Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

dimanche 19 juin 2016, 21:32

Sur la route

Nous revoici sur la route, pour un voyage en France à nouveau ! Nous profitons d'impératifs administratifs pour rallonger le séjour et faire un peu de tourisme alternatif.

Pour cela, nous avons commencé par terminé en un rush final une première version de Partner, car le mauvais temps n'avait pas facilité le bricolage... ce qui fait qu'on a tout fait un peu en mode "dernier moment" : peinture des coffres, pose d'un lino sur le sol, couture d'un double toit version prototype (avec un tissu qui n'est pas le définitif). Ce qui fait que nous sommes bien partis le jour J qu'on s'était fixé... mais à 18h.

Heureusement, partir en fin de journée c'est maintenant tout à fait possible avec Partner ! Nous avons donc roulé vers Bolzano et Merano, puis nous avons entrepris le début du col du Stelvio. Vers 21h avec la nuit tombante, nous nous sommes arrêtés tout bonnement dans un petit parking qui permet de partir en rando, à peine caché derrière un virage en épingle (le n° 44 si ma mémoire est bonne).

Le temps était à la grisaille et le panorama était très encombré de nuages, mais un banc invitait à sa contemplation, aussi nous n'avons pas résisté à l'idée s'installer pour dîner. C'était beau, mais pas bien chaud... de fil en aiguille, je me suis couchée en ayant froid, et j'ai payé le prix cher : le froid m'a accompagnée toute la nuit.

Car nous avons beau avoir de très bon matelas et d'excellents duvets en plume d'oie, la règle d'or, c'est de se coucher en ayant déjà chaud ! Le couchage ne réchauffe pas, il permet de conserver sa propre chaleur.

Bref, le lendemain matin, à 7h nous étions déjà au taquet. Partner indiquait 5° C, et le temps était toujours à la pluie. Après un solide petit déjeuner, nous avons pris la route impressionnante du Stelvio.

Stelvio

A peine quelques virages plus loin... la neige tombait ! Et arrivés au col, nous avons croisé quelques skieurs. Il faut dire qu'il culmine à 2757 m, c'est à dire aussi haut que la montagne qu'on voit chez nous depuis notre balcon... mais la nôtre ne se grimpe qu'à pied sur les 1700 derniers mètres !

Après quoi, nous nous sommes dirigés vers la Suisse, et avons franchi le FuornPass puis le FlüelaPass. Après près de deux heures de route de montagne, la route tombe plus tranquillement vers Davos. Encore une grosse demi-heure de petite route vers Landquart, et nous rejoignons les autoroutes suisses. A ce propos, nous payons notre deuxième vignette suisse de l'année : hey oui, Partner n'en était pas équipé !

Après ça, la partie est presque gagnée : 1h30 pour Zurich (notre point de repère : le pont Mövenpick !), puis un peu moins de 3h encore et nous sommes à Pontarlier. Avec les pauses incluses, nous sommes arrivés un peu après 15h30, l'heure parfaite pour une petite sieste !

mardi 14 juin 2016, 21:32

RIP Ariston ECO7L1252

Samedi après-midi après notre balade sous la pluie, j'ai mis toutes nos fringues détrempées et boueuses du jour dans la machine, pendant que nous on filait dans la douche. Quelques temps après, je vais pour récupérer la lessive quand... mais ? tous les voyants clignotent comme une guirlande de Noël ! Certainement mauvais signe. Dans la machine, les fringues sont encore toutes détrempées - et peut-être même un peu savonneuses.

Que dit le manuel ?... Débranchez électriquement pendant 1 minute, rebranchez. Si le problème persiste, appelez le SAV.

Aussitôt dit, aussitôt fait... mais rien à faire, sitôt rebranchée et relancée, elle clignotte et se bloque en 15 secondes chrono. Bon... on la vide et on verra demain.

Dimanche, internet à la rescousse : j'ai traîné sur tous les forums possibles et inimaginables pour savoir la cause de la panne, quoi vérifier, voire réparer... on a commencé facile : le bouchon de vidange, mais ce n'était pas encrassé.

