di Pra vers Ponte, mais avant même d'avoir eu le temps d'arriver aux cascades, il pleuvait déjà. Le raccourci à la descente nous a permis d'éviter de rester trop longtemps sous la pluie, mais nous n'avons pas pu éviter l'accélération de la pluie battante, sur un fond de "Sons et Lumières" orageux.

3 200 m pour la cascade haute par la route forestière 
1 600 m pour le retour via le raccourci !
vendredi 29 juil. 2016, 21:32

Au Lagazuoi

Hier, on sonne à notre porte. Comme on attend un colis pour demain, on se dit, bonne surprise ! On ouvre, et en fait c'est le cousin. Bonne surprise ! :-)

Il a pris un week-end prolongé, et s'offre un petit séjour en montagne. Il a prévu une ferrata avec un ami à lui au Lagazuoi : la ferrata Tomaselli, qui permet l'ascension de la Punta Fanes Sud (2980 m). Comme notre amie Laurence arrive justement aujourd'hui, et que je ne connais pas le niveau de cette voie, j'émets une réserve sur notre possibilité à la faire avec lui, et accepte l'invitation avec plaisir mais peut-être plus pour une rando en "voie normale".

Après vérification, il s'avère que cette ferrata est notée difficile, commentée comme non recommandée aux débutants, et que certains passages sollicitent particulièrement les bras. Nous randonnerons donc ! L'heure du rendez-vous est fixée, à 7h30 il passe chez nous et nous emmène dans son énorme pick up.

Vendredi, comme de bien entendu, c'est avec 10 minutes d'avance que la sonnette retentit. Nous sommes quasiment prêts, mais au dernier moment nous ajoutons casques et lampes frontales aux sacs... 7h30 pétantes, nous sommes tous installés et il démarre. On ne rigole pas avec l'horraire !

Nous arrivons au Lagazuoi à 8h30 pour découvrir qu'en fait la première navette du téléphérique part à 9h... qu'importe. On fait la connaissance brièvement de Michele, qui vient lui aussi de la plaine du ferrarese, ami du cousin et par ailleurs vétérinaire de son chien - autant dire quelqu'un d'important !

Nous prenons nos billets et nous nous retrouvons rapidement plusieurs centaines de mètres plus haut : l'arrivée du téléphérique et le refuge associé sont à 2835 m... Là-haut, il fait frais, mais pas vraiment froid (environ 12° C), c'est une chance, même si les nuages semblent menaçants.

Lagazuoi

Lagazuoi

Le cousin connait visiblement la musique - il ne faut pas traîner, nous avons une belle journée de montagne devant nous ! - mais il nous laisse quand même le temps d'admirer le paysage. Dans la première descente, il s'arrête même pour jeter un oeil à chacun des vestiges de la Grande Guerre, mais il faut dire qu'avec son pas assuré il est à toujours à la tête de notre petite troupe.

Nous voilà à la Forcella Lagazuoi (2572 m), et nous suivons le sentier 20b par l'ouest, histoire de marcher au soleil. L'ami Michele semble avoir du mal à suivre déjà en descente, et ça ne s'améliore pas en montée... il a même la semelle de sa chaussure qui le lâche, et qu'il enrubanne de scotch !

Fanis

Nous voyons maintenant l'objectif des deux compères, la Punta Fanes, et nous les accompagnons jusqu'au départ de la ferrata. Sur ce petit replat ne reste que la structure béton qui supportait précédemment le bivouac de la chiesa - Stefano le surnommera désormais "il bivacco che non c'è più". Il me raconte que dans sa jeunesse, il est venu ici en plein hiver avec trois amis... ils ont grimpé jusque là en raquettes, avec de la neige jusqu'à la taille, en changeant de premier homme tous les 100 m pour ne pas trop s'user. Le bivouac n'était pas visible, caché comme il était sous la neige : ils ont dû creuser pour le trouver et s'y introduire. Le lendemain matin, ils ont fait l'ascension de la Punta Fanes...

