Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

jeudi 14 juil. 2016, 21:32

Duran du soir (espoir)

Cet après-midi, nous sommes allés chercher Etienne à l'aéroport de Venise... le temps de revenir et de dîner, et pour une petite mise en jambe, nous avons fait la petite balade du Passo Duran jusqu'au Rif. Carestiato.

Après plusieurs jours de pluie, ce soir la météo devait être stable... mais visiblement, les prévisions s'avéraient fausses pour la région des pré-alpes ! Après un enrosadira époustouflant de nuages qui a fait virer le ciel orange-corail, nous avons assisté de loin à un violent orage, nuages noirs et éclairs flamboyants.

Vue nuageuse

Après ce beau spectacle et quelques carrés de chocolat suisse (on ne se refuse rien en balade), nous sommes rentrés à la nuit tombante.

lundi 11 juil. 2016, 21:32

Scarpa étendu

Nous voici de retour sur un classique : Frassené - Rifugio Scarpa. Aujourd'hui, le temps doit virer à l'orage, aussi avons-nous commencé tôt la journée.

Nous montons par la route forestière (sentier 772) jusqu'à la Malga Luna (1595 m) sur environ 3,5 km, puis nous rejoingnons l'agréable sentier 773 en balcon (1,5 km) qui mène au Scarpa. Là, un énorme troupeau de moutons se repose sous les arbres, pendant que le berger et ses chiens se sont visiblement retirés dans les bâtiments de la Malga Losch (1720 m).

Comme nous sommes partis tôt, malgré deux bonnes heures de marche, il est encore tôt : nous continuons donc à monter, sur un sentier d'abord extrêmement pentu - tellement qu'il est complètement erodé par endroits - et au marquage parfois pas évident (nous avons réussi à manquer la bifurcation), et cela nous amène au plus près de la roche grise de l'Agner emmitouflée de nuages menaçants.

Nous y découvrons une belle vue sur le refuge en contre-bas, toute la conque d'Agordo en contre-jour, et surtout, surtout, le bourdonnement presque assourdissant dans ce silence de nombreuses mouches et autres insectes volants... Arrivés à mi-chemin après un éperon rocheux, au vu des nuages nous hésitons à monter plus haut (le sentier devient tellement raide qu'il faudrait y grimper aussi avec les mains), et finalement nous coupons la boucle vers le bas pour revenir au Scarpa.

A peu de distance de celui-ci, un replat du terrain jusque là très accidenté a permis d'y insérer un banc : c'est là que nous prenons notre pause déjeuner (on marche depuis 4 heures maintenant...), avant une descente tranquille jusqu'au village.

Seggiovia

samedi 9 juil. 2016, 21:32

Au Tissi

Ce samedi, nous décidons de faire l'ascension du Migogn, mais grand bien nous en a pris de discuter d'abord avec notre ami de Caprile, qui nous a confirmé que la route vers Laste étant fermé, il faudrait faire un détour d'une bonne demi-heure pour atteindre le départ de la rando... à éviter, donc.

Sur sa suggestion, nous montons finalement avec Partner à Pian di Pezzè, un site en altitude où convergent les cabines téléphériques du coin, et où se déroulent de nombreuses manifestations... dont bien sûr, très prochainement, l'arrivée de la Transcivetta.

Alors voilà, aujourd'hui, on fait une partie du parcours, la dernière :

> Pian di Pezzè (1460 m)
> Pian dei Sech (1781 m) / Casera Pioda (1815 m) 
> Rif. Coldai (2132 m) 
> Forcella Coldai (2191 m) > +731 m  
> Lago Coldai (2143 m) > - 48 m
> Forcella Col Negro (2203 m) > +60 m 
> (redescente vers 1980 m ?) > - 223 m 
> Rifugio Tissi (2281 m) > + 301 m 

Pian <-> Lago A:1h40 / R:1h10
Lago <-> Tissi A:1h30 / R:1h25 

Soit une distance de 9,5 km (x2 pour revenir !), et un dénivelé positif de 1091 m et négatif de 271 m dans un sens... et inversé dans l'autre. Une balade d'environ 7 heures, qui inclus une heure de pause sur l'ensemble du parcours.