Ce lundi matin, on a démonté l'arrière et sorti la carte eeprom... mais nous n'avons pas repéré de condensateur grillé. Nous sommes donc allé voir Dottor Bike pour avoir le contact de son ami Sandro - électronicien et dépanneur -, dont je me souvenais qu'il avait raconté avoir dépanné la machine d'une amie...

Mais le lundi matin, son magasin est fermé ! Nous sommes repassé à 15h et là, ça s'est enchaîné : il a appelé Sandro, qui est passé dans les 30 minutes, a démonté la machine, est reparti avec le moteur pour le vérifier, est revenu avec le moteur (il marchait), est reparti avec la carte dont un composant était grillé, est revenu... a essayé... et non. Toujours pas. Cette fois-ci le diagnostic final est : on peut la balancer, car la carte eeprom coûte 160/170 euros.

Demain, il devrait nous proposer quelques modèles, et le surlendemain, on aura donc une machine neuve. Et on bennera notre machine de 2 ans et demi : tôles, tambour plastique et cuve inox, pompe, moteur, ... en bon état. La seule pièce défectueuse pèse à peine quelques grammes. Pour nous qui essayons de réduire notre empreinte écologique, c'est dur à digérer...

mardi 14 juin 2016, 21:32

C'est assez taxé !

Parfois, devant le système de taxes italien, les bras m'en tombent. En discutant avec des amis il y a quelques jours, nous avons découvert avec stupeur la dernière entourloupe imaginée par l'Etat italien - enfin, le gouvernement Renzi.

Il s'agit de la redevance TV, appelé ici le "canone RAI" - l'abonnement à la RAI, la chaîne nationnale. Il se trouve que c'était apparemment un impôt des plus faciles à "évader" (oui oui, ça relève de l'évasion fiscale - hyper grave, sans doute beaucoup plus que d'avoir des comptes bancaires aux îles Caïman ou au Panama).

Alors ? La solution est magique, j'avoue. Tous les gens qui ont la télé ont un abonnement au réseau électrique, non ? Eh ben, voilà : la taxe est portée sur la facture d'électricité, et les fournisseurs d'électricité deviennent collecteurs de cette taxe pour l'Etat... à hauteur de 100 euros annuels répartis en 10 mensualités.

Là où j'ai failli m'étrangler, c'est que même si le sujet a l'air voté depuis décembre 2015, les modalités d'applications sont connues depuis mars seulement, et on avait jusqu'au... 15 mai pour envoyer un recommandé pour déclarer qu'on n'a pas de télé. Parce que, si vous avez l'électricité, vous avez forcément une télé...

Donc, sur la facture de juillet, on devrait voir arriver 7 mensualités (celles de janvier à juillet 2016) d'un coup. 70 euros de plus. Vous ne voulez pas payer ? C'est prévu : la sanction est environ de 5 fois la valeur de la redevance. Vous voulez ne pas payer le second versement 2016 ? Il faut envoyer un autre recommandé, avant le 30 juin cette fois (il vous en coûtera 6 euros).

Rions encore un peu : vous avez déclaré que vous n'avez pas de télé en 2016. Vous pensez que vous êtes tranquilles ? Non ! Il faudra le redéclarer chaque année ! N'oubliez pas d'envoyer votre recommandé... ou c'est 100 euros.

La seule nouvelle positive dans cette histoire, c'est qu'à force de traîner sur les articles qui traitent en long, en large et en travers de cette arnaque d'Etat, j'ai vu que les concurrents de ENEL (l'équivalent de Engie / EDF) s'en donnaient à coeur joie pour essayer de grater du client mécontent à leur concurrent "canal historique"... en particulier, la société Edison (deuxième distributeur italien) offre le montant de la redevance en cadeau de bienvenue !... Ni une, ni deux, on vient de "porter" notre ligne... 5 minutes pour s'inscrire en ligne mais ils se donnent... 60 jours pour l'activation ! Affaire à suivre...

dimanche 12 juin 2016, 21:32

Entrainement

Ce matin, nous profitons qu'il fait encore sec (la météo prévoit encore un déluge) pour refaire une sortie. Ce sera donc un tronçon de la Transcivetta !

Nous garons Partner à Listolade (720 m), sous le terrain de hockey - vide en cette saison, bien évidemment. Et c'est parti !

