Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

samedi 26 déc. 2015, 23:12

Haarlem

Quitte à quitter nos montagnes, autant en profiter pour voir du pays... Bas. :)

Le pari était un peu osé - normalement, en cette saison, le froid aurait dû nous congeler sur place, et le vent qui balaie habituellement le plat pays n'aurait pas arrangé les choses... mais exceptionnellement, certainement grâce au changement climatique - il n'y a plus de saison ma bonne dame -, et pendant qu'une tempête d'air chaud s'abbat sur le nord de l'Europe, Amsterdam n'a jamais été si douce... une météo clémente, près de 10°C en journée, et pas une goutte de pluie de tout notre séjour. Même quelques rares rayons de soleil en prime !

Le thalys nous a amené rapidement à Amsterdam, où à peine arrivés nous nous sommes empressés de repartir : nous avions réservé une chambre à Haarlem, au Malts Hotel. A vrai dire, encore un pari, mais pris après réflexion : loger à Amsterdam est hors de prix, Haarlem n'est qu'à 15 minutes en train (avec une fréquence très décente : toutes les 10 minutes, quelque soit l'heure, de 05h à 01h le lendemain !), et c'est une "vraie" petite ville très charmante, et - nous l'avons découvert - extrêmement commerçante.

Quant à l'hôtel, il était - malgré le côté assez ennuyeux des deux petits lits côte à côte de la chambre "budget" - très classe, très confortable, et le petit déjeuner très copieux. La salle du petit déjeuner en libre accès à toute heure avec café / thé à discrétion s'est révélée aussi très pratique et sympathique. Enfin, les aubergistes sont particulièrement accueillants et ont pris le temps de nous expliquer tout ce qu'on pouvait faire dans Haarlem et ses environs...

Le soir, nous avons donc exploré les lieux à la nuit tombante...

Haarlem

De l'hôtel, il nous fallait à peine une minute pour rejoindre la place principale de la ville, où se dresse une très belle église. Elle sonne un carillon original à chaque heure, mais une mélopée extrêmement monotone de 21h à 21h30 qui s'entend dans tout le vieux centre, et qui a tendance à rendre fou... Cela nous a semblé être comme un décompte stressant qui invite à rentrer se claquemurer chez soi...

Après quelques recherches sur internet, il se trouve que c'est bien le cas ! Ce sont deux cloches offertes à la ville qui sonnent ainsi depuis 1562 pour avertir la population de la fermeture des portes de la ville... la tradition a demeuré, même s'il n'y a plus de portes à fermer depuis belle lurette.

Haarlem

Allez, pour finir, je ne peux pas m'empêcher de vous proposer un petit problème de math pratique qui a pour thème les transports publics. Vous avez le choix entre : acheter les tickets un à un (avec un supplément de 1 euro à chaque ticket), ou acheter la OV-chipkaart : 7,50 € à l'achat (valable 5 ans), 0,50 € de surcoût à chaque recharge (la première est limité à 25 €), 2,50 € de frais administratifs pour récupérer le solde restant. La petite cerise sur le gâteau : pour prendre le train, il faut un crédit minimal de 20 €.

Sachant que vous restez 5 nuits aux Pays Bas, que vous arrivez par Amsterdam mais que vous résidez à Haarlem, que vous comptez visiter Amsterdam au moins 3 jours, que l'aller simple Haarlem-Amsterdam coûte 4,10 €, et qu'il faudra bien retourner à Schiphol pour repartir en avion, quelle solution est la plus avantageuse ?... Vous avez 10 minutes.

vendredi 18 déc. 2015, 19:12

Bon Nadal

Nous voici déjà arrivés à la fin de l'année, l'époque des fêtes, et d'un traditionnel petit retour en France pour venir voir la famille ! :)

A Agordo et dans nos vallées, la neige manque, mais tout est prêt pour les touristes, et bien sûr pour Noël : de nombreux balcons sont décorés de guirlandes scintillantes, et chaque village accueille une crèche. Celle d'Agordo (en photo ci-dessous) propose des personnages de taille humaine, qui recomposent une scène de la nativité très... locale !

