Dolomiti Geeks

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature.

lundi 3 août 2015, 21:29

Val Ombretta

Voilà que le temps s'améliore ! :)

Nous piochons dans le catalogue des "petites randos classiques sympathiques"... et choisissons sans trop d'hésitation le val des marmottes. C'est la première fois qu'on la fait en août, et surprise, il y a un monde fou !

Ombretta

Ce groupe en particulier était très désagréable... ça randonne à la queue-leu-leu et c'est incroyablement autiste : ils sont deux fois plus lents que vous qui tentez de les doubler un coup par la droite, un coup par la gauche, mais ils ne vous laisseront pas passer ! En même temps, ils ne vous ont même pas vus : ils discutent d'une voix forte, se hèlent entre eux, et même... téléphonent !... Autant pour la tranquilité de nos montagnes :-/

Aussi, une fois arrivés au rifugio Fallier, nous sommes nous fendus de quelques centaines de mètres supplémentaires histoire de ne pas cotoyer toute cette smala qui bronzait bruyemment au soleil ! Nous avons préféré déjeuner au pied du torrent suivant, au bout du val, devant le panorama ci-dessous.

Ombretta

Quant aux marmottes, nous en avons apperçu quelques unes de loin, mais elles aussi préfèrent la tranquilité du hors saison ! ;)

dimanche 2 août 2015, 21:29

Campigat

La météo n'est toujours pas au beau fixe... mais c'est dimanche.

Ce sera petite rando à deux sous (2h30 d'ascension tout de même) au fond du val, pour aller voir la Casera Campigat sous les nuages. Pour les Pale di San Martino qu'on aurait pu admirer derrière, c'est comme la veille : enrubannées de nuages...

Campigat

samedi 1 août 2015, 23:29

Le Palio de Feltre

Temps très moyen prévu pour aujourd'hui, en ce premier jour du mois d'août... Comme Maria nous a dit que le reste du mois sera déterminé par le temps qu'il fait ses premiers jours, nous sommes un peu inquiets ! Pour conjurer le sort, on fait du tourisme en schénic.

Pas bien matinaux, nous avons commencé la journée du bon pied... en déjeunant d'une pizza chez Costa, à Canale d'Agordo. Après quoi nous avons du faire une petite balade digestive dans le village, histoire de faire passer la meringue-glace-coulis de fruits rouges qui était peut-être en trop pour l'estomac ! ;)

Le temps de remonter en voiture, le temps commençait à tourner : nous sommes néanmoins montés jusqu'au Valles, où je pensais faire la petite balade sur le versant qui donne vers les Pale di San Martino... Mais entre les nuages et le thermomètre (schénic indiquait 14°C... oui, le premier août), nous avons préféré continuer bien à l'abri dans la voiture.

Aux abords de San Martino di Castrozza, les Pale étaient bien sûr complètement emmitouflées dans les nuages, et la pluie a commencé à tomber... Nous avons donc continué notre route vers Feltre, très ralentis par les touristes.

Arrivés sur place, surprise : l'accès au Palio, et donc au vieux centre ville de Feltre, était payant (8 €). Maintenant que nous étions là, nous ne pouvions que nous acquiter du droit de passage... pour découvrir une ville morte. Les festivités ne commençaient qu'à 21h ! Horaire étonnant... La pluie commençant ici à tomber, nous avons commencé par nous mettre à l'abri, d'abord dans une brasserie, puis un bar-restaurant... comme tous les participants costumés du Palio, qui ont déserté les grandes tablées éphémères installées dans chacun des quartiers, abandonnées aux éléments déchainés.

Vers 21h, nous avons rejoint la place centrale pour nous trouver un abri sous les arcades, un peu en hauteur, et avons assisté à une heure de blabla sur le Palio. UNE HEURE ! On savait que les italiens aimaient parler, mais là...

Vers 22h, la première épreuve du Palio commence enfin - au fait, un Palio c'est un concours entre les quartiers de Feltre, une fête héritée de l'époque de la Renaissance. Tir à l'arc... sous pluie battante ! Et avec un premier plan constitué de parapluies.

Feltre

A chaque fin de manche, des juges en habits d'époque comptent les points. Non seulement ça s'éternise, mais au bout des trois manches régulières, deux quartiers arrivent à égalité ! Il faudra encore dix flèches (et bien plus de temps encore) pour arriver à les départager : le quartier Castello remporte la partie.

