Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

vendredi 5 févr. 2016, 19:23

Pontarlier

De retour dans le Jura, nous terminons une belle mise à jour du site Bijoux Manoel, et profitons encore un peu de la région, d'abord avec une journée de détente à Yverdon-les-Bains (dont j'adore la grande piscine extérieure d'eau thermale et l'espace sauna / hammam à l'étage), puis avec une balade en forêt juste à la frontière de la ville...

Pontarlier

Les derniers nuages de neige laissent doucement place à un ciel bleu... et entrer la lumière dans le sous-bois.

Pontarlier

Voilà, il va être temps de rentrer chez nous ! Et là, nous n'avons pas choisi le bon jour : samedi 6 février, la moitié de l'Europe s'était donnée rendez-vous sur les autoroutes suisses et autrichiennes pour aller au ski. Toh !

Du coup, nous avons essayé quelques nouvelles routes de traverse pour quitter le trafic : d'abord, nous avons évité le très long tunnel de Saint Anton (petit détour qui s'est révélé payant, et qu'on réitèrera pour nos prochains voyages), histoire de ne pas s'y retrouver immobilisés à l'intérieur avec les milliers de véhicules qui attendaient à l'arrêt (au feu rouge allumé pour l'occasion...) avec nous devant l'entrée.

Ensuite, une fois dépassée la sortie du tunnel et rejoint l'autoroute, nous avons coupé vers la montagne plutôt que de passer par le Brenner : choix judicieux, le col de Resia n'étant pas si haut (1504 m), et la route plutôt agréable.

D'ailleurs, nous sommes passés près du lac de Curon Venosta (Graun Im Vinschgau) d'où émerge le clocher du village englouti par le lac artificiel... La prochaine fois, il faudra tenter de passer en journée, histoire d'apprécier un peu plus le paysage qu'en pleine nuit !

Pour les archives, ce second détour nous a pris environ 30 minutes de plus que via l'autoroute. Il faudra voir si Bolzano se laisse traverser aussi facilement dans le sens inverse.

vendredi 29 janv. 2016, 18:12

Louvre Lens

Notre pause culturelle prend de l'ampleur avec la visite du Louvre Lens, où se tient une exposition temporaire au thème étonnant : "Dansez, embrassez qui vous voudrez", sous-titrée "Fêtes et plaisirs d'amour au siècle de Madame de Pompadour"...

Pour notre plus grand plaisir, la visite guidée rentre dans le vif du sujet sans trop tourner autour du pot, et nous permet de comprendre les indices grivois laissés par les peintres dans les toiles à l'attention des gens avertis... autant de détails qui nous seraient passés bien au-dessus de la tête sans les explications de notre guide !

Louvre Lens

Où l'on apprend que la chanson "nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés..." racconte le déménagement des prostituées des bois (de Vincennes à l'époque) vers les bordels situés aux portes des faubourgs de la ville de Paris, reconnaissables dès lors par une branche de laurier accrochée à leur porte... Une histoire qui date de Saint Louis, remise au goût du jour par la Pompadour - qui n'est plus la favorite du roi, et qui annonce clairement la couleur : pour ses affaires de coeur, désormais elle ira voir ailleurs !

Ah, mais on ne nous avait pas dit ça, que quand on chante "Loup y es-tu ?", c'est quasiment du flirt lors d'une petite sauterie de l'époque ! Alors comme ça, de nombreuses chansons désuettes seraient ainsi de claires allusions aux fêtes champestres pas si pudibondes où la noblesse s'égayait, loin de la Cour de Versailles endormie par un roi soleil vieilissant... diantre.

L'amour galant, ce n'était pas que les pièces de Marivaux : jeux coquins à la campagne, théatre italien, bals costumés... Pendant tout le 18e, et ce jusqu'à la révolution, on s'en donne à coeur joie en France, copié par toute l'Europe !

