Dolomiti Geeks

J'ai oublié de vous présenter le seul tableau de notre appartement : une reprographie d'une peinture d'Aldo, notre artiste local qui tient le bar au centre de Taibon.

Cela s'appelle "Quand l'Agner te regarde comme ça, c'est qu'il est temps de rentrer à la maison"... cela doit se produire plus ou moins au petit jour, après une soirée bien arrosée au Rustico... On n'a pas encore eu l'occasion de le voir comme ça, mais j'adore cette personnalisation des montagnes de notre val :)

Ok, elle était facile, mais je crois que je ne l'avais pas encore faite... Ce dimanche, micro-balade au Passo Duran, à pied, avec le nouvel appareil photo (une pure merveille : l'Olympus OMD-5). Après le train de nuit du retour, c'était parfait pour récupérer...

En cette belle journée un peu venteuse, nous en avons profité pour découvrir un peu (à peine entrevoir en fait) les possibilités de cet appareil...

En chemin, on a aussi croisé Dottor et ses accolytes, à vélo bien sûr... :)

Sitôt revenus, sitôt à la patinoire ! Ce soir, Alleghe rencontre Ora / Auer (oui, pour ceux là on se permet de mettre le nom de la ville dans les deux langues... même si en fait ça parle visiblement allemand dans les vestiaires !), les finalistes de la saison précédente.

Même si cette saison, aucune des deux équipes ne caracole en tête, le match était intéressant et engagé... peut-être même mieux que l'année dernière, car beaucoup de mauvais gestes en moins : plus de technique, plus de jeu. :)

Il va sans dire qu'on a gagné... ;)

De retour à Paris... Comme d'habitude, on joint l'utile à l'agréable, et cette fois-ci nous sommes logés près de La Chapelle - l'occasion de se balader dans les quartiers de la Goutte d'Or et de Montmartre... Et de tomber sur quelques oeuvres de street art :

Et en tant qu'Orléanaise, mon favori c'est quand même Mr Chat :

D'ailleurs je rêve d'un énorme Mr Chat sur l'immense pente bétonnée qui mène à notre garage... ce serait tellement plus marrant, en plus ici ils ont la culture de la fresque, ça va sans dire !... Alors Mr Chat, si tu nous entends et que ça te tente : on te loge pour deux semaines de ski en hiver et deux semaines de randos en été en contre-partie ! :D

Allez, et pour finir, une photo étrange...

On sait que les gares sont toujours les coins les plus moches des villes, mais on ne s'attendait pas à voir depuis notre fenêtre autant de malheureux logés en tente quechua... Ce matin, elles étaient toutes amassées d'un même côté du pont situé derrière Gare du Nord... encadré par la police, le service de nettoyage de la ville de Paris - bien protégé d'une combinaison blanche, de masques et gros gants noirs épais, comme si Ebola était arrivé jusque là ! - a fait place nette avant que les matelas et les autres maigres richesses de ces gens puissent se réaccaparer l'espace.

Y'a pas à dire, nous sommes maintenant d'un autre monde...

Non, on ne s'est pas fait un peeling... on vient juste d'utiliser pour la première fois nos peaux de phoque à placer sous nos skis de randos... et hop, avec ça on grimpe sans glisser, et plus facilement qu'en raquette !

Départ : du Passo Valles, dont le petit replat était surchargé de voitures stationnées... nous avons chaussé un peu avant midi, et avons entamé une ascension dans des traces toutes fraîches laissées dans la poudreuse par un duo de randonneur qui nous précédait de quelques centaines de mètres à tout casser : droit dans la pente, pour rejoindre les crêtes au-dessus du Rif. Laresei...

Le temps n'était pas vraiment au beau fixe : encore beaucoup de nuages traînaient un peu sur les cîmes, suite aux averses de neige d'hier... mais il faisait suffisamment beau pour prendre le soleil de temps à autre, pour réchauffer un peu l'ambiance (à -6° C), et avoir une vue assez dégagée.

Une fois là-haut, il n'y a plus qu'à décoller nos rubans et glisser sur le chemin dammé pour revenir jusqu'à notre point de départ... A 14h bien dépassées, nous avons finalement mangé au Rifugio du Passo : un bon plat de pasta pour Antoine, un plateau-dégustation de fromages locaux pour moi... et je ne vous parle pas des desserts ! :)

Ok, dimanche dernier il y a eu environ 4 heures de nuages. Mais quand même, depuis le début de l'année, tous les matins, c'est ça :

Bleu immaculé, pas un nuage. Froid, mais pas trop (toujours positif en journée). Du soleil qui tape sur nos fenêtres, chauffe gratos l'immense appart' et nous illumine jusqu'au mur du fond (lumière rasante oblige) de son lever (9h) jusqu'à son coucher (15h). Les journées sont courtes (et encore ! On est 1 mois après leur durée la plus courte...) mais c'est un vrai régal.

Allez, soyez pas jaloux : on nous annonce (enfin) des nuages (de neige ?!... on peut toujours espérer !) pour la fin de la semaine.

Après près de deux semaines de beau temps ininterrompu, c'est justement un dimanche que la météo choisit pour nous mettre les montagnes dans les nuages... Mais ce n'est pas cela qui nous arrête, et nous avons passé le Passo Valles pour garer schénic en contre-bas : objectif, quelques pas dans l'averse de neige au pied de la chaîne des Pale di San Martino...

Nous avons poussé la balade jusqu'à la Malga Venegiota (qui sert une excellente polenta l'été...), où nous avons décidé que pour une balade à zéro-panorama (2 heures en tout quand même), ça suffisait bien, et de faire demi-tour.