Ce n'est pas fini, il est maintenant presque 23h et la deuxième manche commence : une course en relais sur les pavés mouillés du centre historique... Nous avons la zone de relais en ligne de mire, mais le temps que les coureurs couvrent le parcours (environ 900 m de descente, puis de montée), nous profitons surtout encore et toujours de l'animateur de la soirée qui nous vante leurs mérites... o.O

Seule éclaircie de la soirée (et je ne parle malheureusement pas de la météo), le feu d'artifice qui a non seulement été maintenu malgré la pluie, mais avancé d'une demi-heure sur le planning... ça tombe bien, parce que notre patience était vraiment à bout et nous n'aurions pas attendu !

Feltre

C'est bien la première fois que j'assistais à un feu d'artifice tiré en pleine ville, si près des bâtiments et de la foule... d'ailleurs, une bonne dizaine de fusées se sont littéralement écrasées sur la tour à droite de l'église !

Le Palio de Feltre, c'est peut-être festif et sympathique par temps clément, mais par temps pluvieux, on ne nous y reprendra plus !

vendredi 31 juil. 2015, 22:29

Settsass

Aujourd'hui encore, nous tentons une nouvelle rando ! Cependant cette fois-ci nous évoluons en terrain connu : le départ se fait depuis le Passo Val Parola, et il s'agira de faire l'ascension du Settsass... un sommet qu'on admire souvent aussi bien depuis le Passo Falzarego que du Giau.

Nous laissons schénic derrière le musée à proximité du col, qui présente l'avantage d'offrir un vaste parking, bien moins fréquenté que celui du Passo Falzarego et du Rifugio du Passo Val Parola. Autre avantage : les toilettes en "offerta libera" accessibles sous le musée ;) Le seul inconvénient est minime : il rallonge la balade de 10 minutes pour aller rejoindre le sentier. Et 10 minutes, quand on marche toute la journée... c'est bien peu ! ;)

Le démarrage se fait assez lentement : après un bref passage dans les alpages et un rendez-vous téléphonique pour le boulot (c'est ça d'être indépendant !), le sentier traverse un terrain très rocheux et du coup quelque peu glissant après les pluies de la nuit passée... le rythme de l'ascension s'en ressent !

Après une pause déjeuner bien méritée, nous atteignons la partie du sentier la plus panoramique... avec une vue magnifique vers le Sassongher et son voisinage.

Sassongher

Après environ 2h30 de montée au total, et encore quelques caillasses à franchir, le sommet est à nous ! C'est un quasi 360° (seul un autre pic du Settsass nous bouche un peu la vue vers le Giau), et c'est vraiment un beau point de vue :)

Pour le retour, plutôt que de marcher sur nos pas, nous préférons tenter le tour du massif, pour une descente en pente plus douce. Deux ratés nous font prendre plus de temps qu'estimé : d'abord, nous aurions pu prendre un raccourci pour descendre vers Pralongia (mais... aucune indication ne nous aurait permis de le savoir), et ensuite, nous sommes passés dans un pierrier aux dénivelés très changeants et aux rocs aiguisés qui nous a beaucoup ralenti.

L'avantage, c'est que nous avons pu profiter de la lumière rasante du soir ;)

Vue

Nous sommes arrivés à la voiture vers 18h18... (euh oui, c'est précis, en fait !) soit une balade de marche effective de 7 heures. De la bonne et saine fatigue ! ;)

jeudi 30 juil. 2015, 23:39

Entre les gouttes

Aujourd'hui, balade... neuve ! :)

La météo prévue n'était absolument pas clémente : 80% de risque de pluie. Rien que ça. Et pourtant, ce matin, le soleil et le ciel bleu arrivaient à passer à travers les nuages résiduels accrochés aux montagnes... nous avons donc tenté notre chance dans le val di Zoldo, autant dire dans l'inconnu ! :)

- Départ : de la Forcella Cibiana (1530 m) 
- Rif. Dolomites (2160 m) : 1h40 par le sentier 
- Sentier "naturalistico" : 2h00 avec le détour vers la croix
- Retour : 1h30 par le chemin carrossable

La Forcella Cibiana est accessible via le Passo Duran, et en dépassant Forno di Zoldo - il faut compter 1h15 en schénic depuis chez nous. Il faut dire que cette balade nous a été conseillée par Dottor Bike en personne, qui nous a vanté son point de vue (et surtout sa route carrossable, une balade "facile" en vélo)...

Vue du Monte Rite

Les nuages plafonnaient à 2300 m, mais heureusement nous avions choisi de randonner sur un mont qui culminait en dessous !... Du coup nous sommes littéralement passés entre les gouttes : c'est à peine si nous avons pris la pluie, malgré les nombreux nuages noirs qui, poussés par le vent, nous sont passés au-dessus de la tête - et qui menaçaient visiblement de nous gratifier d'une douche gratis... m'est avis qu'ils ont été larguer leur eau sur Cortina, au fond du val sur la photo :)

Au final, la balade était - malgré l'absence de vue vers les roches environnantes - très plaisante : de beaux sentiers globalement bien tracés et bien entretenus, rarement trop pentus, et pourtant avec quelques passages câblés un peu vertigineux au-dessus de falaises... sans parler du terrain varié : forêt, alpage, pierrier, ...