En attendant la pluie, le soleil tape et même s'il ne fait sans doute que 20°C, c'est beaucoup pour nous qui sommes ces temps-ci plutôt aclimatés à la fraîcheur... d'autant plus que nous tentons le mode "turbo".

Nous arrivons à la Capanna Trieste (1135 m) en 50 minutes, après avoir bien vérifié que je ne risquait pas de courir sur ce parcours bitûmé mais déjà bien pentu !

Le temps de boire un peu d'eau - nous sommes à un pit stop officiel... - et nous repartons. Le soleil tabasse fort et rapidement je dois mettre ma capuche sur la tête, ce qui donne encore plus chaud mais au moins protège un peu de l'insolation... de toutes façons pour le sexy on repassera, j'ai les cheveux mouillés de sueur !

A mi-parcours, le soleil se cache, le vent devient frais, des nuages gris chargés de pluie descendent le long des roches... le temps est en train de virer.

Voilà, nous arrivons au refuge Vazzoler (1725 m) en 1h05 min très exactement. Pause ! Ce midi, c'est frugal : petites tomates et une tranche de pain, accompagné d'eau au sirop de fraise, et en dessert, petits sablés bretons. Et seules les tomates ne sont pas maison !

Il faut dire que pour ce qui concerne les tomates, nous ne comptons pas en récolter avant début août... en espérant que le soleil finisse par sortir ! Inversement, laitue et roquette poussent à foison, nous sommes bien contents d'en avoir planté pour la première fois cette année. Les radis poussent aussi très bien sous toute cette pluie...

Bref, pause terminée, nous redescendons d'un pas tranquille en 1h30, et bien sûr, sous la pluie.

Montée : 1000 m en 2h, répartie (estimations imprécises...) en :

  • 3,6 km sur goudron à 4,33 km/h
  • 3,9 km route gravillonnée à 3,6 km/h

Descente : 1000 m en 1h30 (à 5 km/h)

Je dirais... peut faire mieux !...

samedi 11 juin 2016, 21:32

Moschesin sous la pluie

Le temps est tellement "variable" (c'est un bien grand mot) qu'aucune journée ne passe sans une ondée, une averse, un orage, ou plus problablement, ... une pluie quasi continue du matin au soir.

Dans ces conditions, difficile de se motiver pour aller randonner ! C'est pourtant ce qu'on a fini par faire aujourd'hui, histoire de prendre l'air malgré tout.

Le temps qu'on gare Partner à proximité du Passo Duran, et qu'on grimpe à peine quelques centaines de mètres que, ça y est, la pluie tombe. Finement, pour commencer, aussi nous restons en softshell - c'est le petit nom technique de nos vestes déperlantes.

D'ailleurs la rando commence bien, le sentier de l'alta via est dévié pour cause de travaux forestiers... nous suivons une piste marquée par une cordelette plastique blanche et rouge, et grimpons tant bien que mal sur une crête bien raide pour en redescendre 100 m plus loin... bref.

Le terrain est plutôt glissant, les racines des arbres sont traitres, mais heureusement les épines évitent de marcher sur la terre boueuse déjà bien détrempée.

Après environ une demi-heure, nous sortons du bois et marchons enfin à découvert, au pied des roches dont on n'apperçoit qu'un tiers... le reste est caché dans les nuages.

A l'approche de la malga Moschesin, la pluie redouble - triple ? quadruple ? ... - d'intensité, heureusement le timing était presque parfait et 100 m plus loin, nous voici à l'abri dans la vieille bicoque.

Nous sommes montés en 2 h, c'est l'heure de la pause déjeuner... pendant que dehors, c'est le déluge.

Moschesin

Il faut pourtant bien repartir, alors on remet le K-way-like (ben oui, nous sommes évidemment de la version décatlon à 10 balles plutôt que de l'officielle), et nous nous élançons sous la pluie battante.

Les sentiers sont maintenant envahis d'eau soit ruisselante, soit... stagnante, telles de belles mares boueuses qui occupent toute leur largeur. Nous redoublons d'attention pour ne pas glisser sur ce terrain piégeux, ce qui prend plus de temps, pas à pas...