Crèche à Agordo

Cette année, on se souhaite un Joyeux Noël en dialecte : Bon Nadal!

samedi 12 déc. 2015, 19:12

Mondeval

Voici une belle petite balade (neuve !) qu'il faudra compléter par la cime du Mondeval à la belle saison... car même si on peut marcher en altitude presque comme en été, les journées ne sont pas seulement courtes, elles sont froides ! Ce qui fait qu'on sort rarement pour plus de trois heures de marche.

Nous sommes partis du Passo Giau, et plutôt que de marcher comme à l'accoutumée vers Ra Gusela, nous lui avons tourné le dos, pour suivre le n° 436. Malgré toute l'attention que j'ai mis à choisir un sentier sur un versant sud et en altitude (c'est-à-dire sans sapin pour nous faire de l'ombre), nous avons marché une bonne moitié de temps à l'ombre du sommet voisin... le soleil étant vraiment très bas en ce moment. Néanmoins, rien à redire contre cette balade : la beauté du paysage rattrape facilement mon erreur de calcul sur l'ensoleillement !

La première partie dévoile au fil des pas le Gruppo Sella et la Marmolada, puis de l'autre côté de la Forcella de Col Piombin (2239 m), le panorama s'étend des Tofane jusqu'au Cristallo - on voit même pointer les 3 Cimes du Lavaredo. On arrive alors après une petite montée à la Forcella di Giau (2370 m), pour découvrir le Mondeval et le Pelmo.

Pelmo

Nous nous sommes aventurés alors jusqu'au petit lac gelé en contre-bas, le Lago di Baste, qu'on doit rarement voir comme ça en cette période : il devrait être recouvert de plusieurs mètres de neige ! Mais pour l'heure, on y voyait toutes les bulles d'air prises dans la glace transparente. Magnifique ! Avec en plus une vue imprenable (il faut bien assembler 5 photos pour vous en ramener l'image) de la muraille du Lastoi de Formin - vous savez, la grande table inclinée devant la Croda da Lago.

Croda

Sur le retour, les alpages qui entourent le Passo étaient particulièrement chaleureux - pour l'oeil, en tout cas !

Giau

Dans cette zone sans équipement de ski, nous n'avons croisé que trois autres duos. Le premier baladait un très jeune bambin dans leur dos... ce petit ne risque pas de devenir frileux ! Le second, nous ne l'avons vu que de loin, mais semblait lui aussi rejoindre le lac. Et le dernier n'était peut-être pas un couple, ou alors un couple de deux barbus particulièrement bien équipés pour faire de la photo. :)

dimanche 29 nov. 2015, 21:12

Comment vous dire

Tout est bleu ! Cela fait maintenant 2 mois pratiquement qu'on n'a pas vu une seule perturbation. Alors, oui, du beau temps, mais pas de neige pour les amateurs, et surtout... un déficit hydrique qui sera certainement comblé un jour ou l'autre par un phénomène violent ! Le changement climatique, sans doute.

En attendant, on en profite à l'occasion de quelques balades : hier, le centre ville de Trévise, aujourd'hui, une petite marche depuis le Passo Valles jusqu'au Rif. Laresei, et demain, une petite visite au Rif. Fuciade via le val Freida.

Bien couverts et au soleil, à gravir les dénivelés positifs, on aurait presque trop chaud !

dimanche 29 nov. 2015, 21:12

Paris

Petit voyage éclair à la Capitale ! :)

Vu ce qui circule comme informations sur le net - état d'urgence etc -, nous nous attentions à bien pire que ce que nous avons pu voir comme "ambiance"... Certes, ce n'était pas la foule des grands jours dans les rues, mais ce n'était pas non plus désert.

Nous n'avons cependant pas manqué d'être surpris qu'on nous invite systématiquement à l'entrée des magasins à ouvrir nos sacs (y compris à main, comme si une kala tenait dedans), et même nos manteaux (au-cas où on se balade avec une ceinture d'explosifs !?). Je dois dire qu'on a été encore plus surpris à l'entrée d'un autre magasin, de voir une dame entr'ouvrir son manteau d'elle-même, alors que ce vigile n'en demandait pas tant... on peut nous habituer à tout, donc, et on s'y habitue rapidement, même !

