Temps gris, suite des mini-balades sans trop de vue : la cascade de Garès est parfaite dans ces occasions...
Nous avions parcouru le site cet hiver, mais cet été c'est impressionnant de voir les ravages causés par la neige : sur des pans entiers de montagne, tous les arbres sont couchés, racines dénudées ou tronc cassé. Même la cascade "basse" en a gardé un souvenir un peu particulier... un sapin planté là, tête en bas.
Aujourd'hui, nous avons visité Padoue : une ville moyenne qui a une longue tradition universitaire, célèbre pour sa basilique St Antoine.
Nous avons visité la chapelle Scrovegni, construite entre 1303 et 1305 par l'usurier Scrovegni qui, inquiet pour son salut et celui de son père qui avait pratiqué le même métier, a dédié le bâtiment à la Vierge en espérant que cela le sauve des enfers... La décoration intérieure a été confiée à Giotto, et les fresques sont reconnues comme étant un chef-d'oeuvre de la peinture italienne... même si les représentations un peu naïves de l'époque sont un peu difficiles à apprécier pour nous ;)
L'accès est assez étonnant : il se fait "sur rendez-vous", c'est-à-dire que le billet est valable pour un horaire précis à ne pas rater. A heure fixe donc, un groupe d'une vingtaine de personnes max est "mise à température" pendant 15 minutes dans une salle intermédiaire où une vidéo assez inintéressante est projetée, puis a accès à la chapelle elle-même pendant un temps équivalent... une sonnerie met fin à la récré !
Après une pause déjeuner dans un (mauvais) restaurant de la place principale, nous avons déambulé dans la rue la plus animée en direction du sud. Petite surprise, nous sommes tombés sur une décoration de fenêtre de type art nouveau...
Nous avons ensuite visité la basilique, qui m'a semblé assez étrange... certaines chapelles sont très (mais alors très) roccoco, en particulier là où sont exposées les reliques, d'autres sont peintes façon "coco" soviétiques (des années 30 ?!), certaines fresques très récentes ont un style proche de la BD... c'est un patchwork de styles, dont l'accumulation est un choix disons "osé", mais chaque partie présente un certain intérêt.
Nous avons terminé par le musée des arts déco, dont nous retiendrons essentiellement la collection de pièces anciennes, quelques belles statues, et la conservatrice qui nous suivait d'étage en étage - nous étions maxi 5 dans le musée...
Nous sommes retournés in-extremis à la schénic sous la pluie, avant que l'orage ne devienne un grand n'importe quoi : on aurait dit des seaux d'eau balancés sur le pare-brise...
Première sortie en MTB (ou VTT en bon français...) avec les vélos de Dottor Bike. Objectif : de Taibon, vers Cencineghe via la piste cyclable puis l'ancienne route qui double le tunnel de Listolade, continuer un peu dans la circulation jusqu'à atteindre le tunnel, et l'éviter via une autre route désaffectée. Ensuite, un chemin en terre mène jusqu'à Canale, puis continue jusqu'à Garès... et retour.
Mais ça ne s'est pas passé comme ça ! A peine arrivés sur la première montée dans les chemins gravillonnés, la chaîne de mon vélo a cassé... nous avons donc fait demi-tour, pour ma part en descente libre, ou tractée sur les parties plates...
Après la réparation, nous avons changé de plan : direction notre fond de val via le large sentier. Après un pic nic au laghetto, nous avons continué... n'avons pas du tourner au bon endroit... et nous sommes retrouvés sur un fin sentier qui croise abruptement et deux fois un lit asséché de torrent. Au final, c'était compliqué et pas très agréable...
Une prochaine fois, il faudra qu'on voit si la balade vers Garès tient ses promesses !...
Le mauvais est presque déjà revenu, mais avant que ça ne dégénère à nouveau, nous avons tenté un périple au départ de l'appart - hop, sac sur le dos, et c'est parti. Objectif :
- Taibon Agordino / San Cipriano (600 m)
- Malga Framont (1575 m)
- Rif. Bruto Carestiato (1834 m)
- 8 heures
Bon, regardez les altitudes : c'est n'importe quoi ! Une rando d'entraînement, à la dure... et avec un bon 80% du chemin boisé et sans vue... bref, c'est promis, on ne la fera pas avec vous ! ;-)
De Taibon (10h15 - 600m), prendre le sentier 553 qui part à 100m de chez nous... un arbre abattu en travers du chemin donne le ton ! Ce raidillon serpente dans une forêt qui a du pousser dans d'anciens champs en terrasse - on voit encore les murs de soutient maintenant recouverts de mousse... Plus haut, les herbes battent les mollets - c'est certainement là que j'ai attrapé des tiques, quelle horreur, note pour plus tard : TOUJOURS marcher en pantalon long en dessous de 1800 m... après une heure d'effort, le sentier devient enfin agréable et monte plus doucement jusqu'à rejoindre le hameau Campon (12h15 1200 m), où nous grignotons une première fois.