Louvre Lens

Pour finir de nous achever les jambes, nous avons ensuite parcouru la grande galerie qui regroupe des oeuvres de tous horizons, exposés selon la ligne des temps... une vision très parcellaire assez étonnante néanmoins des arts humains.

vendredi 29 janv. 2016, 13:21

Villa Cavrois

Notre itinéraire nous conduit ensuite jusque dans le Nord - on ne fait pas les choses à moitié quand on vient en France ! - et nous avons saisi l'occasion pour visiter la Villa Cavrois.

Je vous laisse suivre le lien pour en savoir plus sur cette villa étonnante construite au début des années 30, un emblême de la modernité luxueuse telle qu'elle était imaginée par les contemporains de Le Corbusier...

Villa Cavrois

Entièrement restaurée récemment et ouverte depuis peu au public, on peut y admirer des pièces bien au-delà de spacieuses, aux riches revêtements de marbres et de bois d'origines (et de couleurs) variées, sans oublier le soin qui a été porté aux équipements nécessaires à l'hygiène, avec des salles de bain grandioses et très bien équipées pour l'époque.

Villa Cavrois

dimanche 17 janv. 2016, 18:14

Les Fourgs

Nous voici de retour en France, mais cette fois-ci, en Franche-Comté. Une belle région qu'on affectionne particulièrement, il faut dire qu'elle ne manque pas d'atouts ! Avant tout, on y retrouve toujours avec plaisir nos amis bijoutiers. Mais aussi... le si délicieux Macvin, les excellents fromages (comté, cancoillotte, morbier...), sans parler des charcuteries locales, admirablement représentées par la morteau et le pâté de Laurent (notez bien que la recette est d'Annie !)... Ok, j'avoue, on se laisse très facilement amadouer par nos estomacs ;)

Durant notre séjour, la neige qu'on attendait sans succès dans nos montagnes a préféré tomber abondamment sur Pontarlier ! Même si le soleil a eu du mal à pointer, nous avons profité de cette neige fraîche pour faire une belle balade blanche dans la campagne des Fourgs...

Les Fourgs

Car, oui, nous avions pensé à prendre nos skis ! D'ailleurs, techniquement, ils viennent de Pontarlier : il y a deux ans nous avions choisi un équipement pour le "backcountry", une sorte de ski de fond de randonnée qui a un petit quelque chose du télémark.

Mais c'était la première fois qu'on s'en servait ici, sur les hauts plateaux du Jura, et je dois dire que nous les avons particulièrement apprécié dans ces conditions, ils sont vraiment très adaptés à la poudreuse et aux petites pentes tranquilles...

Les Fourgs

Tiens, au fait, non, ce ne sont pas des photos prises en noir & blanc... juste, tout était noir et blanc.

jeudi 7 janv. 2016, 23:12

J'aime la galette...

Oui, j'aime la galette, sans doute un truc de natif du mois de janvier !... C'est mon gâteau d'anniversaire préféré, et ça va sans dire j'adooore l'amande (et toutes les noix, noisettes et autres graines en général).

Et comme dit la chanson : avec du beurre dedans... alors, depuis que j'ai vu la recette, je confirme ! Rien que pour les deux pâtes feuilletées, plus d'une plaquette de beurre y est passée, et vu qu'il y en a aussi dans le fourrage... je comprends maintenant pourquoi les galettes suintent à ce point !

Galette maison

Elle est pas belle, notre galette ? Car vous pensez bien que dans nos montagnes... autant du Panettone, on en trouve à la pelle à Noël, autant pour l'Epiphanie, des galettes ? Aucune chance ! Alors on l'a faite maison.

Je dois dire que c'était moins difficile que je ne l'imaginais... Dans notre cuisine à 12° C, c'est même trop facile de faire de la pâte feuilletée sans avoir à la mettre au frigo entre deux pliages - et pour cause, la cuisine est un frigo géant ! :)

