vendredi 31 janv. 2014, 21:09
Hier il a neigé sans discontinuer du matin au soir... et sans doute avant (on n'est pas du matin !) et certainement après. De vraies averses de neige, avec des flocons parfois fins parfois énormes, mais qui tombaient drus et serrés, sans fin. Aussi, nous n'avons pas déneigé mais attendu le lendemain...
Aujourd'hui, il pleut sur les 40 cm tombés hier. Et ça c'est pas une bonne nouvelle : car loin de la faire fondre, ça alourdit énormément la neige !
De manière assez étonnante, nous n'avions jamais vu autant de voisins par une matinée de jour ouvré... tous étaient pelle en main, cape de pluie ou ciré sous la drache carabinée qui est tombée elle aussi sans discontinuer. Il faut dire que l'usine de Luxottica était fermée pour cause de coupure de courant ! Mettant tous ses employés (plus de la moitié de la population active locale ?) au chômage technique.

De manière toute aussi exceptionnelle, nous avons déneigé en même temps que Mario - d'habitude, il a terminé "sa" partie (la rampe du garage pour sortir l'Alfa Roméo, et l'entrée de la maison, pour que Madame Mario ne mette pas les pieds dans la neige quand il avance le carrosse) bien avant qu'on prenne notre petit déjeuner (on n'est pas du matin !...). Du coup habituellement j'emprunte sa pelle.
Mais ce matin : trois déneigeurs, deux pelles, ... ? L'équation n'était pas correcte. Du coup j'ai commencé par faire un saut à la droguerie du coin, à 100m de chez nous - ah, je vous en ai déjà parlé : il s'y vend les bonbonnes de gaz !
Eh bien, croyez-moi ou pas, il y avait 15 modèles de pelle à neige différents. De toutes les couleurs (rouge, bleu, vert, ...), de différents matériaux (plastique, plastique avec un renfort métal, entièrement en métal), aux manches variés (droits, en bois, en métal, recouvert d'un grip, ou même ergonomiques, ...), et enfin, de forme plus ou moins large, parcourues de sillons ou plates.
On ne le dira jamais assez : trop de choix tue le choix ! J'étais donc complètement hésitante, aussi le marchand m'a fait l'article de toutes ses pelles, dont la fourchette de prix variait de 10 à plus de 40 euros... et finalement, devant mon indécision, il a fini par me dire, "si j'étais vous, je prendrais celle-là" en me désignant une pelle plastique (pas trop lourde) mais solide (du matos allemand !), de couleur violette (il a dû regarder mes cheveux bleus), pas trop large (parfaite pour cette neige pesante), et avec un manche en bois (mon petit côté tradi). BANCO !
Pendant qu'il m'encaisse de la modique somme de 27 euros (ben oui, il allait pas me recommander celle à 10 non plus), il dit à bonbonne (enfin, sa femme) que j'habite dans l'ancien appartement de Fabio. Ils me demandent (comme tout le monde) si vraiment on s'installe ici (en général, ils nous répètent 2 fois "fissi ?", visiblement ils ont du mal à le croire qu'on puisse venir de si loin s'installer à Taibon !), alors du coup j'ai taillé la bavette...
Ce qui fait que bien que la droguerie soit à 1 min à pied, j'ai mis 20 minutes pour acheter la pelle. :-)
Toujours adorable, Mme Mario est venue soutenir les trois furieux qui déneigeaient sous la pluie, en nous apportant un thermos de café très sucré. Exactement ce qu'il nous fallait !
Parce que, à nous trois, nous avons mis environ 10 heures à déblayer près de 150 mètres carrés de neige... soit approximativement 45 mètres cubes... soit... 22 tonnes déplacées !!!.... o.O
Je ferais pas ça tous les jours...
Partout dans le village, les pelleteuses et déneigeuses ont tourné toute la journée et même après que la nuit tombe pour dégager les montagnes de neige amassées sur les bords des routes, le parking et les trottoirs. En fin de journée, le tas au pied de l'église San Cipriano atteignait facilement les 2 mètres de haut !

Note : pour nos calculs, nous avons estimé une hauteur moyenne de 30 cm, et une densité de la neige de 500 kg/m3 (pour une neige très mouillée...).