Après un chemin "creux", impossible d'éviter une petite route goudronnée raide et assez désagréable, qui nous amène à la Malga Framont, active en cette saison avec ses quelques vaches et brebis. Bientôt 14h... il est temps de finir le repas entamé deux heures plus tôt (avec du Strudel en dessert, s'il vous plaît)... et de repartir vers Carestiato qu'on apperçoit maintenant au loin, sous les nuages gris qui commencent à s'accumuler et qui n'annoncent rien de bon...
Notre chemin rejoint alors le sentier 554 qui est une alta via, enfin, un sentier sympathique ! Quelques mélèzes, des pierres blanches sous les pieds, la roche qui n'est plus très loin, ... En moins de 45 minutes, on arrive au Rifugio où on s'offre une petite bière. A notre grande surprise, de (doux) excités arrivent régulièrement avec un dossard, prennent une pause et repartent... nous ne savions même pas qu'un trail était organisé ce jour-là...
Pour notre part, nous descendons tout droit vers Agordo via le sentier 548, qui nous ramène en à peine plus d'une heure à Campon... il est 16h, et on commence à en avoir plein les pattes ! Mais il y a encore du chemin : nous revenons sur nos pas, puis tentons une bifurcation vers Farenzena, un hameau qui dépend d'Agordo... le chemin présente finalement peu d'intérêt, mais nous ramène vers 18h00 presque au centre d'Agordo... nous avons encore 30 bonnes minutes à parcourir, et là, c'est le drame : la pluie se met à tomber violemment !
Après avoir pris un demi-seau d'eau, une voiture s'est arrêtée à notre niveau - une maman et son bambin - pour nous proposer de nous ramener en stop... il va sans dire que nous n'avons pas hésité !
Déjà deux semaines de sale temps... il était temps que le soleil revienne et qu'on se dégourdisse un peu les jambes ! On s'est attaqués à une petite rando ingrate : beaucoup de forêt, pas beaucoup de vue, du dénivelé, ... mais c'est chez nous et nous sommes encore en mode "explo" !
- Départ : Col di Pra (866 m)
- Baita Malgonera (1581 m)
- Forcella Gardès (1998 m)
On est donc partis de Col di Pra, pris l'habituel sentier 671 jusqu'à Pont, puis traversé le torrent (qui ne passe pas seulement sous le pont...) pour monter à la rude le sentier 674, qui nous a amené jusqu'à la Baita Malgonera - le tout en 1h30 (sachant qu'il faut compter en moyenne une heure pour parcourir 300 m de dénivelé).
Ce site est une ancienne ferme, transformée en bivouac (avec cuisine "équipée", grandes tablées, matelas, coin feu en extérieur, abreuvoir alimenté par le torrent, ...) par le CAI section Ponte di Piave-Salgareda (des bleds du côté de Trévise, donc toujours en Vénétie... mais dans les plaines) et mise à disposition... des habitants de Taibon. Banco, il faudra revenir ! :-)
Après la pause casse-croûte, nous avons suivi le sentier 762 vers les crêtes pour rejoindre la forcella Cesurette mais entre les restes de neige (oui, encore !) et les arbres abattus sur le chemin, après 45 min de montée laborieuse et quelque peu dangereuse nous n'avons pas insisté.
Nous sommes redescendus à l'embranchement bien plus bas pour reprendre le 764 cette fois-ci vers la forcella Gardès (à l'opposé !), encore un sentier de sous-bois avec une pente de fou qui monte tout droit sur une arrête... n'importe quoi. Après une heure d'efforts, nous sommes arrivés à la limite des alpages vers 1800 m, et nous avons aperçu deux caprioli qui se sont carapatés vite fait.
Là-haut, les herbes recouvrent assez le chemin pour qu'on ne distingue pas bien nos pieds... équipés un peu trop légèrement - comprendre sans nos chaussures montantes - nous avons fait demi-tour... il faut dire que le Val San Lucano compte des vipères aspics parmi ses habitants...