Lago Coldai

Nous sommes partis sous le soleil et un très beau ciel bleu, dans une ambiance assez chaude - sans doute plus de 25°C. Cela nous a peut-être un peu désservi, car mon impression générale, c'est que les montées étaient dures !

Nous avons vu - ou plutôt dépassé - par mal de randonneurs sur le chemin, dont certains lourdement chargés, en itinérance sur l'alta via, et croisé au moins trois gars sérieux qui s'entraînaient visiblement pour la semaine prochaine... Nous avons même rencontré une dizaine de japonnais sur-équipés contre le soleil - bob, manches longues sous les chemises, lunettes de soleil, ... - qui nous ont gratifié d'un "buongiorno" avec un accent tellement nipon que c'en était craquant ! :)

Vue du Tissi

Après plus de 700 m de montée, le petit lac du Coldai s'étend à nos pieds, avec en fond de panorama la marmolada vue sous son meilleur profil - celui bien découpé. Après le petit col suivant, s'en suit une descente qui promet de couper les petites pattes au retour, et une dernière ascension vers le refuge du Tissi. La cime toute proche offre un panorama à plus de 180° vers le vide (photo ci-dessus, qui en restitue à peine 1/3), et bien sûr, une vue imprenable de la Civetta (ci-dessous).

La Civetta depuis le Tissi

A ce stade, nous avons marché 3h10 et il est l'heure d'une petite pause déjeuner. Ces temps-ci, nous dévorons jour après jour et méthodiquement les derniers radis du jardin, accompagnés de roquette sur-puissante récoltée le matin même, le tout adouci de pain maison.

Le soleil est maintenant attaqué par les nuages, et dès qu'il est masqué l'altitude reprend ses droits : j'ai beau avoir changé de t-shirt pour un sec, et ajouté même une micro-polaire, je commence à frissonner. C'est que c'est le moment de rentrer !

Lago Coldai

A notre second passage, le lac Coldai n'est plus du tout riant : c'est même tout le contraire. Il est temps d'amorcer la descente, et j'en profite pour faire quelques essais de petites foulées dans les caillasses et les gravillons - ce qui n'est pas si facile, cela demande pas mal de concentration pour bien poser les pieds sans dégringoler dans la pente assez vertigineuse !

A notre arrivée, j'avoue que quand je pose mon fessier sur le siège de Partner, ça fait aussi partie du plaisir de la rando !... D'ici une semaine, nous pourrons à nouveau y ajouter un autre rite sympathique de fin de balade : une bonne bière bien fraîche... pour lutter contre les crampes, bien sûr !... :)

jeudi 7 juil. 2016, 21:32

Mondeval

Randonnée d'altitude aujourd'hui : 8 km environ sur les hauteurs au départ du Passo Giau. Voitures et motos se comptent par dizaines, pas d'erreur, nous sommes bien en juillet !

Notre itinéraire :

> Passo Giau (2236 m) ==> sentiero 436 
> Forcella de Col Piombin (2239 m)
> Forcella di Giau (2370 m)
> Laghetto 
> Monte Mondeval (2455 m)

Le ciel est très bleu vers le nord, mais déjà quelques nuages s'annoncent au sud. Le chemin nous amène rapidement sur une belle vue plongeante vers la Marmolada... dont le glacier n'est plus qu'une peau de chagrin.

Vue sur la Marmolada

Passé le premier petit col de Col Piombin, nous changeons de versant et marchons avec une vue vers les Tofane. Face à nous, la Forcella di Giau.

Forcella Giau

Une fois atteinte, nous voyons face à nous notre objectif : le sommet du Mondeval, sur la droite, avec dans le décor en arrière plan, le Pelmo.

Pelmo

Le sentier n'est pas tracé de manière évidente, en fait, il n'est même pas tracé : on se débrouille comme on peut pour atteindre le petit lac, puis en suivant plus ou moins la ligne de crête, on arrive au sommet. A vrai dire, nous l'avons beaucoup plus facilement suivi à la descente qu'à la montée, pendant laquelle nous nous sommes contentés de garder la toute petite croix qui l'indique dans notre viseur !