PS : avis à ceux qui voudraient séjourner chez nous en hiver, effectivement on ne pousse pas le chauffage central, c'est le moins qu'on puisse dire... Mais pour compenser on fait sauna dans notre salon d'hiver !... ;-)

lundi 4 janv. 2016, 23:12

Fuciade

Après les fêtes de Noël en France et quelques jours de Pays Bas, nous sommes rentrés pour célébrer le Capodanno chez nous. Mais notre soirée nous a fait faux bond au dernier moment pour raisons familiales de l'amie qui devait accueillir la fiesta... Comme le foirage est un phénomène fréquent pour cette soirée annuelle, je ne me suis même pas étonnée, et nous avons paré au plus pressé sitôt atterris à Venise : courses dans un hyper sur la route, et méga-flambée dans la cheminée pour réchauffer l'ambiance de la maison que nous avions laissée en notre absence en "hors gel"... c'est à dire : à 8° C. Heureusement, notre cheminée dépote grave ! Et en une heure, la température était décente (et deux heures après, le salon était une étuve).

Les deux jours suivants, il faut bien l'admettre, on a creuvardé. Déjà, parce que j'ai attrappé une saloperie de rhume qui m'a prise à peine j'ai posé le pied en Italie (la clim' de l'avion ?)... et aussi parce qu'ici, il fait 0°C dehors et on n'était pas vraiment préparés psychologiquement, après la douceur de ces derniers jours.

Hier, nous sommes quand même allés voir le premier match de Hockey de l'année d'Alleghe, qui pour l'occasion, a enfin mis fin à une interminable série de défaites. Pourvu que ça dure... verdict au prochain match, c'est à dire... demain.

En attendant, aujourd'hui... ah la voilà, la première balade de l'année !

Nous sommes partis en début d'après-midi avec notre ami photographe (qui a un matos de fou, mais franchement malgré la qualité d'image, je n'aimerais pas me le coltiner sur le dos pendant les randos) vers le Passo Valles, mais notre objectif, le Rif. Laresei, semblait être pris pour le reste de la journée dans un brouillard épais.

Après 10 minutes, nous décidons de faire demi-tour, et d'aller plutôt vers le Passo San Pellegrino, vers le Rif. Fuciade. Bonne pioche, ici, c'est dégagé... mais on s'apperçoit surtout que le temps qu'on change de site, le Laresei s'est dégagé... tant pis, son panorama sera pour une prochaine fois. Nous marchons vers le refuge, et y faisons un pit stop hautement calorique : forêt noire et chocolat chaud recouvert de crême montée...

Fuciade

Après ça nous étions parés pour continuer à marcher dans le froid (au moins -4°C). D'un côté, les Pale di San Martino, d'une couleur glaciale dans le contre-jour, et de l'autre, le Sas de Valfreida réchauffé aux derniers rayons de soleil...

Sas de Valfreida

Vous avez remarqué ce mini manteau neigeux ? Il a du en tomber aussi peu que chez nous... hier et ce matin, nous avons déneigé notre descente de garage d'à peine 2 cm. Peanuts.

mercredi 30 déc. 2015, 23:12

Au Kennemerland

Aujourd'hui, journée nature ! Nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de l'entrée du Parc National du Kennemerland : l'occasion d'aller s'y balader en vélo ! En espérant que le vent (force 5 annoncé, quand même) ne soit pas trop fastidieux.

Nous louons donc des vélos hollandais - pas de vitesse, et pas d'autre frein que le rétropédalage - près de la gare, et c'est parti ! Nous rejoignons immédiatement une piste cyclable, et de la journée nous roulerons toujours dans des endroits réservés et protégés. A quelques rares exceptions, comme quand la piste coupe une route, ou qu'une voiture sort de son stationnement, nous aurons l'occasion de constater que le vélo est roi, et que c'est presque systématiquement la voiture qui s'arrête, voire recule, pour nous laisser passer !

Nous parcourons les trois premiers kilomètres sur la N200, qui traverse la banlieue chic de Haarlem. Sur la carte, ça avait l'air effrayant : vous imaginez, vous, faire du vélo sur une nationale, en France ? Mais rien de tel, ici la route est doublée de chaque côté par une piste cyclable en double sens. Luxe !

Nous voici à l'entrée du parc, et nous suivons la piste réservée aux vélos qui longe le lac Het Weg. Les sentiers dans les dunes sont réservés aux piétons, alors de temps à autre nous mettons pied à terre et faisons quelques pas pour admirer les dunes.