Mais revenons à aujourd'hui ! Il est presque 11h quand ils sont prêts à attaquer la ferrata. Nous les regardons passer les premières difficultés - Stefano avec aisance et brio, Michele bien moins technique mais malgré tout efficace -, puis nous continuons la boucle anti-horraire du massif. Le sentier est passablement éboulé, mais rejoint rapidement une corniche sympathique, exposée et panoramique.

Sentier

Le sentier passe au pied des roches, puis rejoint la vaste vallée qui nous sépare du Lagazuoi. Là, de nombreuses baraques en pierre écroulée rappellent qu'il s'agissait d'une zone de conflit... Nous bouclons la boucle en remontant la longue pente qui semble ne plus finir (mais qui en fait ne fait que 850 m, mais bon, que voulez-vous... les distances sont parfois bien relatives) et qui mène au refuge.

Nous arrivons à 12h30, nous avons parcouru 6,2 km et avons bien droit à une pause déjeuner panoramique ! Le ciel est de plus en plus couvert, et si le gris nous accompagne depuis ce matin, il est désormais très foncé et s'amoncelle non loin de nous, à la fois sur les Tofane, la Croda da Lago et l'Averau. Qu'importe, nous nous dirigeons droit vers la galleria, le tunnel offensif creusé dans l'énorme piton rocheux tout proche des lignes autrichiennes par les italiens pendant la Grande Guerre.

Sentier

Après quelques zig zag sécurisés par un câble où l'on perd rapidement en altitude, nous rejoignons une corniche à la vue suggestive, puis passons à travers les tranchées qui nous conduisent à l'entrée du tunnel. Casque et lampes sur la tête - des lampes, nous n'en avons que deux, je marcherais au milieu du groupe comme je peux - et hop, c'est parti.

Il s'avère que le sol est trempé, et donc très glissant, et que la plupart des tronçons sont complètement dans le noir ! Le casque est là pour une bonne raison, parfois la gallerie est creusée un peu basse. L'ambiance est très austère, on se gèle les mains sur le câble tout en avançant à tâtons... ça fait froid dans le dos d'imaginer une garnison stationnée ici !

La descente semble longue, mais après avoir dépassé une gallerie annexe qui va au sommet et une autre qui contenait une citerne d'eau, une dernière vollée de marches irrégulières nous amène à la base du parcours, au niveau de la Cengia Martini, une corniche aménagée en baricades, que nous parcourons sur une centaine de mètre pour appercevoir les baraquements reconstruits plus loin.

Le sentier descend alors pendant dix minutes en plein air mais encore dans les roches, chaque petite difficulté assurée par un câble ; nous voici à la jonction avec le sentier normal de descente qui serpente au-dessus de la piste de ski. Il faut compter une petite demi-heure pour arriver au parking : pas de nouvelles des amis, mais comme il est un peu moins de 15h, et qu'ils ont annoncé avoir fini la ferrata à 13h, j'estime qu'ils sont 30 minutes derrière nous. Banco :)

A leur arrivée, nous apprenons qu'ils ont dû renoncer à parcourir la dernière partie de la ferrata, la plus verticale, du fait de la fatigue de Michele. Les deux amis ont l'air un peu tendus, sans plus, allez, sans rancune, la prochaine fois il faudra choisir plus facile !

Les distances sont cumulatives :

    0 m - Rif Lagazuoi (9h15)
  850 m - Forcella Lagazuoi
2 200 m - Forcella Gasser Depot  
3 100 m - Attacco della Ferrata Tomaselli (bivacco che non ce più)
5 400 m - Forcella Lagazuoi 
6 250 m - Rif Lagazuoi (12h30 - 13h00)

+ 2 500 m Gallerie et retour au Parking de la funivia (14h45)
mercredi 27 juil. 2016, 21:32

Pas bien loin

Après presque une semaine de pluie et de travail (pour nous c'est un peu pareil), nous revoilà de sortie pour nous dérouiller les jambes.

