Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

vendredi 17 avril 2015, 22:22

Plestin - St Samson

Ce matin, le temps est gris mais ne semble pas complètement décidé à la pluie... pourvu que ça dure ! Et en ce début de journée, l'estuaire du Douron à nouveau complètement en basses eaux semble vraiment dans le même mood que la météo.

Sitôt traversé le pont qu'on voyait de notre chambre et qui sépare les Côtes d'Armor du Finistère, nous mettons pied à terre à la demande d'un panneau qui indique par ailleurs qu'il s'agit d'un "espace fragile protégé" du littoral. Nous en profitons pour poser les vélos contre le talus et prendre quelques photos du paysage désolé... quand un homme nous interpelle :

 - Faites gaffe à vos vélos, y'a des camions qui passent par là !

 - Mais... le panneau indique de mettre pied à terre ?!...

 - ça ?... C'est une plaisanterie !

Le Douron

La bonne blague. Nous voyons effectivement que sur le sentier sensé être protégé, il y a des ornières dessinées par des roues de camion. A quoi rime donc l'interdiction d'y rouler à vélo !?... Ce n'est pas la première fois qu'on se rend compte que malgré le passage de la véloroute, les vélos ne sont pas franchement toujours les bienvenus !

Bref, nous continuons donc notre route le long du littoral en passant par le bourg de Locquirec, où une borne en granit placée près de l'église indique la distance jusqu'à St Jacques de Compostelle : 1927 km. Une prochaine fois peut-être ?!...

Passé le bourg, nous enchaînons les vues sur les immenses plages désertes par ce temps : Porz Biliec, Sables Blancs, puis celle du Moulin de la Rive, traversée par quelques pêcheurs à pied et une cavalière.

La plage du Moiulin de la Rive

Les côtes sont toujours au programme, et la suivante nous amène à un point de vue qui malgré le ciel gris nous offre un panorama déchiqueté sur les rochers découverts par la marée basse.

Le point de vue de Marc'h Sammet

Sous un tout petit crachin bien breton, nous reprenons la route qui passe par les lieux dit de Christ (où le seul monument marquant est un calvaire - ça ne s'invente pas !) et de Prajou, où nous bifurquons vers une petite voie qui descend raide vers la plage du Moulin de Trobodec (que nous découvrons être un haut lieu de la résistance), où nous déjeunons. Il va sans dire que tout ce qui se descend se remonte, et nous payons au retour la descente de la côte au centuple !...

Le moulin de Trobidec

Après nous avoir éloigné vers le bocage valloné avec vue sur mer, la véloroute nous ramène vers la côte à la plage de St Jean du Doigt - où la plage était couverte de sédiments triturés par un nombre incroyable de vers de sable !

La plage de St Jean du Doigt

Nous y appercevons par ailleurs un groupe d'oies Bernache Cravant (nous en avions déjà vu du côté de Louannec, à Perros Guirec), puis nous piquons vers le bourg pour visiter l'enclos paroissial, qui grâce à sa relique présumée du doigt de St Jean Baptiste, faisait l'objet il y a près de 5 siècles d'un pélerinage très lucratif pour la commune !

Bernache Cravant

La côte bien raide qui mène à Plougasnou nous achève bien les mollets, mais bien qu'on s'approche de notre destination, nous n'en avons pas encore terminé : nous faisons d'abord escale à la Pointe de Primel, que nous parcourons à pied, puis à un cimetière de bateaux situé juste avant le port du Diben, à l'embouchure d'un petit ruisseau.