Qu'à cela ne tienne, nous avons été contents de faire le voyage et de revoir nos amis parisiens ! Je ne cite aucun prénom, mais le coeur y est... vous vous reconnaîtrez certainement, une soirée tek mémorable, un pichet de bière belge, du boeuf en marmite, des pâtes fraîches suivies de rhums arrangés, ... sans oublier, une belle plâtrée de zalu lamen ! :)

Zalu Lamen

Et surtout : un grand merci pour l'hébergement ! :D

Pour finir en beauté, dimanche nous sommes passés en vélib par la place de la République. Oups, il y avait bien 50 (ou plus ?) cars de CRS qui encerclait la manif à propos de la COP 21. Quand on est passés, c'était difficile de savoir lesquels étaient les plus nombreux ! Et tous ces girophares bleus en cette saison, on aurait dit une énorme guirlande de Noël - il n'y manquait que l'esprit !...

mardi 24 nov. 2015, 19:12

Le permafrost alpin

Cette année, nous avons pris quelques cours du soir à Sedico. Le thème était l'observation du ciel, répartie en deux modules : astronomie et météo.

Grâce aux cours d'astronomie, nous avons découvert un mini-planétarium du côté de Feltre, où nous avons aussi pu faire deux soirées d'observation avec des téléscopes de taille très respectables, pointés sur des étoiles doubles ou des amas nébuleux.

Et grâce aux cours de météo, j'ai découvert le terme de permafrost alpin.

Alors, bon, le permafrost, je connaissais, n'allez pas me prendre non plus pour une inculte, surtout que ces temps-ci, grâce au réchauffement climatique, il fait parler de lui ! Vous aviez peut-être entendu parler des "drunken trees" : ces arbres des hautes latitudes, dans la taiga, qui tanguent et se couchent car leurs racines ne sont plus maintenues dans le sol dégelé. Et l'été dernier, vous aviez sans doute entendu parler des nouveaux trous béants découverts en Sibérie, expliqués par des émanations de méthane... car quand le permafrost dégèle, le processus de putréfation des détritus organiques dans le sol reprend.

Malgré tout, je n'avais pas fait le lien avec le réchauffement sous nos latitudes. Bien sûr, nous savons tous que les glaciers fondent et disparaissent... c'est-à-dire que la ligne d'équilibre qui permet au glacier de persister (l'égalité entre l'accumulation de nouvelle neige en hiver et la fonte estivale) remonte inexorablement, et a même déjà dépassé la hauteur des sommets dans les Dolomites : autant dire que nos glaciers sont condannés, ce n'est qu'une question de temps pour les voir disparaître.

Sur le même principe, il faut donc monter de plus en plus haut pour trouver le permafrost alpin : la partie du sol toujours gelée en montagne. Et du fait de sa fonte, des écroulements se font de plus en plus fréquemment. Celui qui m'avait échappé, a choqué tous les alpinistes de la région : la plus basse des 5 Tours s'est écroulée en juin 2004 - elle était particulièrement appréciée pour l'entraînement. Le sol sur lequel elle reposait a cédé, et elle s'est effondrée de tout son long, se scindant en deux en se couchant. Pchit. Disparue.

dimanche 22 nov. 2015, 19:12

Fedaia dans le froid

Voilà un mois qu'il ne neige pas, mais cela ne veut pas dire qu'il ne fait pas froid ! Pour la balade d'aujourd'hui, nous avons choisi un sentier exposé au soleil. Mais que nous soyons venus relativement bien équipés, ce n'était pas encore suffisant pour lutter contre la petite brise glaciale à cette altitude ! Il faut dire qu'en garant schénic près du Rif. Fedaia (du Passo homonyme), elle indiquait déjà -8 °C... alors en température ressentie, on était sans doute pas loin de -15 °C !

Fedaia

Nous avons suivi le sentier 699 qui monte tout droit au rif. Padon (et au petit col du même nom), doublé du remonte pente pour l'instant à l'arrêt. De l'autre côté, sur la piste qui descend de la Marmolada, un canon sur deux débitait de l'eau pour préparer le début de la saison... que quatre skieurs de randonnée n'avaient pas attendu pour faire l'ascension du glacier !

Une fois au refuge (2407 m), nous avons continué quelque temps sur le "sentier géologique d'Arabba", qui ramène plus loin à la Porta Vescovo et au refuge Viel dal Pan, que nous accédons habituellement via le Passo Pordoi. Au-dessus, se trouve la ferrata delle Trincee (oui, vous avez bien compris : des tranchées), sur roche volcanique et de niveau difficile.