Petite parenthèse : d'après le Corriere delle Alpi, un tiers des sentiers du Bellunese seraient impraticables... une information relayée par le CAI qui s'occupe de l'entretien "normal" des sentiers - qui ne couvre pas les écroulements et les glissements de terrain qu'on voit cette année et qui va nécessiter des fonds et des interventions d'une autre nature...
Par ailleurs, pour ce qui est des sentiers plus bas, ce sont essentiellement des volontaires qui s'y attèlent ! Par exemple, notre voisin Dottor Bike a bossé les dimanches de mai et juin avec ses collègues guides de VTT pour tronçonner les arbres tombés sur les parcours de vélos... un travail de titan cette année !
Balade neuve ! Parce que oui, après des années de rando dans les Dolomites, il m'en reste encore à découvrir... et plein même, ce qui est une bonne nouvelle ! ;)
Nous sommes partis vers 10h du Passo Valparolla (2168m), où se situe un musée de la guerre, qu'il nous faudra visiter un jour... pour l'instant, on se contente des musées "à ciel ouvert", car un gros travail de mémoire a été entrepris ces dernières années, et de nombreuses tranchées, casernes en altitude et même forts, ont été restaurés ou reconstruits.
Or, dans cette balade, la première guerre mondiale est omniprésente : cette montagne de Col di Lana est un peu le Verdun local, ligne de front qui a fait l'objet de batailles violentes et mortelles pour un grand nombre... pour vous faire une idée, songez que la forme en cratère du lieu est liée à l'explosion d'obus et mines...
Nous avons donc contourné le Setsas par l'est (sentier GR 24 puis 23) juste sous ses "Pale de Gerda", dont la forme est très reconnaissable (voir la photo du Setsas de cet hiver), jusqu'au bivouac du Sief (2262m). Le début était tout en boue, et une partie du sentier qui descend raide servait même de lit à un petit torrent... heureusement c'était sécurisé avec quelques câbles et marche-pieds en métal.
Mais la suite du parcours est superbe : un beau sentier en pierres blanches, qui passe en balcon entre les derniers mélèzes, des fleurs et la roche à portée de main... En bonus : le chamois qui traverse devant nous.
Après avoir pris le vent (qui soufflait assez fort) sur le Passo Sief, nous avons longé le Col di Lana par le bas de son versant nord - avec quelques plaques de neige encore présentes sur le tracé du sentier dénommé "Teriòl Ladin". Midi... une pause déj' s'impose avant d'attaquer la partie la plus "costaud" de cette rando.
Le sentier vers Col di Lana est très raide et vertigineux (surtout dans le dernier tronçon), en terre caillasseuse grise (ce n'est pas un massif calcaire dolomitique...), et il est vivement recommandé de le grimper par temps sec ! Je dois dire que j'ai pas apprécié ce bout du trajet ;-) mais le panorama après 30 minutes d'effort est vraiment spectaculaire : malgré ses petits 2452m, le sommet offre un 360° avec Civetta, Marmolada, Sella, ... et j'en passe. Malheureusement les nuages s'accrochaient aux montagnes côté sud-ouest...
Le sentier continue ensuite le long des crêtes, et permet de traverser en une heure de temps les positions italiennes puis autrichiennes... tranchées, escaliers en bois, câbles, échelles, ... après avoir mis pied sur le second pic du massif (le Sief, ou spitz de le Seleghe : 2424m) qui propose le même panorama fantastique, nous sommes redescendus presque tout du long sous le couvert de la tranchée autrichienne qui ramène au Passo Sief...
Nous sommes ensuite revenus sur nos pas, sous le soleil de l'après-midi qui nous a laissé un bronzage de randonneur... les mollets rouges et des yeux de panda en négatif ;-)
Sur le chemin, nous avons croisé une mini-vipère qui malgré ses 30cm n'en était pas moins agressive... et vu de loin deux petits oiseaux attaquer un grand serpent noir de plus d'un mètre qui en voulait certainement à leur nid !
- 7h
- Départ / Arrivée : Passo Valparolla
- Sentiers 24 - 23 - 21
- A faire par temps sec !
Côté fréquentation, sur le chemin nous n'étions plus seuls au monde mais c'était très supportable (une trentaine sur l'ensemble du parcours). On commence à voir arriver les touristes allemands et anglais... et les cyclistes et bikers parcourent maintenant les routes en grand nombre.
Pour terminer en beauté cette belle journée de balade, nous sommes allés boire une bonne bière chez Milos, squatter un peu son spa, puis manger une excellente pizza à Alleghe.