Cimetière de bateaux

Voilà, nous sommes arrivés : ce soir, c'est la Maison de Kerdiès qui nous héberge en 1/2 pension. Le format est assez étonnant, car faute de place dans une chambre "normale", nous nous retrouvons à deux dans une chambre qui compte 4 lits : le format dortoir pour randonneurs. Le plafond est tellement haut que la pièce est visuellement froide : c'est tout sauf mignon ! Mais vu que le temps s'est enfin décidé à la pluie, nous y sommes bien confortables et au sec ! Sans compter que nous avons bien dîner : soupe de poisson suivi de queue de lotte... par contre, nous avons été (négativement) surpris par le dessert qui mélangeait ananas et crême au romarin. Un mélange plus qu'improbable difficile à supporter pour les papilles !...

jeudi 16 avril 2015, 22:33

Trébeurden - Plestin

Le beau temps nous accompagne encore aujourd'hui pour notre rando vélo, mais à une température plus raisonnable : autour de 20°C... Et c'est parfait pour la longue journée qui nous attend ! Car au programme, nous avons prévu de faire deux étapes de la véloroute d'un coup - la première de niveau familial pour arriver à Lannion, et la seconde de niveau intermédiaire jusqu'à Plestin. Avons-nous été trop optimistes ?...

Ce jeudi matin, nous "descendons" donc vers Lannion - cela n'exclu pas quelques belles côtes ! - où nous arrivons en plein jour de marché : avec le soleil qui invite à la flânerie, il y a un monde fou ! Nous mettons pied à terre et traversons malgré tout la rue principale, à la recherche de victuailles pour le pic nic du midi, tout en jettant un coup d'oeil à l'architecture des belles maisons à colombage.

Au sortir de Lannion, nous quittons la véloroute principale pour une première "extension" : pour cela il faut quitter le lit du Léguer... et qui dit val, dit montée, et celle-ci commence sèchement, pour ne plus s'arrêter jusqu'à atteindre la pointe du Yaudet.

Le Yaudet

La marée est montante, et avec un coefficient élevé (nous sommes en plein dans la saison des grandes marées), on la verrait presque monter à vue d'oeil ! Du coup nous profitons du spectacle pendant une pause bien méritée dans ce site exceptionnel où le Léguer se jette dans la Manche...

Plutôt que de revenir sur nos pas puis de rejoindre l'extension suivante qui nous ramènerait à nouveau vers la côte, nous préférons descendre vers la petite plage de Pont Roux... la pente était tellement importante, qu'avec les freins "un peu" usés de mon vélo, j'avais beau freiner à fond, je continuais à rouler !!...

Pont Roux

Le site valait bien un petit détour mais le plus dur... ça a été d'attaquer la montée suivante, presque aussi pentue... outch ! J'avoue, j'ai mis pied à terre avant la fin, mais Antoine a tracté la cariole jusqu'en haut sans s'arrêter. Bel exploit ! Suite à quoi, nous avons rejoint la pointe du Dourven, l'occasion de s'éloigner un peu des vélos pour marcher dans ce domaine aux arbres séculaires.

Pointe du Dourven

Encore quelques kilomètres, et nous avons rejoint la pointe de Séhar, où nous avons profité des derniers rayons du soleil avant qu'il ne se cache derrière des nuages pour siroter une bière rousse locale en terrasse au seul café du port. Allez, encore deux heures d'effort pour terminer notre double étape : d'abord, remonter les falaises (aaah...), visiter au passage un enclos paroissial à Trédez Locquémeau, puis redescendre vers Saint Michel en Grève.

Pointe du Dourven

Et là, miracle. Du plat !!!... Nous n'avions depuis le début de notre périple, jamais vu autant de kilomètres d'affilés sans montée. Nous avons redécouvert l'incroyable sensation de passer le 3e plateau et la plus grande vitesse... Youhouh ! C'est donc à folle allure que nous avons longé les plages de St Michel, avant... d'attaquer de nouvelles côtes pour rejoindre notre hébergement du soir, au lieu dit Toul an Héry de Plestin. Enfin.

La chambre d'hôte de Mme Cathy Hamon était une découverte : l'absence de photos en ligne nous avait fait craindre le pire, mais en fait la chambre était vraiment mignone, et avait effectivement vue sur l'estuaire du Douron. Excellent.