Nous avons cependant trouvé plusieurs choses suprenantes au sommet de ce Mont Rite.

La première, c'est le refuge Dolomites... visiblement, c'est une ancienne caserne, mais on ne peut pas dire que les nouveaux tenanciers aient réussi à transcender son style "prison" !... La seconde, c'est le musée de la montagne, juste au-dessus, qui reste une énigme quand à son architecture et son contenu... à proximité de son toît, des vaches qui ressemblaient plus à de petites buflonnes ruminaient, surveillées par leur vâcher. Et enfin, en troisième, c'est une ancienne caserne en cours de restructuration (depuis 20 ans !?...), immense bâtisse remplie d'anciens grafitis gravés dans les murs, témoignages d'un autre temps. Sur le fronton du bâtiment, une plaque commémore la visite de JP2, venu visiter le Monte Rite en 1993. Il n'est pas précisé s'il était en papamobile ou à pied... Surprenant, je vous dis.

mardi 28 juil. 2015, 19:39

Croda da Lago

La météo ne s'améliore pas, mais le temps malgré l'importante couverture nuageuse, est donné stable... c'est suffisant pour faire le tour de la Croda da Lago. Nous passons cependant la matinée sans aucune vue vers les montagnes avoisinantes, ni même la paroie rocheuse toute proche : le lac est perdu dans le brouillard... ce qui lui donne malgré tout un sacré charme !

Lago

L'après-midi est plus clément, mais sans excès - suffisament pour prendre quelques rayons de soleil et avoir une vue plus dégagée vers les montagnes qui retiennent encore quelques derniers nuages. Nous bouclons la boucle tranquillement et en 6 heures.

lundi 27 juil. 2015, 19:39

Malga Luna

Le temps tourne à la pluie, mais nous tentons malgré tout une montée à la Malga Luna... 500 m de dénivelés en une heure, nous avons établi un record !... Mais nous sommes arrivés en plein dans les nuages et un vent "revigorant" : plutôt que de continuer vers le Rifugio Scarpa, nous redescendons dîner au chaud...

dimanche 26 juil. 2015, 19:39

Malga Pelsa

Aujourd'hui, une classique : val Corpassa, jusqu'à la Malga Pelsa. Malgré tout, en ce mois estival, cette balade a de nouveaux attraits : c'est la première fois qu'on voit le Rifugio Vazzoler ouvert ! Nous en profitons pour y boire une bière... faut bien faire tourner le commerce ;)

Un peu plus haut, pas de vaches : uniquement des chevaux - les vaches étaient en pâture beaucoup plus loin, du côté du Tissi : nous ne les avons pas vues.

Malga Pelsa

Nous avons plutôt poussé jusqu'à la Malga Pelsa, qui est elle aussi ouverte pour les mois d'été. C'est un vieux couple de la région de Bolzano qui tient la ferme, depuis 15 ans... ils y font du fromage, fabriqué à raison d'une tomme par jour, à partir de 40 litres de lait... aussi sommes-nous repartis avec un beau morceau ! :)

lundi 20 juil. 2015, 19:39

Sass di Stria

Le temps a tourné, et il faut à nouveau compter avec la pluie. Dans ces conditions, une mini-balade de matinée fait parfaitement l'affaire, et nous avons choisi l'ascension de la cime qu'on voit depuis le Passo Falzarego : le Sass di Stria.

Ce n'est pas bien long (une heure de montée d'après les guides) ni trop difficile, malgré deux échelles en métal et deux en bois en fin de parcours, mais c'est surtout historique : ce sommet marquait la frontière avec l'Autriche Hongrie. Son emplacement est idéal : de là, il était possible de surveiller tous les mouvements de l'armée italienne, en contre-bas.

Ligne de front en 1915-1918, la montagne était donc tenue et fortifiée par les Autrichiens, et assaillie régulièrement la première année par les italiens (ce qui a entraîné des pertes de vie colossales côté attaquant), avant que cette place forte ne fasse l'objet d'une guerre de position - qui a vue cette fois-ci des pertes autrichiennes importantes, car malgré les aménagements, le ravitaillement était difficilement régulier, en particulier en hiver : les avalanches et le froid ont tué plus que les mitraillettes...