Sortie "faune" aujourd'hui ! Aujourd'hui nous avons scruté des marres fangeuses en moyenne montagne, vers Mel, près de la Malga dei Canidi... Au final, nous avons observé des milliers de têtards, quelques tritons, et une grenouille "ululone" avec son ventre jaune. Ah, et quelques vaches grises des Dolomites ;-)
Ci-dessous les petits tritons ventre orange en l'air entre les doigts du guide. Ils ont vraiment une tête trop mimi !
Les mêmes sur leurs quatre pattes... Le mâle est le plus proche, plus sombre et avec des reflets bleus sur la queue.
Et pour finir, la grenouille ci-dessous qui ne paie pas de mine à l'endroit, mais qui est vraiment jaune pétant côté ventre... elle l'expose quand elle se sent en danger et qu'elle fait la morte !
Après une chaleur très estivale, le temps s'est dégradé pour être à peine printanier. C'est aussi ça la montagne ! Mais bon les paysages après orages sont tout aussi magnifiques...
Cependant samedi, il faisait quand même un beau soleil et environ 20° : nous avons visé la balade de Canacede, vers le pic Zorlet.
Sauf que la route était coupé (travaux...) et nous n'avons jamais atteint San Tomaso... nous avons préféré prendre le "sentiero delle anime" indiqué juste avant l'interdiction, et à l'aveugle (c'est à dire sans carte).
Il s'est avéré qu'en fait "anime" était le nom du petit mont qui surplombe Cencineghe, avec toute petite vue vers l'Auta... et qu'on a rejoint en une heure environ via un chemin pentu mais carrossable.
Rien d'exceptionnel... si ce n'est que nous avons vu trois biches (Ou trois fois, une biche ? A moins que ce ne soit deux biches, dont une : deux fois ?...) détaler à une dizaine de mètres de nous. :-)
Le soir, quand on en a parlé à Dottor Bike, il a trouvé ça tout a fait normal, il nous a plutôt demandé si on n'avait pas aussi vu des mouflons : San Tomaso a la réputation d'être infesté de ces deux types de quadrupèdes...
D'ailleurs il nous a prêté un livre de balades à faire en VTT dans le coin... en y regardant de plus près, c'est un livre qu'il a co-écrit ! Mieux, du coup on a mieux regardé le guide des itinéraires raquettes que j'ai acheté il y a quelques années... banco ! C'est bien lui sur les photos !
Petite balade pour ce dimanche, parce que le dimanche, c'est vélo : direction le fond du val, où nous les attachons (on se demande bien pourquoi... un vieux réflexe !) à Col di Pra. Malgré la chaleur, nous étions un peu moins haletants que d'habitude, c'est bon signe !
Juste après la dernière maison du bled, nous avons pris le sentier indiqué "CASCATTA INFERNO" à la peinture bleue sur un rocher... autant dire qu'il ne s'agit pas d'un GR mais d'un sentier "local". Et à vrai dire, il est à prendre uniquement par temps sec parce qu'il en fait voir de toutes les couleurs : tour à tour baigné d'eau, très raide et emmêlé de racines de sapins, effondré sous des arbres récemment arrachés, équipé d'une mini-ferrata sur une zone rocheuse, pas bien large, vertigineux et recouvert de feuilles mortes, grosses caillasses saillantes et glissantes... mais le jeu n'est pas bien long et en vaut la chandelle : voyez plutôt.
Oh, et après tout deux familles avec des gosses encore très jeunes l'ont pris juste derrière nous !...
Le beau temps persiste, 30°C dans notre vallée... nous sommes allés voir plus haut s'il faisait plus frais ! Nous avons persisté à Malga Ciapela (qui nous avait laissé un petit goût de trop peu) et cette fois-ci nous avons atteint le haut plateau de Malga Ombretta, au pied du mur de la Marmolada... les prairies ensoleillées qui l'entourent sont parsemées de petites fleurs jaunes et bleues...
Mais là-haut, il y a mieux que les fleurs près du torrent asséché : il y a des marmottes en masse ! Nous en avons observé au moins une bonne quinzaine, qui courraient, grignotaient, fourrageaient... de 10 à 30m de nous, à peine méfiantes en cette saison. Il faut dire que nous sommes restés sur le sentier pour les perturber le moins possible, et les avons observées avec une maîtrise de Sioux ;-)
Nous avons poussé jusqu'au rifugio Falier où une dizaine de vieux briscards volontaires tronçonnaient des troncs d'arbres, remettaient les bancs en état, et autres travaux d'avant ouverture pour donner un coup de main au gérant... ils avaient même un support hélicoporté pour leur amener la nouvelle tireuse à bière (!) et du matériel difficilement transportable par le sentier.
