Dolomiti Geeks

Voilà l'été !

Aujourd'hui c'est vendredi, mais c'est quand même permis (de faire de la rando toute la matinée). Il sera toujours temps de bosser cet après-midi ! Du coup, nous sommes tombés du lit et avons monté la schénic au rifugio Capanna Trieste (1135m) du Val Corpassa, au dessus de Listolade - histoire de ne pas refaire à pattes la section goudronnée.

Nous avons donc continué le large chemin interrompu la dernière fois par une énorme langue de neige - qui non seulement avait été tailladée, mais avait drastiquement diminué de volume (à peine 2m de neige...).

Nous avons rejoint le rifugio Vazzoler - fermé en cette saison - et découvert qu'il est possible de bivouaquer dans une cahute attenante, pourvue d'une petite dizaine de lits superposés (aussi pourvu : couvertures, odeur de renfermé, et bougies). Il faut préciser que le camping sauvage est interdit dans les Dolomites...

Nous avons poussé un peu la balade pour trouver une zone de pâturages où nous avons pris la pause déjeuner devant un magnifique panorama, au soleil... Avant de redescendre tranquillement.

Parcours : Rif. Capanna Trieste - Col del Camp Montée : 3h / Descente : 1h30 (mode : tranquille)

Nous avons donc parcouru 1/4 du trail de la transcivetta... tranquillement... en environ 2h30. D'après lui, Milos l'a fait juste en "marchant vite" en 5h30, et les meilleurs coureurs mettent 3h. Bref, on a encore du boulot pour se mettre au niveau des autochtones ! ;-)

Fight for pink

Le Giro est bientôt fini, mais il ne peut pas ne pas passer par les Dolomites ! Aujourd'hui l'étape comptait 171 km et partait de Belluno... ce qui veut dire qu'elle passait à Taibon, à 50 m de chez nous. On aurait quasiment pu regarder depuis notre balcon ! Mais on a préféré aller voir comment les pros s'en sortent sur les cols...

Comme la route ferme à priori une heure avant le passage du Giro, nous sommes partis assez tôt pour repérer l'endroit (au cas où ce serait la folie) et nous garer en hauteur, sur la route du passo San Pellegrino. Sur le chemin, quelques décorations avaient été placées : ballons et noeuds rose layette en l'honneur du maillot.

Mais à ma grande surprise, pas grand monde, à part les nombreux carabiniers et policiers en tenue d'apparat ! Nous n'avons vu que quelques inconditionnels - parapluie à la main, au cas où, vu le temps ! - et malgré tout de nombreux cyclistes amateurs (de tous pays) monter la route à la dure, et sur un mode plus festif, quelques vieux campeurs et autres baroudeurs équipés (avec barbecue pour faire la polenta et les saucisses), mais pas de grande foule en folie... Pour cela, il aurait fallu que l'arrivée soit à un col ! L'année prochaine peut-être.

Quand les coureurs sont arrivés, la pluie aussi ! En une fraction de seconde, tout était dit : d'abord l'échappée, suivis à quelques minutes par le gros du peloton, équipe leader du tour en tête, entourés d'une ribambelle de voitures support prêtes vous écraser à la moindre incartade sur la route...

La plupart avaient l'air encore tout frais et dispos, malgré la belle cote à 15% qu'ils étaient en train de grimper à belle allure, seuls quelques uns en queue de peloton (voire complètement décrochés) tiraient littéralement la langue... et un des derniers s'accrochait même à une des voitures de son équipe...

Nous n'avons pu vérifier qu'une des deux affirmations du sketch de Chevalier Laspales concernant les vélos de course : ils sont bel et bien équipés de deux gourdes. Mais on n'a vu personne se tromper de bidon. ;-)

Val San Lucano

Aujourd'hui c'était un vrai plaisir de marcher sous ce temps estival ! Nous avions pour objectif de rejoindre la Forcella Cesurette et de redescendre jusqu'à Gares, de l'autre côté... Sur le chemin, à Pont, nous sommes allés voir au-dessus de la cascade de l'enfer, et... c'est un petit paradis !

Finalement, après avoir traversé des coulées monstrueuses de neige qui ont emporté des pins sur leur chemin et font encore une dizaine de mètres d'épaisseur (ce qui est tout à fait extraordinaire à cette époque de l'année d'après les autochtones), franchi des arbres abattus et même traversé un tronçon de route effondré, nous nous sommes arrêtés au pied du dernier obstacle... une coulée en surplomb d'un petit pont de bois.

Au retour nous avons découvert un magnifique sentier en balcon qui ne figure pas sur la carte, mais qui est très agréable et laisse parfois admirer le Monte Agner.