Cet endroit est signalé sur la carte comme une "aire de jeux", et à vrai dire j'ai bien l'impression qu'une petite Flo a du venir se balader et jouer ici : le mélange d'herbes vertes rases, d'ajoncs et de sable évoque des images de paysages enfouis dans ma mémoire...

kennemerland

La piste remonte d'abord le parc parallèlement à la mer, à travers une forêt qui nous protège du vent, puis tourne résolument vers l'ouest, à travers la lande. Nous y croisons un troupeau de vaches écossaises - tiens, elles ressemblent vraiment à celles qu'on croise dans nos alpages à la Malga Pelsa ! Juste, elles ont un air encore moins engageant, et nous restons à bonne distance... quand deux autochtones passent à vélo et, ralentissant à peine, continuent leur route à moins d'un mètre des cornes sans qu'aucun taureau ne bronche.

kennemerland

Il est l'heure de grignotter, et ça tombe bien, nous venons d'atteindre la mer là où se dresse le Parnassia An Zee, un resto de plage. L'occasion de goûter enfin quelques kroketten, au fourage vert indéfinissable pour Antoine, et soi-disant fromage pour moi... boh, même indéfinissable, c'est très bon !

kennemerland

Dehors, la terrasse n'attire pas vraiment les quelques touristes qui longent l'interminable plage...

kennemerland

Nous reprenons les vélos et poussons jusqu'à l'étape côtière suivante : Bloemendaal aan Zee. Le site se résume à un énorme parking (vide) et quelques baraques à frites, qui doivent s'animer à la belle saison, d'autant plus qu'on dénombre pas moins de trois camping autour !

Plutôt que de pousser jusqu'à Zandvoort aan Zee, la station balnéaire accessible en train depuis Amsterdam et donc on voit d'ici les buildings, nous préférons boucler la boucle du parc national par sa zone sud : le Kraansvlak. Des barrières électrifiées délimitent une immense prairie où vivent des bisons d'Europe à l'état sauvage depuis 2007, dans un projet de conservation de cette espèce menacée.

Il est possible de les observer directement dans leur habitat en franchissant un checkpoint aménagé. Un manuel rappelle quelques règles élémentaires de survie au cas où on croise effectivement un bison...

kennemerland

Vous pensez bien qu'on ne pouvait pas passer là sans tenter d'en appercevoir, mais rien à faire, nous avons eu parcourir un bon bout du sentier (ouvert seulement de septembre à avril), rien. Depuis, j'ai découvert que certains bisons ont une puce GPS, et qu'il vaut mieux jetter un oeil à leur position temps réel avant de se rendre sur le terrain ! Nous voilà prévenus pour la prochaine fois...

En attendant, le soleil nous rappelle que les journées d'hiver sont courtes, et qu'il est temps de penser à pédaler un bon coup si on veut quitter le parc avant que la nuit soit complètement tombée... après une bonne journée de vélo, les côtes ont beau être quasiment plates, avoir le vent contre nous n'aide pas à avancer, et il faut forcer comme un mulet pour rejoindre les faubourgs de Haarlem. Nous entrons par Zijlweg, qui devient la Zijlstraat, tout simplement la rue de notre hôtel : on gère notre retour comme des chefs, au milieu du petit train de cyclistes...

Ce soir, les kroketten nous sont un peu restées sur l'estomac : quelques courses au super Albert Heijn du coin, et nous mangeons des tapas accompagnées de Jopen, la bière brassée à Haarlem, disponible sous toutes ses déclinaisons à l'"honesty bar" de la salle commune de l'hôtel. Un autre couple est déjà attablé, et suit la même stratégie, mais madame est enceinte jusqu'au cou : seul monsieur picole. Ce sont des allemands, mais lui nous demande dans un français parfait s'il peut couper le CD de Mozart qui tourne en boucle ! Impressionnant, et il nous explique qu'il le doit à un an d'études à Rennes en Erasmus...