A mi-parcours, la pluie se calme, mais elle ne s'arrêtera pas. Du coup, dans les bois, nous bravons l'interdiction et ne reprenons pas la déviation - il faut dire que cette fois-ci, aucun bruit de tronçonneuse : personne ne travaille plus ici cet après-midi.

Nous sommes quasiment arrivés, quand je pose malencontreusement le pied sur une racine plate et glissante... bzit paf ! La fesse droite (allez savoir pourquoi, je tombe toujours sur ma droite) encaisse le coup.

Voilà une belle balade pluvieuse parcourue en 4 heures, pause au sec incluse ! :)

mardi 31 mai 2016, 21:32

Vincheto

Quand il fait trop moche, les pré-alpes sont tentantes... car quitte à marcher dans les nuages, autant le faire par temps un peu plus doux !

C'est donc notre choix aujourd'hui : la réserve naturelle du Vincheto. Nous espérons voir quelques oiseaux... peut-être... ou peut-être pas.

Comme attendu, le temps était au moche, avec même quelques ondées (et hop en K-Way), mais cela ne nous a pas empêché de faire le tour complet du parc - une grande première.

Comme attendu... aucun oiseau à l'horizon. Nous nous sommes donc contentés de visiter les structures installées - miradors et palissades - sans rien à admirer sur les plans d'eau.

Vincheto

Par contre nous avons vu : un renard qui dormait lové en plein milieu d'un sentier, une biche effarouchée cachée dans les sous-bois, deux énormes lièvres au loin mis en fuite par une patrouille à cheval de gardes forestiers, une très longue couleuvre - le nez à deux millimètres des pieds d'Antoine, qui a bien failli lui marcher dessus sans la voir -, et tout de même, quelques petits canards blancs et noirs appelés ici "Moretta" (Aythya fuligula).

Ah, et aussi deux humains avec un sac à dos - en plus de nous deux.

Dans le parc, nous avons aussi vu de nombreuses biches dans les enclos, soit pensionnaires permanents, soit ayant fait l'objet d'une saisie et d'une procédure judiciaire...

Aigle du Vincheto

Il y a aussi un espace qu'on pourrait qualifier d'hôpital à rapaces, où l'on a pu admirer à côté d'espèces plus petites recueillies suite à des blessures, un aigle énorme - lui faisait l'objet d'une saisie judiciaire.

samedi 21 mai 2016, 21:32

Malga Framont

Après une semaine de temps maussade (voire franchement pluvieux), voici qu'enfin le soleil italien reprend ses droits : et quand il brille, ça chauffe ! :)

Pour fêter ça, nous décidons de faire une petite balade vers la Malga Framont - le Framont, c'est le pic juste au-dessus de chez nous. On joue donc presque à domicile, mais nous partons quand même garer Partner dans un parking situé juste au-dessus de Rif (750 m), une "fraction" d'Agordo.

De là, il ne reste plus qu'à monter ! Je n'ai bêtement pas noté l'heure de départ (aux alentours de 15h ?), mais nous arrivons à la Malga Framont (1575 m) à 16h45... Peut-être du 400 m de dénivelé positif par heure ? Il faut dire que ce genre de chiffres m'intéresse depuis que je suis inscrite à la Transcivetta !

Framont

Là-haut, le soleil était masqué par les quelques nuages accrochés à toutes les montagnes. Un temps d'été, quoi ! Du coup, pas de beau panorama, ni même de farniente : l'air était plutôt frisquet, à l'ombre. Seul un petit rayon de soleil a percé quelques secondes sur l'alpage proche de la ferme...

L'heure du retour a donc sonné bien rapidement, et nous avons redescendu tous les lacets d'un pas tranquille - c'est une route en goudron sur 95% du trajet. Après 1h15 à ce rythme, après avoir passé Colvignas (le hameau voisin de Rif), Antoine a remarqué deux couples de serpents qui se débattaient dans le talus...

Serpents

Bataille de mâles ou accouplements ? En tout cas, ça se castagnait et ça se mordait...

samedi 21 mai 2016, 12:23

Le Giro passe à Taibon

Aujourd'hui, le Giro fait son entrée dans les Dolomites, via Belluno et Agordo... et donc, juste devant Taibon ! Nous avons donc profité de l'occasion pour aller voir passer les coureurs.