Comme d'habitude, nous n'avons pas croisé beaucoup de monde, peu d'humains, pas animaux, à peine entendu quelques oiseaux, mais vu quelques insectes comme ce gros pépère noir qui me fait penser aux Garthims de Dark Cristal...

Nous avons aussi rencontré une dame qui ramassait des plantes, et avons engagé la discussion... Juliena est de Taibon, elle cueillait des orties et deux autres plantes qu'elle cuisine avec des patates et du lait en une minestrone dont rien que la recette semble délicieuse... on se serait bien fait inviter pour y goûter ! ;-)

Journée électorale

Nous voici le dimanche des élections européennes ! Quelques bribes des péripéties politiques françaises arrivent jusque chez nous grâce à internet, mais je n'en ai cure puisque j'ai choisi d'exercer mon droit de vote en Italie. Ah ! C'est une autre histoire et j'ai bien peur de ne rien connaître à la politique italienne... à part ses scandales.

Hum, comment voter alors ? Hey bien, pour ce qui est de la pratique, c'est plus simple qu'en France : un seul papier pré-plié, pas d'enveloppe, des logos imprimés, et il suffit de barrer d'une croix la liste de son choix. Oui : barrer. Les italiens sont d'une logique parfois très surprenante !

Pour ce qui est de quelle liste choisir... Ah ! Hey bien j'ai voté "local", et certainement pas pour un "bouffon"... dernier indice : mon vote est loin d'être minoritaire à Taibon... Voyez par vous même.

Le même jour se déroulait l'élection du maire de Taibon... ou plus exactement de la maire de Taibon : c'est une jeune femme* (issue du conseil municipal sortant et soutenue par la maire précédente) qui a été élue avec 69% des voix.

• sur cette page, elle est en petit short / petit débardeur noir sur presque toutes les photos... admirez au passage le magnifique design du site de l'association cinquantenaire de GS Taibon !...

1/2 rando à Malga Ciapela

Ce week-end, nous avons tenté d'aller voir les marmottes du côté du Rifugio Falgier, au fond du val de Malga Ciapela... Cependant après une montée très agréable, nous avons eu la surprise de voir la route recouverte par une avancée avalancheuse de neige, terre et débris encore conséquente bien que visiblement usée par en dessous... le tout avec une pente particulièrement vertigineuse. Nous n'avons pas osé franchir l'obstacle et sommes retournés vers le plancher des vaches...

Après un incontournable sandwich pucce & speck acheté à la nouvelle mini coop de Caprile (toute pimpante après son changement de gérance de cet hiver), nous avons poussé la schénic jusqu'au lac de Fedaia. Après avoir traversé le barrage à pied et regardé les derniers skieurs-alpinistes de la saison profiter du soleil (la neige du glacier descend encore jusqu'aux berges), nous avons repris la route et... avons vu une marmotte ! Elle grignotait de l'herbe juste sous la glissière de la route !...

Pallavolo

Contrairement aux français qui se contentent souvent de prononcer à la française le nom des sports nommés par les anglophones, les italiens eux baptisent les sports avec un petit nom qui sonne bien italien.

Alors, pallavolo ?... à votre avis ?... oui, c'est le volley ball ! Il y a deux semaines, alors que nous étions à Agordo pour quelques courses, nous sommes tombés sur une manifestation destinée aux enfants, du genre "découvre toutes les associations de sport du coin"... et banco, il y avait un club de volley.

Au stand, une jeune fille m'a confirmé qu'il y avait une équipe féminine... "adulte"... c'est à dire qu'elles ont 18-20 ans maxi... mais alors maxi ! J'étais cependant la bienvenue... il faut dire que les gens sont particulièrement accueillants.

Alors me voilà à faire les entraînements de volley du mercredi et vendredi soir avec les lycéennes d'Agordo ! ;-) Hey bien je crois que ça fait 20 ans que je n'avais pas fait un truc sportif aussi sérieux, avec deux entraîneurs, des exercices, des plongeons latéraux, ... ça fait du bien ! Même si suite au premier entraînement j'ai redécouvert certains muscles... plutôt douloureusement ;). Elles ont un niveau tout à fait correct (en première division de la province) et jouent avec passeur pénétrant et libéro...

Quel dommage, la saison se termine un peu tôt : fermeture le 6 juin du gymnase pour réfection (et de sa piscine attenante...). Peut-être une activité à reprendre en septembre ?...

au Vincheto

Après nos 8 cours théoriques sur la faune, voici enfin la saison des sorties ! Saison qui s'étalera jusqu'à cet automne pour aller écouter bramer les cerfs...