Mardi, c'est vraiment une mini-balade, à peine le temps de s'échauffer : un aller-retour à la Malga Stia depuis le fond du val Garès. Nous y avons vu quelques vaches et avons eu l'espoir d'acheter du fromage à la ferme, mais visiblement il ne s'agissait que de génisses... le lieu fait maintenant dans l'agro-tourisme, et tient même plus du tourisme (ils se sont spécialisés dans les séjours yoga...) que de l'agro.

Malga Stia

Le lendemain, nous sommes retournés à la malga Moschesin, à laquelle nous avions rendu visite la dernière fois par un bien mauvais temps - vu qu'il avait plu des cordes pendant presque trois des quatres heures de balade... La déviation pour cause de "Lavori boschivi" était toujours en place et nous a obligé à nouveau à emprunter le sentier de crête de piètre qualité.

Mais cette fois-ci nous avons vu les travailleurs en action, et le résultat de ces dernières semaines. C'était bien désolant à voir, ils ont coupé un couloir entier de grands sapins pour pouvoir les faire redescendre via un câble agrémenté d'un téléphérique rudimentaire mais puissant, qui tracte les troncs de 20/30 mètres de long vers le bas.

Alta via 1

Pour continuer dans le thème du bois et de la désolation, ce dimanche nous avons vu de la fumée monter du pied de la 2ème "pale" de San Lucano - les montagnes situées sur la droite du val, qu'on voit depuis notre balcon. Nous avons sorti les jumelles, observé un peu, puis appelé le 1515, le "Corpo Forestale", qui gère les urgences environnementales, comme bien entendu les feux de forêts.

Ils ont répondu rapidement que le feu leur avait été déjà signalé, et qu'un hélicoptère allait être envoyé. Après près d'une heure, celui-ci est enfin arrivé, a fait un tour de reconnaissance au-dessus des lieux... le vent souflait assez fort et rendait visiblement les manoeuvres au plus près des roches délicates.

Hélico

L'hélicoptère s'est posé ensuite à Taibon et a arrimé de quoi larguer de l'eau. Avez-vous déjà vu un hélicoptère tenter d'éteindre un feu de forêt avec un dé à coudre ?!... Hey bien ça ressemble à ça.

Hélico

Bien que la quantité d'eau transportée semble dérisoire, après quelques passages, le feu a régressé puis s'est éteint. Malheureusement, la fumée est réapparue le lendemain, et encore le surlendemain, obligeant l'hélicoptère à revenir chaque jour et même un quatrième encore, passer à chaque fois plusieurs heures dans un balai incessant pour arroser le pied des roches.

Un barage a même été créé dès le deuxième jour sur le torrent local, le Tegnas, pour que l'hélicoptère n'ait pas à aller jusqu'à Agordo pour puiser de l'eau, mais puisse en prendre juste au pied du site, gagnant ainsi du temps dans ses aller-retours.

Hélico

D'après le journal, l'incendie serait - bien sûr - d'origine criminelle. Bien que cette partie de la forêt soit relativement inaccessible, elle est située juste au-dessus de l'église de San Lucano où se tenait justement ce week-end la fiesta du saint patron, avec tendone, musique et polenta-saucisse...

Notre théorie, c'est qu'il y en a un qui n'a pas supporté que pour la 17ème année consécutive, ce soit encore au très mauvais groupe Cristian e Cosmo que les organisateurs ont confié la soirée dansante du samedi. Intolérable, c'est sûr ! Mais bon, il aurait pu se contenter de faire comme nous : ne pas y aller...

mardi 19 juil. 2016, 21:32

Mulaz

Après la compétition, nous revoici en mode balade. Nous souhaitons dormir en altitude ce soir, mais ne pas porter des sacs trop lourds : nous choisissons donc de dormir dans un refuge... reste à savoir lequel aura encore un peu de place ! Après avoir essuyé un refus au Lagazuoi puis au Puez, c'est en téléphonant au Mulaz qu'on décroche le gros lot.

