samedi 3 déc. 2016, 21:32
Depuis notre retour à Taibon il y a près de deux semaines, nous n'avons rien vu d'autre que des jours nuageux et pluvieux, aux températures trop douces pour en tirer de la neige, qui pointe à peine en haut des sommets.
Voici enfin que le temps a tourné, et qu'il se fixe au bleu... c'est toujours un grand bonheur, tout simplement parce que le soleil d'hiver illumine et réchauffe notre salon dont toutes ses fenêtres donnent plein sud ! Seul bémol : à 14h30, il disparaît derrière le Monte Agner... et la lumière ne fait plus que décroître pour laisser place à la nuit glaciale vers 17h. Ce sont alors nos deux foyers - la cheminée et la "boisinière" - qui nous réchauffent de leurs flammes.
Ce petit apparté mis de côté... aujourd'hui, c'est samedi : beau temps est synonyme de promenade. Pour profiter du soleil d'hiver, et marcher dans sa relative chaleur, nous avons opté pour un itinéraire bien connu au pied de la Tofane di Rozes, au départ de l'ancien bâtiment "Ra Nona" sur le bord de la route du Passo Falzarego.
Il est 11h, c'est parti ! Bien que l'ascension commence dans les bois, nous n'avons pas froid : il fait 0°C, mais l'exercice nous réchauffe. Une grosse demi-heure à ce rythme, et nous rejoignons la large route forestière qui monte vers la forcella de Col dei Bos : nous sommes maintenant au soleil. A mi-hauteur, nous nous apercevons que nous ne sommes pas les seuls à prendre le soleil...

Une vingtaine de chamois broutent à proximité du col, se coursent ou se déplacent en toute tranquilité. Nous nous approchons à pas feutrés, non pas pour passer inaperçus - ils nous ont déjà repérés depuis belle lurette - mais pour ne pas les effaroucher, et les observer aux jumelles le plus longtemps possible.
Arrivés au col, la neige glacée recouvre le sentier, et après avoir bravé ce sol glissant un certain temps, je finis par chausser mes crampons - c'est quand même plus facile de progresser ainsi équipé ! De l'autre côté, le panorama s'étend sur le val Travenanzes, et le massif di Fanes.

Les randonnées d'hiver ne sont pas faites pour durer, et nous redescendons en revenant sur nos pas : nous savons exactement où nous installer pour notre déjeuner tardif. Au pied d'une masse rocheuse plein sud, le long du sentier, une table de pic nic archaïque n'attend que nous...
Au menu, pain au levain maison, jambon fumé, financiers aux amandes et panorama extraordinaire.

Nous rentrons tranquillement sous un soleil un peu plus faiblard qui n'arrive plus trop à nous réchauffer... Après une douche bien chaude à la maison, nous dînons exceptionnellement à l'heure anglaise : ce soir, la partie de hockey est à 19h30 !
Notre équipe favorite rencontre Chiavena, derniers au classement, mais avec qui les échauffourées ne sont pas rares. Et effectivement, le troisième tiers-temps se jouera plus certainement à la boxe qu'à la crosse !... o.O


Nous avons remarqué que ce sont toujours les mêmes protagonistes qui prennent part aux castagnes, générales ou pas... qu'ils soient une cible toute désignée pour les adversaires de part leur poste et leur carrure (par exemple, selon nous Testori est un punching ball sur patins), ou qu'ils aient le sang qui bout un peu trop vite ("gars bourré", Martini, Cadorin et quelques autres sont de ceux là : abonnés à toutes les occasions de prêter main forte aux copains et se bastonner)...
Et puis il y a les autres. Ceux-là, ce soir, ils s'ennuient grave... et ils attendent patiemment que les arbitres discutent, sermonent, sanctionnent, et que le jeu reprenne.