Le vent glacial a fini par nous faire craquer et nous sommes revenus sur nos pas en mettant le turbo, pour ne pas geler sur place ! :)

vendredi 20 nov. 2015, 21:12

Malga Losch

Aujourd'hui, les nuages sont accrochés aux montagnes aux alentours de 1200 m... Ce n'est pas un jour à balade panoramique ! Nous nous lançons donc dans une petite promenade en forêt au départ de Frassene, avec le Rif. Scarpa en objectif.

Habituellement, nous faisons l'ascension via la Malga Luna, mais exceptionnellement, nous envisageons de parcourir la boucle à l'envers, en commençant par le refuge. Dès la sortie du village, nous empruntons pour la première fois un sentier muletier pavé de vieilles pierres qui rejoint la route carrossable du Scarpa... et qu'on choisit finalement de suivre plutôt que la route.

Ce sentier alternatif s'avère particulièrement plaisant : il attaque par le nord est, et traverse de belles forêts encore intactes et sans trop forcer dans la pente... on croise un chevreuil qui se fait tout petit puis s'enfuit... puis on en entend un "aboyer" ensuite - quel drôle de bruit dans la forêt silencieuse !

Malga Losch

Après trente minutes d'ascension, nous entrons dans les nuages... Des rayons de lumière parviennent à filtrer dans l'atmosfère épaisse. Inutile de dire qu'au niveau des alpages, arrivés à la malga Losch, nous ne voyons grand chose des roches !...

Nous terminons la boucle par la Malga Luna, puis la grande route carrossable qui nous déplaît tant. La petite balade dans les nuages nous a pris un peu moins de 3h.

samedi 14 nov. 2015, 21:12

Monte dell'Anime

Aujourd'hui, le temps commence à changer... la Saint Martin est passée, fini les beaux jours ! Nous ne sommes pas très motivés par des panoramas sous ciel gris, alors nous décidons de faire un tour en forêt.

Départ : Cava di pietre (950 m) sur la route vers San Tomaso 
Etapes : 
    Monte dell'Anime (1138 m)
    Tabia Sole  (1522 m)
    Boche (1349 m)
    Forcella San Tomaso (1367 m)
    Buse (?)
    Costa dagher (1461 m)
    Monte dell'Anime (1138 m)
Parcours : 5 heures 

Nous partons d'un lieu qui doit être une carrière - mais comme elle est interdite au public, impossible de savoir à quoi elle ressemble - située à proximité de Cencenighe, sur la route de San Tomaso. Sur cette route forestière très désagréable à marcher, nous avions croisé deux ou trois biches lors d'une balade précédente, aussi nous espérons bien en observer à nouveau !

Mais une fois arrivés au Monte dell'Anime, toujours rien. Ce petit sommet est tout en sapins ; il a dû se faire rabotter sévèrement il y a une dizaine d'années, laissant des espaces où poussent de nombreux petits mélèzes encore tout orangés. Le panorama devrait y être magnifique, mais avec tous les grands sapins autour, difficile de voir... alors on s'éloigne de quelques mètres pour trouver une vue, et là, banco : dans notre dos, un mouflon en profite pour traverser la zone tranquillou... il ne nous a pas vu et prend son temps ! A si petite distance, impossible de bouger sans se faire repérer, alors on reste stoïques et laissons nos appareils photos rangés dans les sacs à dos. Ce sera juste pour les yeux !

Monte dell'Anime

A partir de là, nous suivons le sentier n°681 qui monte tout droit le long de la crête recouverte de jeunes hêtres, avant de s'enfoncer dans une forêt plus sombre de sapins. Plus loin, deux chevreuils passent non loin de nous, mais trop vite pour qu'on puisse faire mieux que les entrevoir. Au plus près du sommet du Monte Croce, un seul espace dégagé : les anciens pâturages de Tabia Sole, dont il ne reste que quelques ruines. C'est parfait pour la pause déjeuner, mais malgré l'emplacement ensoleillé, il fait frais : le soleil voilé ne nous réchauffe plus assez !