Pour ne rien gâcher, la chambre était située à 50m d'une crêperie, aussi avons-nous conclu cette journée de 46 km (seulement ?!), roulés en 3h30 pour un temps total de 8h de balade, par un traditionnel trio de galette, crêpe et cidre, suivi d'une petite balade en bord de mer à la nuit tombante...

Douron

mercredi 15 avril 2015, 22:33

Perros - Trébeurden

Nous commençons donc la journée avec une roue à plat... renseignements pris à l'accueil de l'Hôtel des Sternes (géré par une famille très sympathique), pas question de trouver un Dottor Bike à Perros, il n'y en a plus. Par contre, on nous indique un Décathlon sur la route de Lannion... La route de Lannion ? Pas de problème, on connaît, on a déjà fait 4 fois ! ;-)

De bon matin, nous avons donc commencé par l'opération Réparation de la chambre à air (encore merci à l'Hôtel qui nous a prêté des démonte-pneus), suivi par l'opération Décathlon, qui commence par 6 km de montée à vélo. Nous y avons découvert que le diamètre de nos roues de vélos touring "tradi" n'ont plus rien des normes actuelles ! Ils sont même plutôt en voie d'extinction... tarifs élevés en conséquence. Allez, la chance, c'est que l'atelier a pu nous en remonter un neuf en service immédiat - euh, pour ce qui est du "immédiat", on a quasiment passé une heure à chiner dans le magasin en attendant.

Au passage en caisse, l'opération Décathlon s'est soldée par une expérience aux frontières du réel... il faut bien vous imaginer que pendant notre périple à vélo, nous étions quasiment habillés en Décat' des pieds à la tête : or l'un de nos vêtements portés a été détecté par la caisse. En parallèle, nous venions de voir que la précédente cliente venait d'oublier son iPhone sur le comptoir, et nous avons signalé à la caissière qu'il était encore temps de la rattrapper et de lui rendre...

Hey bien, la caissière a eu une réaction bien triste : elle a préféré se foutre complètement de la précédente cliente - qui sera bonne pour revenir chercher son téléphone quand elle s'en rendra compte - pour nous retenir en caisse... au cas où nous serions en train de voler une veste bleue ?! Alors qu'on avait donné notre n° de carte de fidélité client ? Et qu'on était en train de payer un vélo en réparation ? Elle prend ses clients pour des voleurs très cons ou bien ?!...

La réaction du responsable n'a pas été moins maladroite ni malpolie : d'ailleurs c'était le gars de l'atelier, et avec ses mains crades pleines de gras noir de vélo, il a manipulé tous nos articles, les a changé de caisse. Son objectif : aller vérifier sur notre carte de fidélité qu'on avait bien acheté cette veste précédemment... Et si on n'avait pas été des clients encartés, on faisait quoi ?!?... On nous faisait repayer la veste ?! C'est comme ça qu'on considère les clients fidèles à Décat' ?! Bien sûr, aucun ne s'est excusé de nous avoir considéré comme des voleurs.

Cette petite aventure nous a mis de sale humeur, et nous a vacciné contre Décathlon. C'est fou comme juste deux employés sans aucun sens du service client peuvent vous dégoûter d'une enseigne dont vous être bon client depuis plus de 10 ans...

Bref, une fois cette parenthèse fermée, nous avions déjà fait une petite quinzaine de kilomètres, et pas encore commencé l'étape de la journée ! :)

Landrelec, près des dunes de Bringuiller

La journée ne fait donc que commencer... et c'est l'une des journées les plus fournies en côtes ! De Perros, nous pédalons par l'intérieur des terres vers le Port de Ploumanac'h où nous déjeunons. Il fait grand soleil et très chaud, ce jour-là un record de 28°C est établi à Brest... soit environ 25°C à l'ombre dans notre région. Sauf qu'on ne pédale jamais à l'ombre !...

La véloroute nous fait passer ensuite par les sites de Trégastel, Bringuiller (où nous nous arrêtons un peu en bord de plage), puis nous amène par des chemins détournés qui nous font visiter la campagne, en passant par le menhir de Saint Uzec, et ce jusqu'à Trébeurden où nous avons pris une chambre d'hôtes chez M. & Mme Aubry.

