Val Venegia
Encore une journée magnifique dont il serait impardonnable de ne pas profiter... et comme nous ne sommes ni mardi, ni vendredi - les jours où la chasse est interdite - nous réfléchissons à une randonnée dans un parc naturel où la protection est permanente... nous choisissons donc le Val Venegia comme destination, qui annonce un statut de "réserve intégrale" - en gros, personne n'y a le droit de rien faire, chasseurs inclus. ;)
Départ : Passo Valles (2032 m)
Etapes (A/R) :
Forcella Venegia (2217 m)
Malga Venegiota (1824 m)
Baita Segantini (2170 m)
(puis redescente jusqu'à +/- 2140 m)
Monte Castellaz (2333 m)
(retour par l'autre côté du Monte Costazza)
Durée : 08h00 - 17h30 (en mode billebaude)
Nous avons retenu un parcours inédit, et comme vous pouvez le voir, a une topologie assez inhabituelle : nous avons alterné montées et descentes. Si on fait le compte, on a : 185 + 393 + 346 + 190 = 1114 m de dénivelé positif et négatif : une bonne "petite" balade ! Et avec pas mal de km. Seul bémol, impossible de trouver le sentier bien marqué sur ma vieille carte qui nous aurait permis de couper entre le Campigol della Venazza et le Castellaz sans passer par la Baita Segantini... il a visiblement été volontairement masqué sur le terrain, un autre accès au plus près du Costazza et passant au-dessus des ruines des baraquements 14-18 ayant été bien tracé et signalisé plus récemment.
Bon, tout ça, c'est du déjà vu, sauf le Castellaz... c'est qui ce nouveau venu ? C'est la cime qui ne paie pas trop de mine à gauche de la photo ci-dessous, une "petite" montagne prise en 1915 aux austro-hongrois puis fortifiée par les italiens, sur lequel il reste aujourd'hui de nombreuses ruines et galleries militaires, le tout parcouru par un sentier nommé "le Christ pensant" - spéciale dédicace aux marcheurs chrétiens, avec en prime une statue moderne (et assez moche, il faut bien le dire) au sommet. Ah, et plein de panneaux "interdit de sortir du sentier", qui nous ont fait pensé aux multiples interdictions inscrites sur le bord des lacs en Carinthie... hey oui, on est bien dans le Trentin, et c'est leur petit côté autrichien ! :P

OK, le Castellaz ne paie pas de mine, mais la vue sur le massif des Pale di San Martino et tout le val Paneveggio y est magnifique ! On y a croisé un groupe d'anciens qui faisaient le tour du massif dans le sens anti-horraire au départ du bas du val Venegia - une idée... pour une prochaine fois peut-être. Ils nous ont conseillé au passage de s'y garer avant 8h00 pour ne pas payer le parking... :P
Nous avons mangé au sommet vers 13h30, puis nous ne nous sommes pas pressés sur le chemin du retour, avec en tête l'idée de peut-être recroiser de plus près un groupe de chamois aperçu de très loin aux jumelles le matin. Banco !

Bon, nous étions encore bien loin d'eux (et en terrain si découvert, difficile d'approcher sans se faire repérer...) mais c'était décent pour les observer : une quinzaine de bêtes, avec toujours deux ou trois vigies qui surveillent les alentours pendant que les autres broutent.
Le soleil était déjà bas sur l'horizon, et pendant près d'une heure, la lumière était magnifique, avant de tourner au franchement merveilleux, tout en orangé-rouge. Tout est allé très vite... sauf nous, qui grâce au temps clément (et à notre frontale en poche, au cas où) avons pris le temps d'admirer le spectacle !
Le soleil s'est couché magestueusement sur le massif du Brenta qu'on voit au loin, nous gratifiant au passage d'un enrosadira très rouge, et le temps qu'on arrive à la Forcella Venegia, le ciel était un mélange de bleu layette et de rose tendre.

Et encore, je ne vous mets pas la photo prise de l'autre côté de la Forcella - avec Marmolada, Civetta, et compagnie - sinon vous allez m'accuser de l'avoir retouchée à grand coup de photoshop... mais je vous assure : c'était véritablement rose !
Nous avons fait la rapide descente vers le Valles dans un crépuscule avancé, et sommes arrivés dans la nuit presque noire, sans sortir la frontale - mais c'était ric-rac.




