Sass di Stria

Ces dernières années, la montagne a fait l'objet d'une restauration : les tranchées de pierres ont été reconstruites, et des galeries sont à nouveau visitables - même si les seuls éléments en bois refaits se limitent à quelques échelles.

vendredi 17 juil. 2015, 19:39

Baita Cacciatori

Par ce samedi de canicule (en tout cas, du côté de la plaine), nous retrouvons nos amis de Padoue qui nous proposent une balade peut-être un peu trop optimiste : la Forcella dei Negher, sur les hauteurs de Falcade.

Après l'habituel démarrage un peu lent lié à "l'effet groupe" (nous sommes 3 couples), nous partons en voiture à travers Caviola puis Feder, pour se garer au Rifugio Lagazzon. Il est déjà 11h et le soleil tape fort, nous avoisinons les 30°C...

Le premier tronçon se fait sur une route forestière qui se rétrécit doucement en chemin muletier, et nous permet de rejoindre la Baita Colmont en environ 1h30. Le panorama y est magnifique.

Colmont

Cette petite baita est en fait un bivouac qui semble très accueillant : de l'espace pour se coucher au premier étage, deux grandes tablées et une cuisinière au rez-de-chaussée... on se dit qu'il faudra revenir en soirée !

Nous y croisons deux randonneurs qui descendent de notre objectif du jour (qui nécessite une ascension d'encore bien 500 m de dénivelés), et ils nous disent que le cheminement se fait à travers les herbes hautes... aucun de nous n'est en pantalon long, la chaleur nous ayant tous fait préférer les shorts ! Pour éviter les tiques (zecche), nous préférons changer d'itinéraires : nous rejoindrons plutôt la Baita Cacciatori via le sentier 697.

Ce sentier est une alta via, mais était dans un état assez délabré (sans doute suite à l'hiver d'il y a deux ans), et nécessitait d'avoir le pied sûr sur des pentes importantes et souvent un peu vertigineuses...

En chemin, à peu de distance de la Baita, se trouvait un oratoire dédié aux disparus en montagne... Nous avons pu y lire ce poème de Mère Teresa.

Non aspettare di finire l’università,
di innamorarti,
di trovare lavoro,
di sposarti,
di avere figli,
di vederli sistemati,
di perdere quei dieci chili,
che arrivi il venerdì sera o la domenica mattina,
la primavera,
l’estate,
l’autunno o l’inverno.

Non c’è momento migliore di questo per essere felice.
La felicità è un percorso, non una destinazione. 
Lavora come se non avessi bisogno di denaro,
ama come se non ti avessero mai ferito 
e balla, come se non ti vedesse nessuno.
Ricordati che la pelle avvizzisce,
i capelli diventano bianchi e i giorni diventano anni.

Ma l’importante non cambia: 
la tua forza e la tua convinzione non hanno età.
Il tuo spirito è il piumino che tira via qualsiasi ragnatela.
Dietro ogni traguardo c’è una nuova partenza. 
Dietro ogni risultato c’è un’altra sfida.
Finché sei vivo, sentiti vivo.

Vai avanti, anche quando tutti si aspettano che lasci perdere.

Madre Teresa

Je n'ai pas trouvé sa traduction sur un site français, alors c'est cadeau de la maison, la voici ci-dessous. Si vous avez des propositions pour l'améliorer, elles sont les bienvenues :)

N'attends pas de finir l'université,
de tomber amoureux,
de trouver du travail,
de te marier,
d'avoir des enfants,
de les voir s'installer,
de perdre ces dix kilos en trop,
qu'arrive le vendredi soir ou le dimanche matin,
le printemps,
l’été,
l’automne ou l’hiver.

Il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.
Le bonheur est un chemin, pas une destination. 
Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent,
aime comme si on ne t'avait jamais blessé, 
et danse, comme si personne ne te regardait.
Souviens-toi que la peau flétrit,
les cheveux blanchissent et les jours deviennent des années.

Mais l’important ne change pas : 
ta force et tes convictions n'ont pas d'âge.
Ton esprit est le plumeau qui nettoie toutes les toiles d'arraignée.
Derrière chaque ligne d'arrivée, il y a un nouveau départ. 
Derrière chaque succès, il y a un nouveau défi.
Tant que tu es en vie, sens-toi vivant.

Va de l'avant, même quand tous s'attendent à ce que tu laisses tomber.

Mère Teresa

La baita dei Cacciatori est en fait un refuge refait récemment à neuf, où l'on peut manger et dormir, juste sous la cime de l'Auta. Nous y avons mangé notre pic nic, puis joué aux cartes (à la Briscola) en buvant la grappa au lait faite maison par le tenancier, qui par cette chaleur nous a un peu coupé les pattes ! Et n'a pas aidé à la réflexion stratégique pour jouer, même si à 5, la Briscola, c'est vraiment du hasard et du n'importe quoi !

Suite à quoi nous sommes rentrés tranquillement vers la vallée...