Nous y avons laissé les vélos vers 16h, qu'ils nous ont gentilment rangé le soir, et ils nous ont indiqué un intermarché où faire quelques courses, une plage, et une crêperie... tout ce dont on avait besoin pour une bonne étape en plus d'un bon lit, une bonne douche, et bien sûr d'un bon petit déjeuner ! :)

Landrelec, près des dunes de Bringuiller

La plage était celle de Pors Mabo, et par cette belle journée il y avait quelques amateurs en maillots qui prenaient le soleil, mais bien peu assez fous pour prendre un bain. Nous nous sommes quand même joint à eux, mais pour quelques secondes seulement, histoire de prendre la température !... Je dirais... 13 ou 14° C au plus ;)

La crêperie était toute proche, place de l'église, et s'appelait L'Hermine Blanche, et même si elle reporte un premier bon point rien que pour son joli logo de Mouk blanche, nous y avons surtout goûté de bonnes galettes, attablés dans leur petit jardin sous les derniers rayons du soleil... un très bon moment pour conclure cette journée de "seulement" 40 km.

mardi 14 avril 2015, 22:23

Les Sept-îles

Après la journée de marche de la veille, nous passons à la matinée bâteau ! C'est avec la compagnies des Vedettes des Sept-îles que nous embarquons de bon matin (car c'est important pour le facteur chance) vers la réserve ornithologique.

Au programme, l'approche de l'île Rouzic où niche la seule colonnie française de Fous de Bassans (soit près de près de 25.000 couples). Elle est installée uniquement sur le côté nord-est de l'île, face aux vents dominants pour faciliter leur envol... qui n'est pas la spécialité de ces grands oiseaux (d'une envergure de 165 à 180 cm), par ailleurs très agiles dans les airs et sous l'eau...

île Rouzic

De près, on comprend que la tâche blanche que l'on voyait à l'extrémité de l'île depuis le continent, est due à la présence permanente d'un des deux parents sur le nid ! Ce comportement rend par ailleurs très facile leur dénombrement.

Nidification

Comme les Fous de Bassan sont présents sur l'île Rouzic pendant 8 mois de l'année et qu'ils sont en permanence à leur nid, nous étions assurés de les voir... Mais en plus d'avoir un ciel bleu magnifique, nous avons eu la chance de voir quasiment tous les oiseaux qu'il était possible de croiser dans les parages :

  • des Huitriers Pie (avec leur long bec orange) qui pépient énormément à l'approche du bâteau,
  • des Petits Pinguoins torda (au dos noir),
  • des Guillemots de Troïl (au dos gris, et au bec fin),
  • des Cormorans huppés, dont le plumage avait des reflets verts impressionnants,
  • les très célèbres Macareux Moines, emblème de Perros Guirec,
  • et même... hors catégorie... deux phoques gris, dont un qui se prélassait sur un rocher au soleil en attendant que la marée remonte...

Ploumanac'h

Ensuite, nous avons fait escale à l'île aux Moines (photo ci-dessous), la seule qui ait été habitée et sur laquelle il soit encore autorisé de débarquer. Après une petite incursion dans le port de Ploumanac'h et avoir longé la côte et ses rochers aux formes étranges, nous sommes revenus à terre encore tout émerveillés...

île Rouzic

Du coup, nous nous sommes offerts une petite folie (bien raisonnable) : la "petite formule" du très chic restaurant Le Manoir du Sphinx. Hey bien un gastronomique si bon pour 24 euros, mazette, on ne voit pas ça souvent ! Nous n'avions bien sûr pas le choix des plats, mais tout était excellent : un médaillon de lotte à la pistache en amuse-bouche, un carpacio de daurade à la mangue et au gingembre en entrée, un saumon sur son "minestrone" de petits légumes, et en déssert une mousse aux agrumes sur son sablé... le tout accompagné d'un verre de blanc (un Mâcon Village), et clôturé par un café servi avec des financiers. Sans oublier : la vue sur mer.