Juste avant midi, nous avons rejoint la SR 203 - la "grande" route qui passe à 150 m de chez nous -, qui était déjà coupée à la circulation, et nous nous sommes postés juste avant l'embranchement Taibon / Reste des Dolomites (oui, dit comme ça...). Un nombre impressionnant de voitures et motos de police sont passées, mais aussi des motos de photographes (qui visiblement n'en avait rien à faire de la partie plate de l'étape), et les voitures des équipes, et enfin l'échappée est arrivée...

Giro échappée

Ils roulaient visiblement assez tranquille, il faut dire que pour la peine, c'était vraiment plat comparé à ce qui les attendait : pas moins de 6 cols (5 retenus pour le classement "Montagne")... direction Arraba, d'où commence le tour du Sella : Passo Pordoi, Passo Sella, Passo Gardena, premier passage à Corvara, remontée via Passo Campolongo, Passo Giau, et retour par les Passi Falzarego et Valparolla... à Corvara.

Sur le site du Giro, il appellent cette étape ("tappa" en italien) la "Tappone Dolomitico". Nous, les mots en "-one", ça nous fait toujours pas mal rigoler... même si il faut bien admettre que ce parcours, c'est du lourd. 5400 m de dénivelé positif...

Giro

Bref, une minute après, surgissait le peloton sur toute la largeur de la route. Nous nous sommes encore une fois fait la réflexion que la caravanne du Giro n'était pas du tout festive, et nous sommes rentrés chez nous sitôt la voiture balais passée.

lundi 9 mai 2016, 21:32

Ehrenberg

La route toujours, nous finissons de traverser l'Allemagne : Pirmasens, Landau in der Pflaz, et à nouveau l'autoroute... Karlsruhe, Stuttgart, Ulm, Memmingen, Kempten, ... les Alpes sont en vue droit devant, dans peu de temps c'est Füssen et la fin de l'autoroute - et de l'Allemagne.

Nous entrons en Autriche en début d'après-midi par la petite ville de Reutte, aux portes du Tirol : la route commence à peine à être sinueuse, et à s'enfoncer entre les montagnes basses... quand on avise au-dessus de nous une bien étrange passerelle !

Ni une ni deux, Antoine fait demi-tour pour trouver l'entrée du site : il s'agit du Chateau fort de Ehrenberg. Son style semble assez moyen-âgeux, il donne clairement dans la fortification, mais il n'en reste qu'une ruine posée au sommet de la montagne qui domine Reutte. A ses pieds, le départ de la passerelle.

Nous payons un triple écôt (parking 3 € la journée pour Partner, accès à la passerelle 8 € / personne pour nous), et grimpons jusqu'au Château, indiqué à 30 minutes (un temps de parcours estimé sans doute pour les enfants de 5 ans). Le temps est gris moche et semble menaçant, et cela donne au Château un petit côté scottish.

Ehrenberg

Après l'avoir exploré, nous passons au clou du spectacle : le pont suspendu. Il s'avère que c'est la passerelle pour piétons la plus longue du monde (406 m). Elle est suspendue à 114 m de haut... et elle permet de rejoindre Fort Claudia depuis le Chateau Ehrenberg : ils constituaient à eux deux la ligne défensive du Tirol pour la région.

Highline

Antoine, ça lui a fait ni chaud ni froid de marcher au-dessus de tant de vide, mais moi j'avoue que j'ai pas toujours regardé en bas et qu'il m'a fallu parfois un peu de concentration pour avancer !

Highline

Ce qui est pas mal (surtout si vous avez le vertige), c'est que les barrières sur les côtés montent à peine à 1,50 m ce qui fait qu'on profite bien de la vue ! Il n'y a qu'au-dessus de la route que le grillage de protection monte bien au-dessus de nos têtes, pour protéger les voitures de tout type de projectile qu'un imbécile pourrait balancer... même si vous pensez bien que c'est formellement interdit. A vrai dire, nous avons bien reconnu là l'Autriche : il y a une ribambelle de choses expressément interdites sur la passerelle, et un des pictogrammes a attiré mon attention.