Mondeval

Ce petit sommet offre une très belle vue 360°... et comme l'inscription sur la croix le précise, "Amici della montagna, da qui, tutto sembra naturale", être ici est un plaisir simple. Nous y prenons une petite pause panoramique et gustative - une petite salade de fruits fermentés 2 heures en tupperware dans le sac à dos, c'est tellement bon - puis redescendons.

La sortie a pris environ 5 heures, pauses incluses, et sans se presser.

mercredi 6 juil. 2016, 21:32

Au Framont

Après une journée off, nous sommes de retour sur les sentiers. Après avoir pensé marcher sur les pentes sud de l'Agner, les nuages qui s'y accumulent dès ce matin nous font changer d'avis, et nous voici partis pour la Malga Framont et son pic homonyme.

Une petite vérification sur les cartes - cette ascension est une première - et en fait, nous sommes plutôt montés sur le Mont'Alt (2181 m), le pic voisin de la Lastia del Framont : c'est lui qui porte la croix qu'on voit d'en bas, depuis Agordo. Et tant qu'à faire un sommet, autant qu'il y ait une croix !

Livret de Cime

Notre itinéraire :

> Parking à Rif (750 m) 
> Malga Framont (1575 m)
> Forcella del Camp (1933 m)
> Mont' Alt (2181 m) 
> Total : 20 km 
> Dénivelé +/- 1600 m

Pour le plaisir, voici le détail du calcul approximatif des kilométrages et pentes sur le parcours...

Rif <-> Malga : 6 km avec une pente moyenne de 13% (montée en 1h40, descente en 1h15) 
Malga <-> Forcella : 2,2 km avec une pente moyenne de 16% (montée en 1h15, descente en 0h30)
Forcella <-> Mont'Alt : 1,8 km avec une pente moyenne de 26% (en 0h55 dans un sens comme dans l'autre)

Il faut préciser qu'après la forcella del Camp, le sentier passe par la Busa del Camp, plus basse de 80 m environ... une pente que j'ai estimé à 18%. Vous aurez peut-être déjà compris que si j'ai eu envie de jetter un oeil sur les métriques, c'est que ça grimpe fort sur cette balade, même si au final nous n'avons fait "que" 1600 m de dénivelés positifs et négatifs.

Le résultat, en haut, c'est une belle vue sur la conque d'Agordo, et aussi Taibon à nos pieds.

Taibon vu de la cime

A peine moins de 6 heures de marche pour 7 heures en plein air, ça fait un bien fou... et aussi quand on arrive ! :)

lundi 4 juil. 2016, 21:32

Campigat et autour

Pour une première journée d'entraînement un peu sérieux, nous n'avons pas chômé : malgré la météo maussade (nuages et crachin dès le matin), nous avons fait une belle sortie de 8 heures au fond du val San Lucano. Aucun beau paysage à vous ramener, vu que nous avons surtout admiré le brouillard, en particulier sur les hauts plateaux !... En milieu d'après-midi, les nuages se sont progressivement levés.

Les crêtes vu de Malga Valbona

Notre itinéraire :

> Col di Pra (880 m) : départ à 10h, route forestière et sentier 761
> Forcella Cesurette (Casera Campigat 1801 m) : notre pause déj' à 12h
> Passo Antermarùcol (2334 m) : à partir de là, on descend sur le 756
> Malga Valbona (1783 m) : une pause découverte vers 15h, encore un peu de descente jusqu'à l'intersection des sentiers... et là ça remonte fort !
> Forcella Cesurette (Casera Campigat 1801 m) - notre goûter vers 16h
> Col di Pra (880 m) : retour à 18h

Côté timing, avec des pauses cumulées de 1h15 selon mes estimations, nous sommes montés sur un rythme approximatif de 500 m par heure... Et la descente a été tout aussi longue, car par temps pluvieux comme aujourd'hui on fait particulièrement attention où on met les pieds pour ne pas glisser !

A la Malga Vabona, que je n'avais pas revue depuis une petite dizaine d'année (à l'occasion de ma première via ferrata, celle située derrière la cascade de Garés, parcourue avec mon papa), nous avons eu la surprise d'y découvrir une construction moderne et récente, pas forcément à notre goût, mais qui pourrait avoir son utilité : un bivouac. Elle est située sur l'emplacement d'une ancienne étable qui servait à abriter les animaux d'une mine toute proche, dont l'exploitation a cessé depuis déjà quelques siècles... Reste à savoir quand il sera ouvert au public !