Après tout ça, il nous fallait bien un petit coup de bad trip pour équilibrer la journée... alors voilà, en reprenant le vélo en fin d'après-midi pour une petite balade vers la Pointe de Port l'Epine plus à l'est, Antoine a creuvé de la roue arrière. Mais pas seulement la chambre à air : le pneu était carrément déchiré. Bien sûr, nous avions laissé le kit de réparation avec le barda dans la chambre... Heureusement il ne restait que 2 km pour rentrer à l'hôtel. Nous avons donc poussé les vélos en marchant... et avons remis au lendemain la réparation.

Pour continuer mal, à nouveau piétons, nous avons essayé la toute proche crêperie des Vieux Gréments, près du port de plaisance. Mais elle s'est avérée être un afreux piège à touristes : les prix pratiqués sont largement plus chers que la moyenne locale, et la qualité des galettes servie (sans parler du cidre à la pression... du Loïc Raison bas de gamme !) est médiocre. Soit ce ne sont pas des bretons qui tiennent cet établissement, soit ils ne se rendent pas compte du tord qu'ils font à leur ville et leur région. Sans doute les deux. En tout cas nous avons pris la fuite avant la crêpe dessert !

Pour tenter de sauver la soirée, nous avons marché à l'opposé du port de plaisance, où nous avions deux fois si mal mangé, pour nous diriger vers Louannec. Il nous a fallu marcher à peine 1 km pour trouver la crêperie l'AbriCôtier. L'ambiance était plus typique et plus chaleureuse, et les crêpes délicieuses... Quel dommage de ne pas avoir commencé directement par cette bonne adresse !

lundi 13 avril 2015, 22:23

Lannion - Perros

Après une bonne nuit de sommeil, nous avions déjà bien récupéré de notre long périple de la veille, mais après avoir pris le petit déjeuner du gîte (que les commentaires des prédécesseurs qualifiaient de "pantagruesque"), nous n'avons vraiment pas manqué d'énergie pour attaquer la journée : jus d'orange pressé, viennoiseries, pains spéciaux en tous genres, crêpes, yaourts maison, confitures excellentes, céréales, fruits, ...

Une fois rassasiés, nous avons refait le même trajet vers Perros Guirec que la veille, en s'arrêtant juste avant le port de plaisance, à l'Hôtel des Sternes. Nous y avons laissé les vélos pour la journée (et le cycliste rembouré qui va avec...), et sommes partis à pied vers les plages.

Nous avons d'abord marché un peu dans les caillasses (le mal du pays ?) de Pors ar Goret, où nous avons trouvé ces jolies traces dans le sable :

Sable

Puis nous sommes remontés vers la plage de Trestringel où nous avons sorti la fin de sauciflard qu'il nous restait de la veille (nous avons beaucoup fait travailler l'opinel le midi !), avant de continuer vers la plage de Trestaou, puis enfin de prendre le sentier côtier vers Ploumanac'h. Il était entouré de hauts buissons fleuris, et bien sûr d'ajoncs d'un jaune éclatant...

Ajoncs

Sur le site de Ploumanac'h se promenaient tous les touristes de Perros... il faut dire que la côte de granit rose est spectaculaire ! Après avoir atteint le phare, fatigués de marcher sans nos bonnes chaussures de rando, nous n'avons pas continué plus longtemps la balade...

Ploumanac'h

Entre la route d'hier au soleil, et toute cette journée encore passée au grand air sous un soleil de plomb, il est intéressant de noter que j'ai du investir dans de la bonne crême solaire... on s'attendait à tout sauf à ça ! D'ailleurs, nous n'avions pas un seul t-shirt dans notre barda. Heureusement, les t-shirts manches longues en mérinos étaient parfaits aussi pour ce temps de demi-saison presque estival...