Un peu avant midi - nous ne sommes pas bien pressés aujourd'hui - nous débarquons au Passo Valles, et nous montons vers la Forcella Venegia (2212 m), puis après une pause déj', nous rejoignons la Forcella Venegiotta (2299 m), après environ 3 km de marche.

Venegia

Nous passons de l'autre côté du miroir, euh, de l'autre côté du versant, et après un tronçon assez sympathique avec beau panorama et quelques câbles (bien qu'il n'y ait aucune difficulté), nous descendons un immense pierrier aux caillasses à la fois glissantes et coupantes, vraiment désagréable. Derrière, le sentier remonte raide, et des câbles aident parfois à passer sur les parties les plus pentues.

Après moins de 4 heures de marche, nous arrivons au refuge, idéalement placé au pied des cimes du Focobon d'un côté et de la Mulaz de l'autre, au fond d'un val en altitude. On fête ça avec une bonne bière ;-)

Focobon

Nous dormirons dans le dortoir ce soir, mais nos voisins de lits superposés ne devraient pas être trop nombreux : on nous annonce 4 autres randonneurs (il y a au moins une vingtaine de couchette), ça devrait être dormable. Nous y déposons nos affaires les plus lourdes, et repartons à l'assaut de la Mulaz.

La Mulaz, c'est un sommet tabou : je n'ai jamais eu très envie d'y mettre les pieds. C'est un petit traumatisme qui remonte à longtemps, de l'époque où on allait avec les parents en vacances à Canale d'Agordo. Une année, la colo de jeunes ados qui était gérée par l'établissement où on séjournait, a vécu un véritable drame, dont on a ressenti l'onde de choc assez vivement : lors d'une randonnée du groupe à la Mulaz, un des jeunes est mort foudroyé. Depuis, la Mulaz...

Farangole

Alors, aujourd'hui, on défie un peu les éléments ! Surtout qu'en fait, des gros nuages noirs, il y en a de plus en plus au-dessus de nous. Le sentier est de plus en plus délicat - avec une belle pente, et parfois un peu vertigineux - mais ça monte. Etienne est arrivé depuis 10 minutes déjà quand j'arrive au sommet, alors qu'Antoine qui a le pied démoli à cause de ses chaussures, a lâché l'affaire... mais à peine j'y met les pieds, qu'il commence à pleuvoir.

mulaz

Dommage, car le panorama illuminé de rayons rasants et sous ces nuages noirs était tout à fait saisissant ! Mais nous redescendons le plus rapidement possible en k-way... ce qui ne nous empêche pas de prendre les grêlons ! Heureusement, il ne s'agit pas d'un orage - aucun tonnerre, aucun éclair.

De retour au refuge, nous dînons en compagnie d'un couple de français partis d'Innsbruck le premier juillet, et qui traversent toutes les Alpes en direction de Feltre... pendant ces trois semaines d'itinérance, ils ont emmené dans leur lourd paquetage un harnais pour la via ferrata du lendemain, qui traverse le passo des Farangole. Ils ont un peu l'air stressé, mais n'en montrent pas grand chose, après tout ils nous expliquent qu'ils sont des serial randonneurs... de vrai collectionneurs de randonnées de part le monde. Ils connaissent déjà leur prochaine destination : la traversée de la Mongolie...

Malgré tous nos espoirs, cette nuit en dortoir n'a pas été de tous repos : des 4 israéliens, deux ronflaient (et se sont endormis avant nous). Et toute la nuit, j'avais dans l'oeil la lumière du couloir... elle ne m'a cependant pas empêché de comprendre (un peu trop tard malgré tout pour l'enrosadira) que le soleil se levait, et qu'il était temps de faire de même si on ne voulait pas rater le golden hour du matin...

mulaz

La lumière était déjà vive, mais incroyablement orangée, et les quelques pousses d'herbe rase au pied du refuge ont pris une teinte assez surréaliste...