Nouveau bivouac

Cette mine du Sasso Negher, nous n'avons pas poussé le vice jusqu'à suivre le chemin nouvellement retracé (merci les fonds européens) pour la découvrir... ce sera pour une prochaine fois, par des temps plus cléments. Mais nous avons lu le panneau informatif (culture, culture, ...) et je peux donc vous en dire plus.

Les gisements de cuivre, fer et magnésium exploités dans la région ne permettaient certes pas de grandes perspectives économiques (tant mieux ?!...) mais ils ont fait l'objet malgré tout d'une exploitation rentable pendant de nombreux siècles. Vers le XVe, le perfectionnement des techniques et des outils par les allemands les amenèrent à s'exporter pour faire fortune dans les régions voisines, entre autre ici : ils se sont intégrés à la population des vallées, et leurs noms de famille se sont transmis à travers les générations, comme par exemple Bulf ou Mottes (dont on compte encore des représentants à Taibon !).

Le val Garés et sa mine sont cités dans des documents de la Sérénissime datant de 1620... la mine étant située très en hauteur, le minerai était redescendu par mules jusqu'à Pian delle Fusine (là où se trouve le camping de nos jours) pour un premier traitement grossier, puis jusqu'à Forno di Canale (l'ancien nom du village Canale d'Agordo) où il était fondu. Ces fourneaux étaient situés dans des espaces assez vastes et pourvus d'un torrent, pour faciliter les travaux. D'ailleurs aujourd'hui encore, de nombreux villages ou lieu-dits portent le nom de Fusine ou Forno, qui témoignent de la présence passée de fourneaux.

Au XVIIe siècle, l'activité s'est progressivement éteinte, pour plusieurs raisons : l'affaiblissement de Venise, le déboisement excessif, et la concurrence des mines d'Amérique du Sud... la mondialisation, déjà ! Seule la mine du Val Imperina a continué d'extraire des minerais jusqu'en 1962.

Voilà pour la minute culturelle.

De la journée, nous n'avons croisé qu'un seul humain : la cinquantaine, chapeau tirolien en feutre et jumelles à la main, il attendait que le soir tombe à Campigat pour observer les animaux sauvages. Visiblement chasseur, il nous a semblé qu'il était là pour estimer le nombre d'animaux autorisés à la chasse pour la prochaine saison !

Pour ce qui est de la faune, à part quelques empreintes laissé par un cerf, nous n'avons rien vu de très imposant... alors nous nous sommes plutôt intéressés aux insectes. D'abord des papillons...

Papillon

Papillon

... dont un Zygène de la filipendule, qui d'après wikipedia, est un papillon de nuit actif durant le jour.... en voilà un qui ne chôme pas ! Ces papillons aposématiques se signalent par leur couleur comme toxiques auprès de leurs prédateurs, et émettent un liquide contenant du cyanure en cas d'attaque ! Dire que je passais mon temps à les attrapper quand j'étais gosse...

Zygène de la filipendule

Enfin, nous avons croisé quelques nécrophores fossoyeurs (Nicrophorus vespilloides) sur une charogne de serpent. Ces coléoptères enfouissent normalement les charognes sous terre pour éviter la concurrence et y pondre tranquillement leurs larves, mais ici sur la route, ça risque d'être délicat - d'ailleurs les mouches en profitaient et s'en donnaient elles aussi à coeur joie.

Nécrophores

Vous remarquerez aussi quelques petites bestioles : des acariens parasites profitent du nécrophore pour voyager gratis de charogne en charogne. Puisque cet article se la joue culture, culture... j'essaieraie de retenir qu'il s'agit de Phorésie.

mardi 28 juin 2016, 21:32

Retour en Dordogne

En arrivant à Anglars-Juillac, nous avons repéré un panneau intrigant : "Ferme expérimentale". Lundi matin, nous avons donc commencé par y faire une petite visite : nous y avons rencontré Elisabeth, qui nous a expliqué les missions de son Association d'Expérimentation - en deux mots, sélection de cépages (historiquement des Malbecs, utilisés dans l'AOC Cahors, et maintenant de blancs) et diminution des produits phytosanitaires. Tout un programme très intéressant, qui en plus s'est soldé par une petite dégustation et l'achat de quelques bonnes bouteilles.