Après un peu de repos à l'hôtel, nous ne nous sentions plus de faire trop de kilomètres, et avons mangé à proximité... ce qui a fortement influé dans le choix (limité) des restaurants, et la qualité (bien plus faible) des prestations ce soir-là... allez, c'est aussi ça d'être piéton !

dimanche 12 avril 2015, 22:23

Taibon - Lannion

Aller des Dolomites jusqu'en Bretagne, c'est quand même pas la porte à côté ! Si on avait roulé au plus direct, ça nous fait environ 1800 km... nous avons donc préféré rallonger la route de 100 km pour visiter quelques uns de nos amis installés loin de Paris eux aussi.

Nous avons fait escale à Pontarlier (où nous avons découvert les "mouches de mai"), Vichy (où nous avons joué avec Joy) et Pluvigner (où nous avons inauguré la chambre lambrissée de bois blanc et sa salle de bains)... Merci les amis pour votre accueil, cela nous a bien fait plaisir de vous revoir !!... Vous êtes bien sûr les bienvenus chez nous :-)

Ce dimanche matin, après un samedi à la météo très mitigée, c'est sous un grand soleil que nous avons pris la route une dernière fois avec schénic : une fois arrivés à Plouguerneau, nous avons accroché la cariole (prêtée par Dottor Bike, merci Claudio !) au vélo d'Antoine, et nous avons laissé schénic se prendre 10 jours de vacances sans nous... :)

A l'heure du déjeuner, nous n'avions fait que quelques kilomètres en vélo pour rejoindre cette vue sur l'Aber Wrac'h, qui nous a semblée idéale pour notre premier pic nic...

Aber Wrac'h

Suite à quoi nous avons pédalé jusqu'à Brest (malheureusement sans trouver la véloroute) via Lannilis, Bourg Blanc, et Gouesnou. Nous nous sommes même offerts un petit passage en vélo sur la "grand place" brestoise qu'est la Place de la Liberté, avant d'arriver à la gare SNCF où nous avons embarqué dans le TER de 16h, avec les vélos bien sûr...

TER Brest-Lannion

De Lannion, nous avons rejoint notre gîte Breizh A-Gevret un peu perdu dans la pampa (hey oui à vélo tout semble un peu plus loin...), mais plein de charme et agréablement situé à la campagne.

Comme Lannion ne nous avait pas trop inspiré, le soir même nous avons poussé jusqu'à Perros Guirrec pour trouver un resto... Et là nous avons constaté que dans ce coin de la Bretagne, ce ne sont pas les côtes qui manquent !... et je ne parlent pas de celles qui bordent la mer !

Contre toute attente, c'est à 2 pas de la plage de Trestraou (je me méfie toujours des lieux touristiques !...) que nous avons trouvé la crêperie Les Blés Noirs, qui remporte le trophée du rapport qualité-prix de notre voyage.

Leurs bonnes galettes arrosées de cidre nous ont redonné juste assez d'énergie pour rentrer au gîte complètement exténués... c'était une journée à 63 km !

mardi 7 avril 2015, 17:23

à bicyclette...

Black out sur le blog depuis quelques jours, mais que préparent-ils donc dans leurs montagnes ?!... Ils se préparent... à en sortir !... pour passer 10 jours sur la véloroute du littoral, en Bretagne !

Mais d'où nous est venue cette idée ? Et... pourquoi là, pourquoi maintenant, en avril, quand il ne faut pas se découvrir d'un fil ?!... Respectivement :

  • parce qu'ici les routes montent tellement qu'on ne va jamais très loin à vélo,
  • parce que la Bretagne, on se dit que c'est moins haut mais que c'est beau, et en plus il y a la mer, et même l'océan,
  • et parce qu'ici l'hiver et le ski, c'est fini ! Mais comme le printemps est un peu tardif en montagne, on ne peut pas encore s'attaquer au potager ce mois-ci...

Du coup, nous avons musclé un peu les mollets, et parcouru nos quelques kilomètres de routes "accessibles" en tout sens, tous les jours.