Nous avons marché un peu pour atteindre un petit sommet situé en contre-bas du refuge, d'où nous avons pu admirer le panorama de la vallée.

lever

lever

Après un solide petit déjeuner, j'ai enfin osé attaquer la conversation avec le gestionnaire du refuge : je lui ai parlé du cousin. Banco, il s'agissait bien du bon refuge (j'avais des doutes !)... Bruno connait bien le cousin, et pour cause, ils sont amis, et il nous a appris qu'il lui avait construit un agrandissement de fou derrière le bar, en allant creuser dans la roche pour obtenir l'espace disponible...

mulaz

Après cette petite conversation, nous sommes redescendus par l'autre côté du Passo Mulaz vers le val Venegia, et pour boucler la boucle, remontés jusqu'au Valles.

Pale

Comme nous arrivions un peu trop vite pour midi, nous avons fait une petite cime bonus supplémentaire, la Cima Valles. Après quoi, nous avions bien mérité de déjeuner à la Capana Valles, un de nos restaurants préférés en altitude...

dimanche 17 juil. 2016, 21:32

Transcivetta

Nous voici enfin au jour J ! L'entrainement est clairement insuffisant, mais allez, il y a quand même eu quelques kilos de perdus (pour ne pas bousiller inutilement les genoux !), et à défaut de ne plus courir le matin (suite à une petite élongation au mollet) nous avons bien marché ces temps-ci... advienne que pourra !

La veille, j'ai quand même fini par regarder les résultats de l'année dernière, histoire d'avoir une idée de la distribution des temps de parcours : 2h05 pour une poignée de meilleurs, c'est le niveau extraterrestre, et les autres ?

Il semblerait qu'en-dessous de 3h, ce soit excellent (une cinquantaine de couples sur les mille inscrits), en dessous de 4h, c'est vraiment très bien (moins de 200), l'immense majorité arrive entre 4 et 5h, c'est raisonnable, au-dessus de 5, c'est assez moyen, et après 6h... qu'aviez-vous en tête quand vous vous êtes inscrits ?!...

Renseignement pris du côté de Milos, son frère compte le faire en un peu moins de 3h. Comme Milos est un petit c**, il ne peut pas s'empêcher de dire que son petit frère fera certainement plus. Laissons-le dire...

Vendredi après-midi, nous avons récupéré notre petit sac pour la course : les dossards, les t-shirts en cadeau (ça va bicher cet été !), et plein de saloperies inutiles (dépliants en tous genres).

Après un dîner tout en pasta et barbaque (un peu trop fourni, d'ailleurs, j'en ai mal dormi, vive la citrate en pleine nuit !), nous sommes au taquet ce dimanche matin : petit déjeuner à 7h30, et vers 8h40 on quitte la maison à pied. Ben oui, Listolade, c'est pas bien loin : nous sommes à 2,5 km de la ligne de départ. Ce sera donc une petite marche d'échauffement !

Quand nous arrivons, le groupe des "compétitifs" sont déjà partis, il nous reste 10 minutes pour notre départ. C'est une foule bigarée d'environ 300 couples, et nous sommes plutôt en fin de peloton pour le départ. Prêt ? Top !

Contre toute attente, ça ne court pas vraiment devant, du coup le groupe s'élance très doucement, et nous passons le premier kilomètre à essayer de doubler (sans trop m'user) tout ce qui marche trop lentement. A la centrale, le soleil commence à pointer sur la route, et nous avons déjà trouvé plus ou moins notre place : nous suivons un couple féminin habillé de violet, qui évolue autour de deux couples hommes, l'un bleu, l'autre bleu-orange. Ce sont des repères qui vont nous permettre de monter le Val Corpassa à un bon pas, sans non plus y laisser toutes nos (mes) forces.

40 minutes, nous atteignons la Capana Trieste, premier ravitaillement. Et on attaque la route gravillonnée ! Le couple bleu disparaît, à priori doublés pour de bon, on accroche puis dépasse le couple violet, mais elles nous le rendront bien par la suite ! 1h45 après le départ, nous sommes au Vazzoler, je me jette sur les gobelets de gatorade. Je tente une part de crostata, mais ça ne passe pas... on repart !