Surprise, le temps qu'on revienne jusqu'à la voiture, l'averse s'était arrêtée, et les nuages commençaient à s'élever... Le temps qu'on arrive jusqu'au Passo Rolle (avec quelques glissades de schénic sur la route fraîchement eneigée, youhou !), le ciel était bleu, les montagnes resplendissantes, et le vent glacial.

Nous nous sommes requinqués avec un excellent strudel et un chocolat chaud (du genre qui fait penser qu'on pourrait planter la cuillère dedans, limite elle tient toute seule tellement c'est épais) surmonté d'une chantilly maison réalisée extemporanément*. Finalement on aurait peut-être dû marcher quelques heures de plus pour compenser ! ;)

Une fois arrivés à San Martino di Castrozza, la ville ne nous a pas vraiment plu : une succession de boutiques et d'hôtels, vraiment un truc à touristes. On est rentrés par le sud : Fiera et le Passo Cereda, qu'on a trouvé loin de tout, bien exposés aux derniers rayons du soleil d'hiver, et donc... à notre goût. :)

'* c'est pas tous les jours qu'on peut placer ça, j'en profite !

Samedi nous sommes retournés à Frassene, un village assez proche de Taibon, placé sur le versant sud des montagnes qui font face à chez nous. Tout ici respire les anciens espoirs d'un tourisme de montagne qui n'ont finalement pas survécu... au réchauffement climatique ?! En tout cas, en cet hiver particulièrement chaud, l'unique piste de ski (exposée plein sud) est à peine eneigée sur une centaine de mètres à son sommet !... dans la cabane qui contrôle le remonte-pente, le calendrier indique 2012. Le temps se serait-il arrêté ?...

Malheureusement non. Nous avons découvert (et assez mal vécu) la mort du sentier 771 qui nous amène de Frassene à la Malga Luna... remplacé par une énorme "autoroute à piétons" (une route forestale, en d'autres termes). Impossible de retrouver les traces du sentier d'origine : les grands sapins avaient été abattus et la montagne rabottée pour laisser passer ce nouveau serpentin... Et pour ne rien arranger, alors que les sous-bois étaient secs, la route était au mieux eneigée, au pire... verglassée. Aucun intérêt.

Heureusement, le second tronçon de la balade qui nous amène jusqu'au rifugio Scarpa (fermé en cette saison) était bien qu'incroyablement automnal (et non pas hivernal... no comment), toujours aussi agréable.

Au pied du refuge démarre la piste de ski, très peu eneigée, que nous avons descendu directement dans la pente... et sur les fesses ! :) Après ces quelques courtes glissades, nous avons marché à nouveau pour découvrir... que la fin du sentier s'était une fois de plus faite défoncée bien proprement pour ouvrir là aussi une nouvelle grande route gravillonnée. Et de trouver sur un panneau le nom du responsable : des fonds européens pour le développement de la sylviculture. Et merde.

Drôle de temps décidément pour un mois de janvier... avons-nous deux mois d'avance, ou deux mois de retard sur le climat ?!... En tout cas, le soleil fond le peu de neige qui reste, mais l'eau ne reste pas longtemps sous sa forme liquide... elle reprend en verglas sur le sol et les routes ! Un brin casse-gueule. Nous avons donc renoncé à une balade au fond du val Corpassa (dont la route d'accès avait l'air de pouvoir précipiter schénic dans le torrent au moindre petit dérapage), pour aller plus sagement au fond du val Gares, voir la cascade (une petite balade de deux heures).

En manque de neige, à peine un tiers de la piste de ski de fond est ouverte, et nous n'avons croisé que quelques rares skieurs avant de commencer notre ascension vers les deux cascades, qui ne sont pas non plus prises en glace...

Vous souvenez-vous de cet arbre planté à l'envers dans la cascade du bas ? Nous le retrouvons maintenant tout décoré de glace... et à vrai dire, ce n'était pas la seule partie du trajet : voyez plutôt cet escalier de verglas... heureusement, nous avions prévu les crampons !

Une fois de plus, il faudra décidément revenir pendant l'hiver (le vrai !), car non seulement nous sommes arrivés au pied de la cascade sans marcher dans la neige, mais nous ne l'avons toujours pas vue entièrement gelée !...

Comme la neige fait un peu défaut, c'est le moment de s'attaquer à des balades qu'on sentait moins faire avec les plusieurs mètre de neige de l'an passé ! Nous avons donc tenté la petite rando du Rifugio Falier, au pied de la muraille de la Marmolada.

Malgré tout, la petite route qui mène au pied de la balade était eneigée, heureusement schénic en pneu neige a une excellente accroche ! Même si je dois dire qu'on envisage l'achat d'un 4x4 pour la prochaine (chut, ne lui dites pas). Tiens, au fait, après plusieurs mois de mutisme, elle accepte à nouveau de lire les CD. Elle a donc bien un problème électrique : le froid sec lui convient parfaitement, alors que les périodes plus humides lui détraquent l'autoradio (en espérant que le reste des circuits électriques ne soient pas aussi mauvais). D'ailleurs, elle a encore claqué une ampoule de phare, ce qui donne une durée de vie moyenne de moins d'un an... argh.

Bref, le sentier était un peu verglassé, mais une fois arrivés dans le val, tout était calme et immaculé...

Nous avons même pu observer quelques bouquetins (stambecchi en italien, Capra ibex en latin) très distants qui broutaient au soleil...