Nous avons aussi préparé notre équipement, et je dois dire que je ne suis jamais partie en vacances avec aussi peu d'affaires... mais pour tracter tout sur son vélo, des choix s'imposent ! Nous avons fait ceux-là pour nos 10 jours (cela inclus les affaires qu'on portait le jour du départ...) :

  • 3 jeux de sous-vêtements
  • 3 sous-pulls en mérinos ou polaire (2 auraient suffit)
  • 2 polaires ou pulls (1 aurait suffit)
  • 1 softshell (coupe-vent chaud et déperlant)
  • 2 pantallons
  • 1 pantallon kway
  • 1 veste kway
  • gants, bonnet, écharpe
  • 1 mini-trousse de toilette, réduite à sa plus simple expression
  • des lunettes de soleil
  • une casquette
  • 1 maillot de bain, serviette de bain microfibre, lunettes et bonnet pour la piscine (non, nous n'étions pas assez optimistes pour prévoir un bain en mer)
  • et surtout : un cycliste bien rembourré aux fesses...

On imagine bien qu'en moins deux jours de vélos, on sentira un peu le chacal, mais bon, on sera au grand air, et on gardera toujours un jeu de fringues propres pour le soir... ou pour après la pluie.

D'ailleurs, sur les conseils de Dottor Bike, nous n'avons finalement pas retenu la solution du camping comme hébergement car "être au chaud et au sec le soir, c'est important !" a dit l'expert, et vous pensez bien que je me suis empressée d'acquiesser. Et parce que je suis un peu psychorigide, nous avons du coup cherché et réservé tous les gîtes de notre parcours avant de partir.

Allez, on ajoute dans les sacs :

  • nos téléphones et leurs chargeurs (avec le plan de route dedans)
  • nos appareils photos et leurs chargeurs (oui, chacun le sien)
  • un macbook air (ben oui, on voyage léger on a dit !)
  • des jumelles (pour observer les animaux)
  • mon carnet de voyage et un bic noir
  • un carnet de chèque
  • un tire-bouchon (soyons prévoyants)
  • un kit anti-creuvaison et une pompe (idem)
  • des gilets fluo pour notre sécurité
  • un antivol
  • une gourde d'eau
  • un opinel
  • la fiche adresses de nos gîtes, idées restos et balades, ...

Voilà, nous sommes fin prêts !

samedi 28 mars 2015, 17:23

Malga Framont

Depuis 15 jours déjà, les hirondelles sillonnent à nouveau le ciel au-dessus du torrent... Malgré leur retour qui pourrait bien annoncer le printemps, les premiers bourgeons commencent difficilement à pointer le bout de leur nez sur les feuillus et les buissons, rien n'a vraiment éclos à notre altitude, à part quelques narcisses dans le potager de nos voisins... et les bruyères en forêt.

Malga Framont

Quand le soleil sort, la température devient très clémente, et dans les hauteurs la neige fond doucement... nous avons été marcher à sa limite actuelle, aux alentours de 1500m, du côté de la Malga Framont, une ferme (active l'été) situé près du Passo Duran.

Malga Framont

Nous n'y avons pas vu grand monde - seulement trois personnes - mais chacune d'entre elle me semble absolument représentative de nos vallées... La première était une femme, la quarantaine, qui se promenait seule. Car ici, nombreux ceux qui apprécient les balades solitaires... La seconde était un photographe animalier amateur, jumelles à portée de main, réflex pendu au coup, peut-être venu en repérage. Car même si nous n'avons pas vu d'animaux aujourd'hui, les dernières plaques de neige nous ont permis de voir que le coin est peuplé d'animaux en tous genres : empreintes de chevreuils, biches, blaireaux, ... et même de "mouk géante".