La première partie nous amène rapidement sur le sentier d'altitude, enfin, et quelques descentes nous permettent d'accélérer, de passer à un petit pas de course et de doubler quelques couples qui ont un bon rythme en montée mais qui ne prennent pas de risque en descente... c'est le meilleur tronçon pour ça pourtant : alpage toute en petite herbe courte, terre rouge toute en amorti...

Après quoi, l'énorme montée vers le Tissi, seule partie du parcours que je découvre, me coupe vite fait la fin de souffle qui me reste et les petites pattes... autour de nous certains s'aident de bâtons télescopiques, et franchement à ce stade je leur aurais bien piqué ! Il me faut bien trois ou quatre pauses sur le chemin pour reprendre mon souffle, et à l'une d'elle des spectacteurs / organisateurs / volontaires (?) me proposent même leur gourde - ça ne se refuse pas ! Surtout qu'un de mes mollets commence à tirer en départ de crampe.

Plus haut, il y a même une dizaine de mètres du sentier équipée de câbles métaliques... à la fin desquels, on se sent quelque peu en manque : se tirer avec les bras, c'était pas mal confortable ! On nous encourage, on nous dit que ce n'est plus très loin... et oui, voilà le Tissi ! Coup de tampon qui valide le passage, fruits secs et gobelets de liquides en tous genres, quelques étirements... il est midi, et Antoine nous fait savoir par textos que le frère de Milos vient de passer la ligne d'arrivée, il tenu son objectif de moins de 3h !

On repart ? Bien sûr, en courant même, même si j'y vais pas bien vite : je cherche à poser le pied gauche vraiment bien à plat dans la descente bien raide, pour éviter que le mollet me fasse une boule douloureuse... et finalement, ça passe, alors on continue, petites montées, petites descentes, nous sommes au pied de la Civetta mais je ne m'apperçois pas de grand chose, même si je reconnais le "Baron des Dolomites", une personnalité "originale" d'Alleghe, posté pas bien loin d'une plaque qu'il a fait poser en hommage à un alpiniste accro à cette paroi mais tombé sur le Mont-Blanc...

Mais voilà la montée de la Forcella Col Negro, une vraie saloperie après tout ce chemin, on se dit que c'est la dernière (c'est faux) et ça passe, en haut, un couillon vous attend avec un énorme appareil photo braqué sur vous, et il faudrait sourire, en plus ? Et merde, c'est vrai qu'on sourit, en fait !

Les mollets ne font pas les malins, j'essaie de récupérer mon souffle en attaquant la descente, on y double encore quelques couples, le petit lac du Coldai apparaît et les touristes commencent à se compter par dizaines, mais ils ne sont pas là pour nous, les premiers concurrents sont passés il y a deux heures déjà... d'ailleurs la plupart des "excursionistes" ne semblent pas bien savoir ce qu'ils foutent là, ils traînent dans nos pattes, font rarement attention à nous, et s'excusent encore moins souvent de gêner...

La dernière montée vers le Coldai finit de démolir mes jambes, cette fois-ci c'est l'intérieur des genoux qui gueule et fait savoir qu'il n'est plus d'accord, mais heureusement cette fois-ci, c'est vraiment la dernière ! On déroule une dernière accélération en descente en essayant de ne pas tuer la dizaine de promeneurs sur notre chemin, et on arrive au dernier ravitaillement : second coup de tampon sur le dossard, envie d'abattre à la hache quelques randonneurs qui prennent de la place et nous empêchent d'accéder facilement aux gobelets d'eau, et c'est reparti.

Dans la première partie très raide, on suit un couple de vieux qui descend pas si mal avec ses bâtons, puis Etienne tente un débordement par la droite (c'est lui ce bruit de glissade ?!) du coup j'attaque dans un raccourci encore plus raide, et je finis par le rejoindre sur le replat. Là, c'est encore un chemin muletier, mais moins raide, l'erreur a été de suivre les panneaux "transcivetta" plutôt que de couper par le premier petit sentier venu ! Du coup nous avons dévalé un maximum de chemin pâvé de gros cailloux saillants, extrêmement dangereux pour les chevilles...