Ah, ces autrichiens, quels blagueurs !...

Il était bien 17h quand nous avons repris la route, objectif : le lac de Vinshgau juste après le col de Resia, où nous espérons trouver un emplacement tout aussi sympathique qu'hier.

La météo se prête moins au jeu, et à peine entrés en Italie, il se met à pleuvoir... et une fois arrivés près du lac, il semble impossible de trouver un endroit à la fois calme et... pas interdit de stationnement la nuit !

Nous poursuivons donc la descente vers Merano, un peu tendus - tous les parkings sont inhospitaliers ! - et nous tentons notre chance près des villages de Burgusio, Malles Venosta puis Laudes, sans succès. C'est en revenant vers Glorenza qu'on trouve notre bonheur : un petit espace légèrement en retrait, au pied d'une colline, près des pommiers, et avec vue.

Partner

Il est temps de passer en mode nuit, puis de pic niquer de saussices autrichiennes... sous nos yeux, la nuit tombe rapidement sur les champs de pommiers, les lumières des villages s'allument, un petit train passe au fond de la vallée... ça m'a rappelé très fortement l'attraction Diorama à Efteling.

Cette nuit là nous avons à nouveau très bien dormi, malgré nos chaussures qui sentaient la mort, mais que nous n'avons pas osé laisser dehors à cause des prévisions de pluie...

C'est donc le lendemain que nous avons terminé la route en ajoutant encore près de 4 heures de conduite, cette fois-ci vraiment sur route de montagne : nous avons pu gentillement tester les capactités de Partner sur les deux cols traversés... gentillement, parce qu'il est encore en rodage. Mais franchement, je n'ai pas regretté qu'on ait investi dans ses 120 cv. :)

dimanche 8 mai 2016, 22:32

Première nuit en Partner

Après ce séjour à Orléans, vendredi nous prenons la direction Lille ! C'est bien sûr l'occasion de voir la famille, mais aussi... de réceptionner la carte grise et de continuer à bricoler Partner. Encore une belle journée de travail, plus un peu de rab' dimanche avant de prendre la route pour l'Italie.

Depuis le Nord, nous avons bien sûr pris l'autoroute - non seulement de ce côté c'est gratuit, mais aussi parce que le passage par une station service luxembourgeoise où se ravitailler en diesel à 0,91 € du litre, ça fait tellement plaisir...

Comme nous sommes partis en début d'après-midi, il ne faut pas imaginer en faire trop, et pour notre première nuit en mini-camper, nous préférons prendre un peu de marge pour trouver un bon emplacement tant qu'il fait jour. Passé Sarrbrücken, on sort à Landstuhl en direction de Pirmasens.

Pourquoi là ? Parce que 30 minutes avant, dans une station service nous avons acheté un atlas routier et qu'il indique par là un Parc Naturel. C'est prometteur ! Malgré le manque de détail de la carte, nous trouvons très rapidement un petit parking tranquille à la sortie du village de Steinalben, en fond de vallon, près d'une piste ciclable et d'une route tranquille.

Partner

Nous profitons des dernières lumières du jour pour nous dégourdir les jambes dans les environs : nous dormirons face à un élevage de biches, et près d'un petit troupeau de moutons... Puis nous mettons Partner en mode nuit, cela nous prend une petite demi-heure, car nous n'avions pas chargé avec un ordre optimal, et nous ramenons aussi des trucs improbables (comme des tassaux et des chutes de découpe des planches).

Partner

Ce soir nous dînons en mode pic nic, en vrai creuvards. Pour les toilettes, c'est vite vu : on a repéré une brasserie dans le village qu'on a traversé juste avant, nous allons y prendre une bière ! Ce soir, on se couche un peu comme les poules, mais nous sommes fatigués. A peine couchés, on s'endort comme des masses ! Nous avons très bien dormi sur nos matelas gonflables Sea-to-Summit et dans nos sacs de couchage en duvet d'oie...

Le lendemain, réveil aux aurores par la lumière du soleil, le temps de ranger, et nous petit déjeunons de brioche maison à la confiture de lait maison... si c'est pas le luxe, ça ?!