Empreintes

Enfin, la troisième personne à pied était le chef de la section du Secours Alpin d'Agordo... le troisième type : un furieux. Lui est monté avec ses skis de randonnée dans le dos, il les a chaussé à la Malga, et a poursuivi son ascension à un rythme que nous ne pourrions pas égaler... En redescendant, nous avons croisé au moins sept ou huit des gars de la section qui montaient en 4x4, l'un d'eux tractant une moto-neige... peut-être avons-nous croisé un entraînement ?

samedi 28 mars 2015, 23:23

Champions !

C'est avec plus d'un millier de spectateurs dans la patinoire d'Alleghe que nous avons assisté au match du couronnement ! A la moitié du match, l'équipe s'était déjà assuré de la victoire en prenant une belle avance au score... si les adversaires n'ont pas lâché le morceau, ils ont eu tendance à répliquer plus violemment que constructivement !...

Bien que le capitaine d'Alleghe possède un flegme quasi britanique, ce n'est pas le cas de nombre de ses coéquipiers, et les esprits se sont régulièrement échauffés. A l'occasion d'une rixe générale (car non, il ne faut pas toucher au gardien !), Jari en a même profité pour jeter les gants et boxer un gars copieusement, sous les applaudissements du public en liesse !

Champions

Même si la palme de la violence revient à Ora, sur le ring et sur la glace, la supériorité d'Alleghe était incontestable et le match s'est terminé sur une victoire par 7 - 4... voilà donc notre équipe championne d'Italie pour la seconde année consécutive ! :-)

jeudi 26 mars 2015, 18:23

Hockey

ça faisait longtemps que je vous avais pas parlé hockey... mais c'est pas pour autant que c'est fini... enfin, en fait c'est pour bientôt ! Après avoir passé haut la main les quarts et la semi finale, notre équipe fétiche d'Alleghe est maintenant en finale... et à nouveau contre Ora - un patelin près de Bolzano. Comme ce n'est pas très loin (presque deux heures de route tout de même), nous avons comme l'an dernier décidé de suivre tous les matchs de ce dernier play-off...

Après avoir remporté la première manche à domicile (cela se joue au 3 meilleur des 5 matchs) samedi dernier, nous avons donc fait le déplacement ce jeudi... comme il pleuvait chez nous, j'ai craint un moment qu'on ne se retrouve à nouveau avec 5cm de neige sur la route comme l'an dernier (une sacré expérience...), mais finalement nous avons passé facilement le Passo San Pelegrino avec à peine -1° C et quelques flocons de neige fondue sur le pare-brise, et surtout rien d'autre que de l'eau au sol...

Manuel

Nous n'étions pas les seuls à faire le déplacement, une bonne centaine d'alléghéens étaient là aussi, dont les ultra-supporters - faciles à reconnaître : écharpes rouge et blanc, bière à la main, et toujours en train de chanter... :)

Le match a été de toute beauté - engagé, technique, rythmé - et surtout... plein de suspens ! Dès les premières minutes, nous encaissons un premier palet, mais l'équipe - dont le niveau s'est vraiment amélioré, aussi grâce à l'apport de la "farm team" en provenance de Fassa (qui joue en A) - a réussi à recoller au score, puis en troisème tiers temps à tenir un score de 2 - 3... jusqu'à 20 secondes avant que le buzzer ne sonne, moment fatidique où les adversaires ont réussi à égaliser sur le fil !...

Après 5 minutes de temps additionnel, où aucune des équipes n'a réussi à mettre en défaut les deux gardiens, nous avons assisté à nos premiers pénalty en live... une tension insoutenable ! Surtout que nous avons commencé très mal : les adversaires ont scoré deux fois, alors que leur portier bloquait nos deux premiers attaquants... 2 - 0, aïe ! Heureusement, Monferone (la méga-star locale) a mis le palet au fond, suite à quoi tout s'est déroulé comme sur du velours : nos attaquants ont tous marqué, et notre gardien a tout arrêté...

Grosse ambiance sur la glace et dans les gradins, cette seconde victoire ouvre grand la porte pour remporter la finale, peut-être dès ce prochain samedi soir ?...