Notre première sortie : la réserve naturelle nationale du Vincheto à Celarda, près de Feltre. Là-bas, c'est pour ainsi dire presque déjà la plaine ! Le parc s'adosse au fleuve Piave et à deux petits torrents, et protège ainsi une zone humide et ses petits lacs...

Le thème de cette session ? Les insectes ! C'est Marialuisa Dal Cortivo qui nous a accompagné, armée de ses deux filets : l'un en tulle léger pour les papillons et les libellules (en particulier des bleues au ailes très foncées, endémiques du Piave), et l'autre en tissu coton blanc et résistant, qu'elle a battu régulièrement au bord des champs et dans les branches basses des arbres pour récupérer des insectes et nous les montrer...

En voici un des plus beaux, particulièrement coloré et équipé d'un rostre impressionnant... il s'agit de Rhynocoris rubricus, une punaise chasseuse... à manipuler avec précaution ! Par contre nous avons été impressionnés par sa dextérité pour manipuler les autres bestiole (en italien dans le texte !), que ce soient les scarabées ou les libellules, par les pattes, les ailes, ... sans les laisser s'échapper ni les scrabouiller !

Nous avons terminé la balade avec une démonstration de numération de bestioles dans le torrent voisin, selon le protocole qui permet de juger de la qualité de l'eau. C'était vraiment épatant de voir comment elle a récupéré autant de mini trucs grouillants différents (qu'elle nous a tous identifié) alors que les eaux semblent toujours tellement vides et limpides !

Rando à Frassene

Du beau temps un dimanche ?! Aucune hésitation : c'est rando ! Nous avons choisi de revenir sur la commune de Frassene : l'autre versant du Monte Agner, avec sa piste de ski abandonnée... Il faudra vérifier, mais on se dit que quand la saison des randonneurs battra son plein, et que les "GrüssGot" envahiront nos sentiers les plus courus, nous aurons toujours Frassene pour se balader seuls dans "nos" montagnes !

Nous avons trouvé de la neige (déjà bien entamée) à partir de 1500m environ... mais heureusement, c'était tout à fait faisable sans raquette - nous avons juste chaussé nos crampons.

• Départ : via Domadore à Frassene
• Dénivelé positif : 700m
• Boucle via la Malga Luna et le [Rif. Scarpa] (http://www.rifugioscarpa.it)
• env. 5h30 / 6h00

Morimus asper

Quel bien étrange Capricorne que cette charmante bestiole, croisée sur la route abandonnée entre Listolade et Cencineghe ! Après recherche, il s'agit d'un morime rugueux de sexe féminin (au vu de ses antennes plutôt "courtes" pour cette espèce de longicorne... les mâles les ont deux fois plus longues !).

Pas très engageant à priori, mais pour le moins photogénique (il n'a pas bougé d'un mm quand j'ai approché l'appareil photo juste sous son nez - il faut dire que ses élytres sont soudées et qu'il ne peut donc pas voler), et utile à la régénération des forêts : c'est un insecte xylophage qui s'attaque tout particulièrement au bois vermoulu en cours de décomposition...

Pour en revenir à cette route : c'est la SR204, interdite à la circulation, mais pas aux promeneurs - piétons ou cyclistes. Je ne pense qu'il s'agit de la route "historique" entre Listolade et Cencineghe, car elle est construite au plus près du torrent - peut-être est-elle inondable ?

Juste au-dessus, passe une route qui semble plus récente mais... qui a été fermée au public en 2007, suite à l'ouverture du tunnel. En effet, cette dernière faisait l'objet de chutes de pierres récurrentes (et par là, nous voulons dire éboulis de quelques tonnes de roche...), qui heureusement n'ont jamais fait de morts !

Nous avons emprunté cette route aujourd'hui pour une balade tranquille de 12 km A/R sur terrain "plat", jusqu'au Kanguro où nous avons fait une autre découverte, gustative cette fois-ci : la surprenante boisson CHINO de San Pellegrino... à base de Chinotto, ou en français : bigarade, fruit du Bigaradier, dit aussi... orange amère. Oups. On ne savait pas. Les italiens ont vraiment un goût prononcé pour les boissons amères !...

La french touch

Plein de bonnes choses à manger en Italie, mais exceptionnellement, quelques bons produits très franchouillards, ça fait plaisir !... Alors... merci maman ! Et oui, le camembert, on vient de l'entamer seulement maintenant, parce que c'est bien meilleur une fois la date limite de consommation dépassée... ;)

Histoire de profiter de ces bonnes victuailles, pour la première fois nous avons invité une amie italienne à dîner chez nous... à la française ! Nous avons sorti le grand jeu : boeuf bourguignon, plateau de fromages français, et tarte normande maison... mais il faut bien dire qu'à la fin, c'est d'italien que nous avions la tête farcie quand nous sommes allés nous coucher !