Voilà, il ne reste plus qu'à faire les valises, histoire de vérifier que tout tient encore dedans ! Demain, retour en Italie...

mardi 29 déc. 2015, 23:12

Le Pijp

Pour cette troisième journée, le soleil s'est à nouveau caché derrière un ciel blanc. Même si la météo prévoit quelques gouttes de pluie, en réalité rien qui n'ait nécessité de trouver un abri ou de se ruer sur un vendeur de parapluie.

Aujourd'hui, on inaugure un trajet en tram pour descendre jusqu'au Musée Van Gogh, mais une fois de plus la file d'attente des visiteurs avec billets nous dissuade. Nous prenons une autre option : la visite d'un quartier résidentiel au style controversé, le "nouveau Pijp".

Alors là, ma première réaction, c'est de me dire que c'est certainement de là que vient le surnom "Pip" de papa - je ne vois pas d'autres explications. Pourquoi, on n'en saura rien, sans doute la sonorité du mot nous a plu à l'époque...

Ma seconde, c'est que autant l'ancien Pijp peut ressembler à un quartier vivant et sympathique, autant le nouveau Pijp, construit en 1920/1930 dans un style Ecole d'Amsterdam (voir : Michel De Klerk), massif et répétitif, nous a laissé... de brique. Mon ressenti ? C'est moche et triste. Comme si les architectes de ce mouvement avaient voulu prendre à contre-pied l'extravagance des riches façades des canaux. Pari réussi !?

Nous sommes ensuite revenu sur un parcours touristique plus classique : hop, un petit coup de tram et nous voilà à Rembrandtplein. Après quelques hésitations, nous revenons au même bar-brasserie qu'hier, et essayons un autre bon sandwich - après tout, avec les harengs et les soupes, c'est sans doute LA spécialité hollandaise.

Nous repartons ensuite : de Muntplein, nous allons jetter un oeil au célèbre Magere Brug, puis avons la chance de voir son petit frère situé près de l'Hermitage se lever pour laisser passer un bateau.

Amsterdam

Nous continuons la remontée vers le nord, en passant par le marché de Waterlooplein, qui n'a plus grand chose du marché d'antiquaires... c'est plutôt babioles chinoises, t-shirts pour touristes & Cie. Comme on est tout près, on en profite pour jetter un oeil à la maison de Rembrandt, mais seulement de l'extérieur, et à la la ZuiderKerk (oui, bien vu, l'église du sud...).

La journée tire à sa fin, et nous déambulons au hasard entre Nieuwmarkt et le quartier rouge, qui à l'approche des fêtes de fin d'année devient vraiment trop fréquenté...

Amsterdam

nous envisageons un moment de prendre une croisière sur les canaux by night, histoire de voir les illuminations de fin d'année, mais tous les bateaux mouches sont déjà réservés, et les dernières places sur un bateau ouvert (du genre genre pèle-toi les miches sur les canaux) nous échappe d'avoir hésité plus de 30 secondes - c'est-à-dire le temps de demander si des couvertures étaient fournies (ben oui quoi, j'étais en jupe...).

Nous rentrons donc finalement à Haarlem, ce n'est pas plus mal, la fatigue se fait ressentir et un bon mal de ventre qui m'a tenu toute la journée me rappelle à l'ordre ! Un peu de shopping, un peu de repos. A l'heure du dîner, nous craquons ce soir sur... le Burger King de Haarlem. Ben quoi ? C'est bon, un whooper !... Et puis on a une excuse infaillible : chez nous, un Burger King c'est aussi rare qu'un resto indonésien !

lundi 28 déc. 2015, 23:12

Joordan et Rijksmuseum

Deuxième journée : aujourd'hui, le soleil brille timidement (c'est à dire, très bas sur l'horizon) mais suffisamment pour donner de l'éclat aux briques rouges et aux grandes fenêtres amsterdamoises... Nous attaquons par la visite du Joordan, un quartier parfait pour bobos. D'ailleurs, on l'a trouvé vraiment sympa ! ;-)

Amsterdam

Et de fait, l'ambiance est plus zen, plus résidentielle, mais tout autant soignée que sur les canaux les plus chics. Le timing et notre parcours font que nous marchons souvent en plein contre-jour, face à un soleil qui dépasse à peine les 15 degrés au-dessus de l'horizon... ce qui nous permet d'apprécier les encorbellements avec une belle lumière rasante.