Antoine©

Après plusieurs lacets, nous avons enfin coupé pour rejoindre un terrain plus courable, et atteint ainsi Casera di Pioda... la légère remontée me permet de marcher pour reprendre à nouveau mon souffle, et voilà qu'on attaque la descente finale !

Quelque part sur le côté se tient Antoine, mais nous ne le voyons pas ! Etienne se paie même le luxe de lui envoyer un texto - en courant - pour le prévenir de notre arrivée prochaine... ahah. Par contre sur l'autre côté, je vois très nettement un couple masculin à l'arrêt : l'un à terre qui s'étire le cuissot, et l'autre debout qui le regarde d'un air atterré, genre "pétard, ne me fait pas ça si près de l'arrivée". Oulalah, on va faire de son mieux !

On dépasse le panneau 2 km, mes doigts de pied tapent dans le bout des chaussures, rien à foutre, je me dis que c'est bientôt fini... panneau 1 km, c'est encore loin grand schtroumpf ?... panneau 500 m, ils ont du mettre tous les mètres les plus grands de la Terre ici, c'est pas possible comme c'est interminable, 500 m... autour de nous, la foule, des curieux, des randonneurs, des gens qui pique-niquent, quelques uns qui nous encouragent, je ne vois toujours pas Antoine (et pour cause), ... la descente devient quasiment plate, il faut y mettre un peu du sien pour courir, la pente ne suffit plus et les portes gonflées qui marquent l'arrivée semblent tellement loin !

Antoine©

(en photo, le 10e couple mixte)

Mais on finit par les passer, le chrono marque 4:53, et franchement j'ai une petite déception, mais après 2 secondes de réflexion (il y a encore assez de glucose pour le cerveau, tout va bien) en fait il a démarré à 9h00 pétantes, on a donc couru en 4h38 : voilà qui est mieux, l'auto-satisfaction ça ne tient pas à grand chose ! Il est presque 14h et je n'ai pas du tout faim, et d'abord, où est Antoine ?!

On se retrouve dans la file d'attente pour la Pasta Party, ce ne sont pas les meilleures pâtes du monde et je n'ai toujours pas faim, mais elles sont les bienvenues quand même ! Des vieux coiffés du chapeau du chasseur alpin me tendent un plateau en plastique, y mettent une platrée de pâtes au ragoût, me proposent de choisir entre une pomme jaune et une pomme rouge (ils se foutent de nous ou bien ? ah non, la pomme rouge est une nectarine...), puis une bibite et hop, on fuit la tendone où les tables sont alignées bien trop près d'une musique live trop couleur locale pour nos oreilles... Ceci dit il ne reste pas grand place aux alentours, alors nous osons et nous installons sur les marches de la chapelle du coin - sacrilège.

Il est à peine 15h, et il ne nous reste plus qu'à redescendre à Alleghe en funivia, retrouver Partner et filer boire une bière et faire un spa pour le reste de l'après-midi. La Transcivetta pour mes 40 ans ? ça, c'est fait !

Quelques photos

NDLR: les photos de ce post sont d'Antoine.

samedi 16 juil. 2016, 21:32

Au Giau

Nous voici aujourd'hui sur un grand classique : le tour de Ra Gusela, au départ du Passo Giau. Nous sommes un samedi de juillet, on ne s'étonne plus de devoir garer Partner à une bonne centaine de mètres du col : voitures, motos et vélos déversent leur flot de touristes.

Il est déjà 10h40 mais l'air est encore frisquet (15° C maxi ?)... le ciel est d'un bleu pur, lunettes de soleil et crème anti-UV obligatoires !