Après une visite de maisons dont nous ne retiendrons que les beaux yeux bleux pétillants de leur vieille propriétaire, nous avons repris la route vers le Bugue, et profité de l'hospitalité de Janette. A vrai dire, la maison n'était pas vraiment encore prête, aussi sommes-nous venus avec de quoi cuisiner :)

Le lendemain, nous avons donc parcouru en long et en large le grand marché du mardi du Bugue, puis visité à nouveau dans l'après-midi le parc du Château de Campagne avec Janette. Le soir, des miaulements déjà entendus la veille au soir m'ont à nouveau interpelé... et cette fois-ci Antoine a trouvé d'où ils provenaient : un tout petit châton apeuré caché dans le talus à 20 mètres de la maison.

Châton

Trop mimi ce chaton, mais mimi ou pas, c'est pas le genre de la maison de laisser traîner près d'une route si passante une petite boule de poils sans défense ! Nous avons donc entrepris de descendre toute la route du Cingle, au cas où il se soit égaré... mais rien à faire, tout le monde nous a regardé d'un air peiné, en disant qu'au Cingle, on ne s'y fera plus prendre, avec le trafic les chats s'y font écraser en moins de deux mois, personne n'en n'a plus.

En bas, dans le bâtiment qui accueillait avant l'office du tourisme, un rassemblement de personnes plutôt agées - une chorale - y tient un buffet, nous tentons notre chance. Mais personne ne se dévoue pour garder chaton jusqu'au lendemain, on nous conseille de l'amener chez le vétérinaire (...), chez les pompiers (!?), quelqu'un essaie même d'appeler "une orginale qui a déjà plein de chats", mais non, on finit par repartir avec chaton.

Le bon côté des choses, c'est qu'on a le carton des bouteilles de Cahors pour lui faire un "nid", qu'on a des restes de poulet de midi pour lui donner à manger, et qu'il semble calme une fois qu'il a mangé - il accepte même facilement les câlins, et ronronne. Mais malheur : vers 21h30, il se mêt à miauler pour ne plus arrêter jusqu'au lendemain matin... un cri de désespéré, comme quand il était planqué dans le talus. Une crise de panique ?

En tout cas, le lendemain matin, ça s'arrange doucement, mais quand même, il n'est content que quand il est sur nos genoux. Un manque d'affection évident ! Après avoir téléphoné partout (assos d'aide aux animaux abandonnés, spa...) et avoir fait un tour à la Mairie du Bugue, nous dénichons finalement la bonne personne qui va nous donner un nom magique, un sésame qui nous permet de déposer chaton chez le vétérinaire du Bugue (qui nous a assuré que sans ça, il ne s'en serait pas chargé) en vue de sa prochaine adoption, déjà arrangée en coulisse. Ouf, chaton est sauvé !

Tout cela nous aura bien occupé l'esprit pendant une petite journée, mais maintenant nous pouvons aller randonner un peu du côté d'Audrix - de nombreux chemins sont indiqués par des marques jaunes dans la région, et trouver des boucles de 5 à 10 km dans la campagne est très facile.

Le lendemain, il est temps de reprendre la route : nous avons rendez-vous à Vichy, puis le sur-lendemain, à Pontarlier. Suite à quoi, nous repartons vers Taibon, avec un arrêt dans les montagnes Suisses, passé Zernez et aux limites du Parc Naturel Svizzer. D'ailleurs le lendemain matin, ce sont les cris lointains du vâcher qui rassemblait les bêtes qui nous ont réveillé !...

dimanche 26 juin 2016, 21:32

Le Lot

Du Lot, je n'en connais qu'une seule grotte (le gouffre de Padirac) et qu'un seul site (Rocamadour), mais je crois que l'un comme l'autre je pourrais les visiter encore et encore sans m'en lasser.

Puisque c'est le week-end, nous faisons donc une pause dans nos recherches et jouons aux touristes. Notre route passe par Sarlat, aussi nous nous arrêtons dans l'espoir d'y faire quelques emplettes de foie gras pour ce midi... mais c'était sans compter que nous étions jour de marché, ce qui ironiquement était loin d'arranger les choses !