Amsterdam

Sur notre chemin, nous croisons une seconde DS blanche d'époque - l'originale ! Nous en avions déjà remarqué une la veille... les amsterdamois auraient-ils un faible pour les voitures de collection ?

Amsterdam

Nous rejoignons ainsi, par un chemin tout en détours, la WesterKerk - vous avez bien compris : l'église de l'ouest... car les amsterdamois ne se sont pas foulé : ils ont aussi celle du nord, de l'est, et du sud. L'esprit pratique et carthésien, sans doute. Pas de chichi !

Pour ce qui est du pratique, nous avons eu un gros coup de coeur pour leurs vélos cargo... et de s'imaginer déjà en ramener un pour chez nous. Mais s'ils n'ont qu'une seule vitesse, ce qui est très probable, je n'imagine même pas la force avec laquelle il faudrait appuyer sur les pédales pour revenir du marché d'Agordo !

Amsterdam

Il est bientôt midi, et nous sommes devant la maison d'Anne Franck, mais la queue pour la visiter (il y a bien 200 m de gens immobiles, et ça se prolonge jusqu'au pied du parvis de la WesterKerk) nous fait passer notre chemin.

Nous mettons le cap au sud, passant de canal chic en canal chicos sur notre trajet - Heren-, Keizers-n et Prinsengracht -, pour rejoindre la Spiegelstraat, la rue des antiquaires, qui mène tout droit au Rijksmuseum.

Plutôt que d'y entrer immédiatement, nous faisons une halte au Vondelpark, histoire de prendre une pause déjeuner dans un cadre de verdure façon jardin anglais. Justement, un vendeur ambulant de hot dog idéalement placé à l'entrée du parc nous permet d'y manger sur le pouce. Les hollandais, les rois du snacking bon et pas cher !

Dans le parc, la majorité des promeneurs sont bien sûr à bicyclette... ils s'accaparent la travée centrale où le rythme de la circulation ne faiblit pas un instant. Autour, quelques piétons égarés, des touristes, sans doute !

Une fois un peu reposés, cap sur le musée. L'entrée est à 17 euro, ce qui me paraît un peu cher au vu de mon endurance dans un musée : en moyenne 2 heures avant de tomber d'épuisement suite à piétinement permanent devant les oeuvres...

Qu'à cela ne tienne, histoire d'admirer le clou du spectacle alors qu'on est encore frais et dispos, nous commençons par La ronde de nuit mais la foule amassée devant le tableau est si dense que c'est difficile de l'apprécier...

Amsterdam

Alors que dans la salle juste derrière, des sculptures attendent désespérément le moindre visiteur...

Amsterdam

Nous visitons avec intérêt tout l'étage dédié à l'Age d'Or, mais trouvons l'étage 1800-1900 et sa période empire absolument rétrograde en comparaison, heureusement la salle dédiée aux impressionistes remet un peu de piment et d'inventivité.

Nous sommes arrivés au moment fatidique des deux heures à partir duquel franchement, j'en ai plein les pattes, mais nous trouvons encore l'énergie de descendre jetter un oeil aux collections hétéroclites du rez-de-chaussée... Nous traversons la plupart des salles sans nous arrêter devant les bibelots en tout genre, jusqu'à atteindre la salle qui a aiguisé notre curiosité : des maquettes de navires d'une envergure qui atteint jusqu'à 3 mètres pour certains modèles !

A notre sortie du musée, le soleil qui n'avait jamais été bien haut est vraiment au plus bas, et menace de disparaître sous peu. Nous empruntons une autre travée qui remonte vers le centre et le Dam, et atteignons la gare centrale à la nuit noire.