Après une descente sur un sentier bien marqué, nous rejoignons l'Alta Via dei Pastori et son large sentier qui nous permet de boucler autour du Monte Croce sans trop de pente, à travers une forêt de sapins bien hauts bien droits qui rapelle les Vosges... Mais à la bifurcation suivante, c'est une autre histoire, le chemin nous ramène vers le haut et surtout, il est semé d'obstacles : il faut franchir comme on peut une quinzaine d'arbres qui barrent la route, vraissemblablement tombés il y a plus d'un an.

Depuis la Costa Dagher, il ne reste plus qu'à descendre... la boucle nous aura pris environ 5 heures, nous permettant de nous tenir un peu éloignés des tristes actualités et de les digérer dans le calme des montagnes.

Vue du Monte dell'Anime

PS: Petite dédicace à Amine, on pense à toi quand on va sur le Mont Anime, il faut dire qu'on a tendance à avoir la langue qui fourche et il change facilement de nom... :P

jeudi 12 nov. 2015, 21:12

Pramper par Duran

Quelques jours seulement après avoir remonté tout le Val Pramper par son entrée septentrionale(*), nous tentons aujourd'hui de le rejoindre au départ du Passo Duran... l'itinéraire prévu est le sentier n° 543, rien de moins que l'Alta Via n°1. Il vient de la Moiazza via le Rifugio Carestiato, et dépasse le Passo Duran pour suivre la route qui descend vers Agordo... c'est à son croisement avec un grand virage assez large pour se garer que nous laissons schénic, et que nous rejoignons le sentier, à une altitude d'environ 1500 m, là où il remonte à la fois en altitude et vers l'ouest.

Il nous faut environ 45 minutes de montée à travers la forêt, d'abord toute en sapins, puis mixte avec son sol jonché de feuilles mortes, pour atteindre une zone complètement découverte avec vue...

Castello di Moschesin

Au fond, s'étend le Castello de Moschesin (2599 m) qu'on voit depuis Agordo dans une configuration assez semblable. Le sentier dans le pierrier est agréable, sans trop de dénivelé et peu vertigineux, et pour ne rien gâcher, au soleil ! Vers le bas, toute la Conque Agordine s'étend à nos pieds, et vu d'ici les Pale di San Lucano juste au-dessus de chez nous ont vraiment l'air d'être taillées à la serpe, avec une paroi extrêmement verticale !

Après un peu plus d'une heure de marche, nous atteignons un endroit que nous trouvons charmant, la Malga Moschesin (1800 m), qu'on se promet de venir revoir en été pour y bouquiner sur les prés peu pentus qui s'étendent à ses pieds - une chose rare chez nous, tellement que ça pourrait bien bien valoir les 2 heures de marche !

Malga Moschesin

Nous continuons notre chemin pour atteindre la Forcella Moschesin (1940 m) - et, oui, tout s'appelle Moschesin dans le coin -, puis testons la variante haute dite "panoramique" de l'Alta Via pour rejoindre le Rif. Pramperet (1857 m) où nous avions déjà mangé il y quelques jours, et objectif de notre randonnée du jour.

Mais en nous approchant, nous entendons que nous ne sommes pas seuls... quatre randonneurs italiens papottent bruyamment sur la terrasse ensoleillée, alors en bons loups solitaires (mais néanmoins polis) nous les saluons et passons notre chemin, pour descendre vers les bâtiments écroulés de la Casera di Pramperet (1776 m), que nous atteignons vers 12h45 (après 4h15 de marche).

Après une petite exploration des lieux abandonnés à la nature et dévastés par les éléments, ça nous démangerait presque de faire une demande de fonds à l'Europe pour relever les bâtiments et développer un petit B&B d'altitude ! Mais vu la faible fréquentation du val, ce n'est sans doute pas une bonne idée... ;)

Une fois les sandwichs avalés, nous repartons en sens inverse : forcella, malga, sentier en balcon avec soleil couchant... et derniers kilomètres dans les bois avec la lumière déclinante. C'est là que nous appercevons nos premiers animaux à quatre pattes de la journée : deux biches qui détallent en contre-bas, qu'on n'aurait pas aperçu sans le ramdam qu'elles ont fait en nous entendant arriver !

Nous reprenons schénic dans un crépuscule avancé, il est 17h passé et oui, c'était encore une belle journée de presque 9 heures de plein air en altitude ! Cet été indien - pardon, ici on dit toujours "été de San Martino" - est vraiment exceptionnel...

(*) ça vaut facile mot compte triple à placer dans le blog !