40 minutes de marche nous font dépasser le croisement qui mène à la via ferrata facile (que nous ignorons aujourd'hui !) puis à cette vue sur les Tofane, mais aussi sur ce joli goulet en herbe entre les deux falaises, où serpente le sentier. Dommage qu'on n'aie pas chronométré la montée d'Etienne, on aurait certainement pu l'homologuer au Guiness Book !...

Tofane

Encore 30 minutes, et nous voilà au pied des 5 tours, pour une pause déjeuner avec vue sur panorama et... sur les alpinistes qui s'entraînent - au moins une bonne dizaine sur la grande tour.

5 tours

Après quoi nous avons fait un tour dans le "Museo a l'aperto", le musée à ciel ouvert des positions italiennes de la Grande Guerre de 15-18, reconstituées récemment pour l'occasion du centenaire. Vues de là, les 5 tours prennent des positions beaucoup moins accadémiques !

5 tours

Nous attaquons la montée directement vers le refuge du Nuvolau, une quarantaine de minutes qui se terminent dans un vent glacial ! Là-haut, c'est la foule des grands jours qui arrivent à la fois de la voie normale qu'on vient d'emprunter, et de la via ferrata qu'on avait ignoré précédemment. On doit être à 5° C en température ressentie, et franchement en short et t-shirt, ça ne donne pas envie de s'attarder !

Averau

On redescend en direction de l'Averau et de la forcella Nuvolau, puis on repique via le racourci. On y dépasse des français qui partagent la même passion ("- tu seras d'accord pour dire que ce sont les plus belles montagnes du monde ?!..."), et qu'on retrouvera un peu plus loin, quand nous seront tous freinés par un groupe d'une vingtaine d'ados en balade.

Balade pliée en 5h, pauses déjeuner et musée incluses... prêts pour demain ? :)

vendredi 15 juil. 2016, 21:32

Brigata Tridentina

Puisque Etienne nous a demandé une via ferrata et que visiblement, il a des jambes, nous y avons été fort : on a attaqué directement pour son premier jour par la Brigata Tridentina, au-dessus de Corvara.

Nous avons commencé vers 10h, après avoir pris le temps de louer le 3e kit VF - non, nous ne fournissons pas encore les harnais aux invités ;-) A peine arrivés, le parking bien plein annonçait la foule des grands jours...

Une fois équipés, l'approche est rapide : en moins de 10 minutes, nous arrivons aux premières échelles. On fait un peu la queue, et hop, nous voilà dans la file. Nous prenons de la hauteur rapidement !

Brigata Tridentina

Le temps est particulièrement frais et le vent "pique" un peu, d'autant plus que nous ne sommes pas assez équipés contre le froid... et que l'attente se fait parfois un peu longue, accrochés à la paroi... ça bouchonne, et la vue se résume à tous ces culs immobiles au-dessus !

Brigata Tridentina

Les deux premiers tronçons sont plutôt faciles, mais le troisième devient plus engagé... ce qui rend la file d'attente se fait de plus en plus lente, et les positions d'attente souvent inconfortables ! La VF se termine sur quelques mouvements en léger dévers, d'autres aux prises plus techniques ou physiques, et enfin, nous voici à l'impressionnant petit pont suspendu.

Encore 10-15 minutes, et nous atteignons le refuge de Piscadiu... un coup d'oeil à l'heure : il est 14h ! C'était donc pour ça, j'ai une dalle de coyotte ! Heureusement, les plats servis sont consistants (polenta...) et bons, bien qu'avec notre appétit, je crois qu'on aurait dévoré n'importe quoi.

Brigata Tridentina

En dessert, nous essayons tous la tarte Linzer, que le serveur nous a décrit comme une tarte aux noisettes. D'après le site de la ville de Linz, il s'agit de la plus vieille recette de tarte connue ! Elle ne ressemblait pas vraiment à la photo, mais nous pouvons garantir le mélange noisettes-amandes :)

Après quoi nous avons redescendu au pas de course le pierrier voisin équipé de câbles sur sa première partie, qui ramène au parking.