De retour à Haarlem, toute la ville semble s'être donnée rendez-vous dans les restos ! Manger Thaï s'avère impossible, l'ancienne église transformée en brasserie affiche elle aussi complet, alors pourquoi ne pas manger indien ? C'est pas mieux... Finalement, nous nous installons à une table du Flamboyant, un restaurant indonésien qui nous a été conseillé par notre hôtelier. Nous n'y connaissons rien en cuisine indonésienne, mais la méthode pifométrique nous réussi : nous avons fort bien (et fort copieusement) mangé, de boeuf mijoté, poulet sauce cacahuète, riz et accompagnements inconnus, le tout sans trop de piment.

Après quoi, nous avons erré dans les rues du centre ville jusqu'à ce que le son stressant des deux cloches cesse enfin, et même encore un peu après...

dimanche 27 déc. 2015, 23:12

Amsterdam

Pour notre première journée à Amsterdam, nous décidons de commencer... par le commencement : un tour dans le vieil Amsterdam, avec ses belles maisons, ses canaux, et ses monuments les plus connus...

C'est dimanche, et à proximité de la gare, nous entrons dans la Basilique St Nicolaas... mais nous restons très discrètement au fond, car nous entrons en pleine célébration de la messe. Toutes choses égales par ailleurs, si ce n'est pas par politesse, alors les deux gorilles endimanchés postés juste à l'entrée nous auraient certainement dissuadé de circuler librement pour visiter les lieux !

Nous continuons par le quartier chinois, qui laisse rapidement place au quartier rouge - à cette heure de la journée, l'impression laissée par l'étalage des filles en petite tenue est assez étrange... plus loin, nous rejoignons le Dam et la rue commerçante, faisons un détour par la galerie en libre accès du musée de la ville, puis par le Béguinage.

Il est temps de faire une pause bien méritée, et nous dénichons un bar qui sert des sandwichs chauds en tout genre : le Pakhuis. Il est presque 14h, il n'y a plus grand monde d'attablé ici, et l'ambiance sonne un peu rétro, branchée années 80/90... on s'y plaît bien.

Amsterdam

Dehors, le soleil ne se montre toujours pas. Notre parcours nous fait traverser le célèbrissime marché aux fleurs, mais les bulbes nous laissent de glace et nous nous attardons plutôt dans un magasin de chinoiseries et japonaiseries en tout genre : statuettes de bouddha, kimonos, meubles, estampes, céramiques, théières et carnets d'écriture... la sélection est éclectique mais de bon goût, on pourrait repartir avec tout le magasin si nous n'avions pas uniquement des bagages à main pour rentrer chez nous par avion !

Amsterdam

De tours en détours au gré de notre inspiration et surtout du parcours proposé par le Routard qu'Antoine a pris soin de prendre en photo, nous passons par une galerie couverte remplie de bouquinistes : Oudemanhuispoort.

Amsterdam

Dans la petite court à proximité...

Amsterdam

Dans cette ambiance de jour pâle sans lumière, seules les vitrines redonnent de la couleur à la ville ! La vue sur les intérieurs chaleureux, aussi bien privés que publics, est d'autant plus attractive qu'on évolue dans un univers grisâtre et pâlot...

Amsterdam

Du gouda en veux-tu en voilà. Vous en reprendrez bien une tranche ?...

Amsterdam

Notre boucle touche à sa fin, et nous rentrons par où nous avons commencé : le quartier rouge, qui commence à s'animer avec la nuit qui tombe. Alors que tout à chacun passe près de lui sans prêter attention, Antoine remarque un héron posté près des voitures... inconito, à moins de deux mètres de la foule !

Amsterdam

La journée tire à sa fin...

Amsterdam

... il est temps de rejoindre la gare.

De retour à Haarlem, nous parcourons quelques rues de la ville à la recherche d'un resto, et nous laissons tenter par l'atmosphère chaleureuse de Dijkers, et son ardoise qui met en avant des plats étranges à des prix très accessibles...

Ce petit resto comble toutes nos attentes grâce à une bonne bière locale, une flammekuche à la choucroute (assez inattendue, oui, mais réussie), et en dessert - nous avons copié nos voisines de tablée, qui avaient l'air de l'apprécier - un cheesecake délicieux, accompagné de son petit verre de liquoreux...