Les voitures roulaient cul à cul, et je ne vous parle pas de la foule à l'intérieur de la ville... c'était tellement plein de monde que nous avons eu du mal à reconnaître les lieux, où nous étions pourtant passés il y a 3 ans à peine. Toutes les échoppes semblaient spéciales touriste-attrape-nigaud, alter-mondialistes ou écolo-bobo, nous avons failli ressortir sans rien acheter, et c'est bien difficilement que nous avons finalement trouvé dans la Halle un vendeur "installé" de foie gras qui en proposait à la coupe, puis enfin une boulangerie où le pain avait l'air potable.

C'est en milieu d'après-midi que nous sommes arrivés sur les lieux, pour une vue imprenable. Pour mémoire, notons qu'il s'agit ici d'une photo prise le lendemain, avec la lumière du matin - sans quoi le rocher est en contre-jour, ce qui le rend plus mystérieux peut-être, mais assurément beaucoup moins photogénique.

Rocamadour

Forts de notre expérience précédente, nous avons repris de quoi faire des grillades - saucisses de Toulouse cette fois-ci - et un emplacement au camping "qualité nature" le plus proche.

Le lendemain, nous avons randonné au fond des gorges de l'Alzou, au pied de la Cité, suivi une petite bifurcation pour aller découvrir des résurgences, apparamment haut-lieux de la plongée souterraine, puis enfin bouclé par les causses pour revenir par le dessus de la Cité.

En fin de journée, nous avons roulé en direction de Prayssac, plus au sud. A notre grande surprise, c'est un terroir viticole - on aurait pu s'en douter, nous ne sommes pas si loin de Cahors, qui donne son nom à l'appellation. Du coup, comment trouver un emplacement pour la nuit, alors qu'il est déjà tard ?... Réponse : nous sommes montés sur les hauteurs de Belaye, d'où s'étend une très belle vue vers la plaine parsemée de parcelles de vigne, sous les derniers rayons d'un soleil couchant rougissant, mais où se trouve aussi un parking tranquille et vide, quasiment dans un écrin de nature, sans être très distant de WC publics propres. Le graal.

mardi 21 juin 2016, 21:32

En Dordogne

Après quelques visites peu convaincantes de maisons situées dans le Limousin et aux portes de la Dordogne (dont une tout à fait incongrue avec une agent immobilier incapable de trouver le lieu-dit du bien à visiter), nous prenons notre après-midi pour une balade d'une dizaine de kilomètres dans les alentours de Coly. Le chemin est assez commun mais plutôt nature, et passe à travers une forêt de chênes d'un côté, puis de l'autre donne accès à une jolie rivière en sous-bois.

Coly

Après quoi, nous allons visiter St Amand de Coly. Nous reprenons ensuite la route vers Le Bugue : cette nuit, nous dormons au camping de Campagne, et ça, ça veut dire qu'on prend une douche !... Après cinq jours de voyage en Partner, on a beau être équipés de lingettes, la douche, c'est quand même pas du luxe : ça fait sacrément du bien !

Le camping est très calme - à peine une dizaine de véhicules en ce tout début de saison - et est très peu éclairé la nuit, ce que j'ai trouvé particulièrement plaisant. Bonus : nous avisons deux BBQ en libre service, nous resterons donc une seconde nuit juste pour le plaisir de griller quelques mergez !

Le soir de notre arrivée, nous dînons en famille - mes parents étaient en vacances au Bugue et rentrent le lendemain. Du coup, ils nous donnent quelques idées de balade, et nous avons surtout retenu l'idée d'aller visiter le parc du château de Campagne. Il nous a d'ailleurs particulièrement plu !

Campagne

Les parents n'étant plus en Dordogne, et les agents immobiliers nous ayant suggéré d'essayer le Lot, nous continuons notre route...

lundi 20 juin 2016, 21:32

Sur la route, suite

On ne s'arrête pas en si bon chemin ! Après une escale toujours aussi sympathique chez nos amis pontissaliens, nous repartons sur la route dans l'après-midi : objectif, la Dordogne !

Traverser la France dans ce sens est assez laborieux, mais pas si désagréable : d'abord, quitter la Franche-Comté via Chalon-sur-Saône en Bourgogne. Ensuite, s'enfoncer dans le Centre... Montceau-les-Mines, Paray-le-Monial, Moulins... Ah, c'est justement là que nous prenons notre pause du soir : nous sortons vers la toute petite ville de Chemilly, sur les bords de l'Allier.

Nous cherchons d'abord à nous rapprocher de la rivière pour dormir, mais quand nous nous appercevons que l'endroit est infesté de moustiques (environ 35 bestioles par mètre cube), nous fuyons et tentons à l'opposé un chemin tranquille vers les terres.

Au croisement de deux chemins, nous trouvons un coin tranquille abrité de haies, et un voisin charmant qui vient nous saluer.

Voisin d'une nuit

Après dîner, promenade digestive à la nuit tombante... mais nous n'avons pas fait 100 m que la pluie se met à tomber : retour au pas de course à Partner. Allez, ce sera plutôt l'heure de se coucher.

Le lendemain, nous terminons le trajet : Montmarault, Montluçon, Guérêt, La Souterraine... et voilà l'A20, que nous quittons avant Limoges, pour entrer via la N21 dans le Périgord vert. D'ailleurs, ne vous y trompez pas : toutes ces villes que je cite, nous n'en voyons que les panneaux sur les nationnales...

Nous découvrons la région au fil des visites de maisons à vendre - oui, on cherche encore et toujours. Nous commençons donc par découvrir Firbeix, première ville du Périgord vert, avant de remonter à Ambazac dans le Limousin - le parcours n'était pas optimal, mais on fait avec les calendriers de chacun. Nous visitons St Léger La Montagne puis Folles, et les visites sont assez déconcertantes voire décourageantes. Nous tirons définitivement un trait sur cette région qui nous semble bien morne.

Pour passer la nuit et en prévision du lendemain, nous redescendons vers Firbeix : en chemin, nous dînons à Aixe-sur-Vienne, mais bien que ce soir soit la fête de la musique, rien ne vient troubler les bords de la rivière (à part quelques badauds éméchés). Nous poursuivons notre route et après Chalus, en prenant la direction Dournazac (qui m'a fait penser à Douarnenez... pour ce qui est des sonorités), nous trouvons sur la D64 un emplacement parfait face à un petit étang colonisé par des grenouilles très en voix.

Etang

La nuit tombe, mais nous repartons vers Chalus trouver un bar... mais nous tombons enfin sur une fête de la musique d'envergure ! Scène avec musique française très vintage, stands de graillon et bière, la moitié du village est présente... nous poussons un peu plus loin et nous attablons en terrasse d'un petit bar, le Sax'o, où la langue de shakespeare semble dominante.

Le service semble être au bar, aussi je m'y rend pour commander deux Picon bières. Le barman, en t-shirt marinière à rayures, s'exécute et commence par verser une double (triple ?) dose de Picon - il a la main lourde ! - avant de placer les verres sous la tireuse. Assez rapidement, je remarque un truc noir qui flotte dans le verre qu'il sert - et lui aussi : il prend une spatule, et fait sauter le corps étranger en même temps qu'un peu de mousse, puis me tend les deux verres.

Et là, c'est le drame : le truc noir n'était pas seul, mais sacrément accompagné : trois ou quatre mouches mortes flottent dans chacun des verres. Là, le gars est surpris, "je comprends pas !..." et vide les verres dans l'évier. Un peu de Picon y passe aussi sans qu'on ne voit rien d'étrange en sortir, aussi vide-t-il la bouteille dans un des deux verres... puis il part à la recherche d'une bouteille neuve. Hop, cette fois-ci les doses sont plus normales. Pression. Je regarde bien, cela semble bon.

Le temps de ramener les verres en terrasse, qu'une mouche refait surface sur la mousse, et hop, je ramène le verre illico... "je ne comprends pas..." me serine encore le barman, mais moi je comprends très bien que toute sa vieille bouteille de picon était infestée ! Voilà, maintenant, on peut boire nos Picon mouches, euh, je veux dire, nos Picon bières.

Il va sans dire que monsieur Picon mouche ne nous a pas offert le moindre geste commercial...